Google cherche à esquiver plus de 4 milliards d’euros d’amende en Europe… trois ans après la sanction

Rendez-vous en septembre !

 

D'après les informations de Reuters, Google va repasser devant la Cour de justice de l'Union européenne. La firme compte éviter de payer l'amende de 4,34 milliards d'euros que la Commission lui a infligée en 2018.

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Source : Pawel Czerwinski via Unsplash

Rafraîchissons-nous la mémoire. En 2018, la Commission européenne assénait un énorme coup à Google en infligeant au géant américain une amende gargantuesque de 4,34 milliards d’euros pour abus de position dominante sur Android. Même avec son chiffre d’affaires très conséquent, la multinationale devrait bien sentir passer la sanction sur ses finances. À condition évidemment que Google verse la somme en question.

D’après Reuters, Google va en effet se présenter devant la Cour de justice de l’Union européenne, au Luxembourg, pour plaider sa cause. Rendez-vous serait donné le 27 septembre pour une audience de cinq jours.

Pourquoi cette amende de 4,34 milliards d’euros contre Google ?

Pourquoi Google a-t-il été condamné à payer une telle amende ? Retour en 2018 :  la Commission européenne, sous l’impulsion de l’inévitable Margrethe Vestager, accuse le colosse aux quatre couleurs de s’être prêté à trois pratiques illicites et anticoncurrentielles sur son système d’exploitation Android.

Google est donc condamné à cette amende record de 4,34 milliards d’euros pour avoir obligé les fabricants de smartphones à installer sa suite d’applications avant de leur donner accès au Play Store, forcer la préinstallation exclusive sur certains appareils (vendus notamment par des opérateurs télécoms) et empêcher des marques de vendre des produits tiers ne fonctionnant pas avec Android.

Guerre de lobbies

Reuters rappelle au passage que cette bataille juridique est également une guerre de lobbies. D’un côté, Google est soutenu par des organismes représentant des entreprises de développement informatique ou du secteur des télécoms ainsi que par des constructeurs tels que Gigaset ou HMD (Nokia Mobile) et les responsables du navigateur Opera.

En face, l’initiative de la Commission européenne a la sympathie de l’association de consommateur internationale BEUC, des associations d’éditeurs de médias, le lobby anti-Google FairSearch et le moteur de recherche français Qwant.

Pour en revenir à cette amende de 4,34 milliards d’amende, Google annonçait déjà à l’époque son intention de faire appel. Il aura fallu trois ans pour monter le dossier. Plus récemment, c’est également aux États-Unis que la firme est attaquée par 36 États pour des pratiques jugées anticoncurrentielles.


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