
Le 24 septembre 2025, Giant a été accusé par les États-Unis de travail forcé impliquant des travailleurs immigrés à Taïwan. Le bureau des douanes étasunien (CBP) a ainsi suspendu les importations de vélos électriques et mécaniques Giant, ainsi que de ses pièces détachées et ses accessoires.
Dans un premier temps, le groupe a répondu succinctement, sans nier, tout en détaillant des mesures. Puis dans la foulée, la responsable des relations publiques Belinda Yeh a dénoncé que « le CBP n’a jamais mené d’enquête sur place dans l’usine taïwanaise du groupe Giant ». En effet, les autorités américaines se sont basées sur une enquête fouillée du journaliste danois Peter Bengtsen dans Le Monde Diplomatique.
Pas de travail forcé selon Giant et une liste détaillée de mesures
Tandis que les importations sont toujours suspendues aux États-Unis, Giant apporte une série de mesures forte. En affirmant cette fois « n’accepter ni tolérer aucune forme de travail forcé » l’entreprise a rendu public la liste d’actions mise en place, énumérée depuis son site RSE.

Elles sont classées en 5 points : abus de vulnérabilité, conditions de travail et de vie abusives, blocage de dettes, retenue de salaires et heures supplémentaires excessives. Les différentes mesures sont ainsi détaillées, en plus d’une chronologie des actions menées. Nous n’allons pas toutes les évoquer, mais en voici un exemple.
Pas d’abus financiers, et des dortoirs dans les règles
Concernant les frais appliqués au recrutement de travailleurs immigrés, le groupe réitère les avoir pris en charge de manière systématique à partir du 1er janvier 2025. Pour les embauches antérieures, Giant a a fait appel à « un consultant tiers de renommée internationale pour identifier, évaluer et élaborer un plan de rémunération ». Des sommes ont déjà été versées et des fonds ont été alloués pour les futurs paiements.

Sur les conditions de vie, les précédents dortoirs « étaient limités par leur âge et leur espace ». Giant assure que depuis la date du 15 octobre 2025, « tous les travailleurs migrants ont été relogés dans les nouveaux dortoirs », dont 400 dans 4 lieux de la région de Taichung (Taïwan). Dans un communiqué, Giant ajoute même des photos pour prouver ses dires.
Tous ces détails suffiront-ils à convaincre les autorités américaines de rouvrir ses importations ? Affaire à suivre.
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