Cowboy est au bord de la faillite : ses vélos électriques connectés seraient grandement menacés à court terme

 
Cowboy traverserait une crise sans précédent, avec des pertes record, une dette qui explose et un avenir menacé à court terme. Le rachat par le groupe français Rebirth apparaît comme ‘une des issues pour sauver la start-up belge du vélo électrique connecté.
Cowboy Adaptative Power 2 (1)
Source : Cowboy

Le rapport annuel 2024 déposé par Cowboy auprès de la Banque nationale de Belgique dresse un bilan catastrophique pour la marque de vélos électriques connectés. Selon De Tijd – via Bright.nl – qui a pu consulter le document, sa situation financière est aujourd’hui extrêmement compromise.

En un an, le chiffre d’affaires a chuté de 30 %, pour s’établir à 21,7 millions d’euros. Dans le même temps, les pertes ont atteint 21 millions d’euros. Depuis sa création en 2017, l’entreprise aurait déjà cumulé plus de 123 millions d’euros de pertes. Les capitaux propres affichent désormais un solde négatif de 43 millions d’euros, tandis que la dette grimpe à 56 millions d’euros. En clair : tous les signaux sont au rouge.

« Une incertitude considérable plane sur la pérennité de l’entreprise »

La dernière phrase du rapport ne laisse aucun doute quant à l’avenir de Cowboy : « Une incertitude considérable plane sur la pérennité de l’entreprise, ce qui pourrait l’empêcher de respecter ses obligations ». C’est simple : sans investissement ou reprise à court terme, Cowboy pourrait tout bonnement faire faillite.

Cowboy Cross prix
Source : M. Lauraux pour Frandroid

Depuis son lancement, Cowboy s’était imposé comme le symbole d’une mobilité urbaine design et connectée. Chez Frandroid, la marque est considérée comme une source d’inspiration stylistique au sein de l’industrie. Surtout, elle nous a prouvé à maintes reprises qu’elle savait créer des vélos électriques connectés et fun à piloter.

Le problème, c’est que Cowboy a accumulé bien des mésaventures industrielles : retards de livraison, rappel de certains cadres et difficultés à maintenir une production stable ont fini par plomber ses finances. Ajoutez à ça une conjoncture économique défavorable – baisse de la demande depuis déjà 2 ans -, pour que la descente aux enfers soit brutale.

Rebirth : le sauveur ?

Dans ce contexte, la perspective d’une reprise par Rebirth apparaît comme une possibilité. Le groupe français s’est fait une spécialité du rachat d’acteurs en difficulté. Aujourd’hui, Gitane, Peugeot Cycles, Coleen, Mantra ou Solex figurent déjà dans son portefeuille, et il a récemment avalé Cycleurope France. Signe fort, Cowboy a confié depuis peu l’assemblage de ses vélos au site Rebirth de Romilly-sur-Seine, en Champagne.

D’un côté, cette reprise pourrait offrir à Cowboy un nouveau départ, avec un partenaire capable d’absorber ses coûts et de rationaliser sa production. De l’autre, elle mettrait une fois de plus en lumière les difficultés rencontrées par certains acteurs européens, qui se sont lancés dans l’aventure il y a moins de 10 ans.

Cowboy, autrefois perçu comme un rival potentiel de VanMoof, se retrouve donc dans une situation semblable à celle de son concurrent néerlandais, placé en faillite en 2023 avant d’être repris. Depuis, on ne compte plus vraiment le nombre de faillites en Europe, la faute à une crise persistante qui touche le cycle depuis 2023, après deux années post-Covid en or.


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