La fiabilité des batteries électriques de BYD pourrait s’améliorer grâce à cette annonce ambitieuse

 
BYD intensifie ses standards de production alors que sa fabrication de batteries atteint des sommets historiques. L’objectif ? Ne plus avoir aucun défaut sur les batteries que l’entreprise produit, aussi bien pour les voitures électriques que pour les autres domaines d’application.

Les ambitions de BYD ne connaissent décidément plus de limites. L’entreprise, déjà leader incontesté du marché électrique dans son pays, a discrètement lancé au troisième trimestre 2025 une stratégie baptisée « Zéro Défaut » au sein de ses installations de production de batteries.

L’objectif ? Standardiser l’ensemble de ses processus de fabrication et de gestion pour atteindre un niveau d’excellence rarement vu dans l’industrie. Cette démarche intervient à un moment charnière où BYD élargit considérablement son rôle de fournisseur de batteries auprès d’autres constructeurs automobiles (dont Peugeot pour certaines versions de son e-3008 ou encore Tesla pour certains Model Y), tout en développant ses activités dans le stockage d’énergie stationnaire.

Une transformation profonde sur plusieurs mois

Selon plusieurs sources internes révélées par le média CarNewsChina, le programme poursuit une ambition qui peut paraître un poil trop ambitieuse pour un constructeur qui produit autant de batteries : éliminer les défauts à chaque étape du cycle de vie des batteries, de la conception jusqu’au service client.

Pour y parvenir, BYD restructure actuellement ses équipes et réorganise ses flux de production sur une période de trois à cinq mois. L’entreprise ne cache pas ses références : elle vise ni plus ni moins à aligner ses pratiques de gestion avec les standards internationaux d’ici 2026, avec Toyota comme modèle ultime. Une référence qui en dit long sur les ambitions du groupe, puisque le constructeur japonais est le roi incontesté de l’efficacité opérationnelle et du contrôle qualité. Preuve en est, la fiabilité de ses Toyota n’est plus à prouver.

Cette stratégie, un brin ambitieuse et qui n’est pas sans rappeler le feu « Zéro mort sur les routes à bord d’une voiture neuve Volvo à partir de 2020 » de la firme scandinave, met l’accent sur trois piliers fondamentaux : l’efficacité opérationnelle, la réduction des erreurs et la standardisation complète des processus, qu’il s’agisse de fabrication, de contrôle ou de service après-vente. Mais attention avec ces stratégies visant le « Zéro absolu » : entre la théorie et la réalité, il y a un monde.

Une production qui explose

Et justement, la complexité sera de conjuguer tout cela avec des chiffres en croissance. Durant les neuf premiers mois de l’année, BYD a produit pas moins de 113,42 GWh de batteries destinées à diverses applications. Mais le plus révélateur réside dans l’évolution de sa stratégie commerciale : environ 23,65 GWh, soit près de 21 % de sa production totale, ont été fournis à des clients externes. Une proportion spectaculaire quand on sait que les années précédentes, cette part représentait à peine quelques pourcents.

Les analystes du secteur soulignent que cette diversification des activités batterie de BYD rend la cohérence qualitative importante, au risque de s’exposer évidemment à des soucis de fiabilité et, par conséquent, à ternir son image de marque.

Entre les véhicules électriques produits en interne, les fournitures externes et les systèmes de stockage d’énergie, le moindre écart de qualité pourrait compromettre la compétitivité du groupe. Si BYD n’a pas encore communiqué officiellement sur les indicateurs de performance ou les jalons précis de cette stratégie, une chose est certaine : le géant chinois joue gros sur ce pari de l’excellence industrielle et il faudra sans doute quelques années, voire même quelques décennies pour le vérifier.


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