DJI poursuit les États-Unis en justice, qui l’accusent d’être une entreprise militaire chinoise

 
Visé par l’administration américaine depuis plusieurs années, DJI a décidé de contre-attaquer en justice pour faire lever les sanctions qui pèsent sur ses drones.
Le DJI Mini 4 Pro pour illustration
Le DJI Mini 4 Pro pour illustration // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Depuis quelques années, DJI est régulièrement la cible de l’administration américaine. En 2020 déjà, le département du commerce avait annoncé vouloir ajouter le constructeur de drones chinois à une liste noire afin de l’empêcher de travailler avec des entreprises américaines, au même titre que Huawei.

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Plus récemment, en avril dernier, le Congrès américain avait travaillé sur une loi visant à ajouter les drones sur une liste noire de la FCC, la commission américaine en charge des communications. Cette nouvelle liste vise à interdire le vol de drones DJI sur le territoire américain. D’après la représentante républicaine Elise Stefanik, « DJI représente un risque inacceptable à la sécurité nationale, et il est temps que les drones conçus par la Chine communiste soient retirés des États-Unis ».

DJI s’attaque à la Défense américaine

Malgré les efforts de communication et de lobbying de DJI, la loi américaine a finalement été validée en septembre dernier, tandis que, ces dernières semaines, plusieurs drones DJI importés aux États-Unis ont été arrêtés à la frontière.

Face à ces déboires, DJI a décidé de s’attaquer judiciairement aux États-Unis, comme le rapporte le site américain The Verge. Le constructeur a en effet porté plainte contre le département américain de la Défense, arguant avoir perdu de l’argent, vu son image dégradée et certains de ses salariés harcelés injustement suite à ces décisions :

Cette plainte défie la décision du département de la défense de désigner DJI comme une « entreprise militaire chinoise » malgré le fait que DJI n’appartient pas à l’armée chinoise.

Le constructeur réfute également les arguments américains selon lesquelles les drones DJI pourraient servir d’arme par les autorités chinoises, indiquant concevoir des drones à but commercial et de loisir, et non pas militaires.

Derrière cette plainte, DJI espère surtout voir levées certaines sanctions, notamment la désignation de l’entreprise comme une « entreprise militaire chinoise ». On ignore encore si cette plainte donnera suite à un procès entre DJI et l’administration américaine.


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