Google Pixel 6 : après 9 mois, suis-je le seul à l’aimer ?

 

Voilà neuf mois que j'utilise un Pixel 6 au quotidien et j'aurais du mal à m'en séparer. Voici mon avis détaillé après un test longue durée.

En octobre dernier, Google lançait ses Pixel 6 et Pixel 6 Pro, des téléphones qui marquaient un véritable tournant dans la philosophie de la marque après des années d’errances et de tâtonnements plus ou moins réussis. Ce fut un véritable succès critique et commercial — toutes proportions gardées, mais en tout cas un succès à l’échelle de Google. Mais le temps a émaillé cette vision avec l’apparition de nombreux bugs recensés par les utilisateurs et utilisatrices.

Pourtant, après 9 mois d’utilisation et quasi aucun bug rencontré, j’aime toujours autant mon Pixel 6.

J’ai toujours aimé les smartphones de Google

Pour replacer le contexte, j’ai toujours aimé l’expérience de Google. Je fais partie de ces gens qui ne juraient que par les Nexus à la grande époque de LG (Nexus 4 et Nexus 5), malgré les problèmes de batterie et une piètre qualité photo. J’ai par la suite beaucoup apprécié les Pixel et j’ai notamment été bien malgré moi un excellent commercial pour la marque lorsqu’il s’agissait de conseiller un Pixel 3a ou 4a à mes proches, toujours ravis de ce conseil.

C’est vraiment avec le Pixel 4 XL que je suis tombé amoureux. Il était lourd, bourré de défauts, mais il faut l’avoir eu pour comprendre à quel point il proposait une expérience fluide et différente. Soli, son capteur radar enterré dès la génération suivante, y était certainement pour beaucoup, repose en paix petit ange. Ce n’est donc pas très étonnant que j’apprécie le Pixel 6, malgré certaines réticences à l’époque, et que je conseille le Pixel 6a à qui veut l’entendre.

Un design… particulier

À mon goût, trois points sont importants sur un smartphone. Tout d’abord, l’autonomie. Parce qu’un téléphone, aussi bon soit-il, s’il s’éteint à 16 heures, restera une brique inutile. Ensuite l’expérience générale, la fluidité, l’interface, la qualité de l’écran, la prise en main et enfin la qualité des photos.

Je reviendrai sur l’autonomie et la qualité photo, mais attardons-nous sur l’expérience globale en commençant par son design qui m’a fait préférer ce Pixel 6 au Pixel 6 Pro. Je ne supporte pas les écrans incurvés et à voir le retour de Geoffroy sur le sujet, le Pro est un calvaire à ce niveau. Par ailleurs, j’ai du mal avec les téléphones qui dépassent les 200 grammes. Le Pixel 6 pèse déjà 207 grammes, je ne voulais pas monter au-delà, tant pis si cela me faisait perdre le téléobjectif.

Mis à part ce détail, le design du Pixel 6 ne me choquait pas, contrairement à d’autres qui ont vilipendé son module photo horizontal. Son véritable problème n’est pas tant esthétique que pratique : non seulement ses angles représentent des nids à poussière, mais ses tranches finissent par blanchir à force de chocs et de frottements. En neuf mois, tout le cadre a d’ailleurs eu tendance à se moucheter. Je confesse être réfractaire aux coques et l’avoir fait tomber quelques fois par maladresse, mais d’autres téléphones sont bien plus résistants à ce niveau.

Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas pour son design que j’aime le Pixel 6.

Il ne lui manque que la charge rapide

Alors, reprenons les points cruciaux en commençant par l’autonomie. À ce niveau, le Pixel 6 est très impressionnant, même neuf mois plus tard. En dehors de quelques journées où j’ai ressenti un étrange drain de batterie qui provenait surement d’une mauvaise gestion du cache d’une application, la batterie du Pixel 6 ne m’a jamais fait défaut. Mon utilisation est plutôt importante et pourtant je n’ai jamais eu peur du coup de la panne en cas de soirée s’éternisant. À titre d’exemple, il est 18 h 40 à la rédaction de ces lignes, j’ai débranché mon téléphone en me réveillant ce matin et il me reste 80 % de batterie. Alors certes, je ne l’ai réellement utilisé qu’environ 2 h 30 dans la journée, mais ça reste impressionnant et cela me permet de rester serein en toutes circonstances.

De fait, la charge rapide ne m’a que rarement manquée. Je ne cracherais pas sur une charge à 60 W ou plus (contre 30 W annoncés par Google), mais cela ne viendrait combler qu’un manque très ponctuel. J’ai finalement réappris à charger mon téléphone la nuit, les smartphones d’aujourd’hui gérant cela de façon à ne pas fatiguer la batterie.

Une interface agréable

Maintenant, concernant l’expérience en elle-même et l’interface des Pixel. Je dois avouer que certains points d’Android 12 me frustrent toujours, à commencer par le paramètre rapide « internet » qui regroupe encore les données mobiles et le Wi-Fi, rajoutant un clic pour y accéder vraiment. La disparition du Power Menu d’Android 11 également.

Mais en dehors de cela, Pixel Experience (l’interface de Google) m’apporte tout ce que je désire avec beaucoup de fluidité. Je m’estime néanmoins chanceux de n’avoir absolument jamais subi les nombreux bugs rencontrés par d’autres avec leur Pixel, c’est apparemment une véritable roulette russe…

Les petits détails comme le widget Aperçu (At a glance), les sous-titres instantanés, la reconnaissance de musique qui se fait sur l’écran de verrouillage sans avoir à le demander… Se sont autant de petits éléments qui font de l’expérience Pixel quelque chose d’unique. Ce n’est pas faute d’avoir utilisé au cours de la dernière année des téléphones d’Oppo, Samsung, OnePlus et même Apple ; ceux de Google possèdent ce petit truc en plus qui fonctionne avec moi.

Appelez-moi pour vos photos de soirées, mariages, Bar-mitzvah…

Mais parlons à présent de ce qui, selon moi, fait vraiment la différence avec le Pixel 6 : la photo. Dans son test longue durée du Pixel 6 Pro, Geoffroy indique être déçu par la photo et cite notamment des smartphones qui possèdent désormais des capteurs plus grands. Techniquement, assurément, c’est un avantage. Mais dans les faits, même avec un capteur d’un pouce, avec les petits objectifs qui équipent les téléphones actuels, les algorithmes représentent encore une énorme partie de la qualité de la photo.

Alors oui, sur un paysage, même de nuit, la concurrence a largement rattrapé Google, et le gap n’est plus aussi bluffant qu’il l’a été. Pourtant, il subsiste un domaine dans lequel l’intelligence artificielle des Pixel reste imbattable : les cibles en mouvement en faible luminosité. Si vous avez l’habitude de jouer les photographes de vos soirées, vous savez à quel point il est difficile d’obtenir un cliché réussi passé une certaine heure. De même, si vous avez un animal ou un enfant en bas âge qu’il est difficile de faire poser, le Pixel reste très fort.

C’est bien simple, je ne compte plus le nombre de fois en un an où quelqu’un a jalousé les photos que mon téléphone est capable de prendre. Une fin de spectacle, une photo de famille animée, un dab rapide, une expression de joie furtive, un câlin volé, des gens beaucoup trop heureux ou encore un éclair qui déchire le ciel… pour réussir une telle photo, vous n’aurez pas besoin de réfléchir pendant des heures. Pointez, cliquez, votre photo est réussie. Même l’iPhone, pourtant parmi les meilleurs pour figer une scène, n’arrive pas à la cheville du Pixel à ce niveau.

Notez qu’une grande partie des photos ci-dessus ont été prises dans des conditions lumineuses difficiles obligeant à utiliser une longue pose, et avec des sujets bougeant généralement rapidement.

Alors, oui ! Le Pixel 6 n’a pas de zoom optique, ce n’est pas le smartphone avec le meilleur piqué, mais à n’en pas douter, c’est celui qui vous permettra de photographier vos meilleurs souvenirs. Et quand on rapporte tout cela à son prix ultra compétitif, il est difficile de ne pas conseiller chaudement ce Pixel… en croisant les doigts pour que vous évitiez les bugs.

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