Test du Honor 400, un smartphone qui excelle où on ne l’attendait pas

 
L’IA est au cœur de la stratégie de Honor, et cela se confirme avec ce nouveau Honor 400. En plus d’un smartphone milieu de gamme performant, la marque intègre autant de fonctionnalités IA que les meilleurs mobiles haut de gamme. Mais cela suffira-t-il à compenser ses quelques faiblesses ?
Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Honor l’a annoncé au MWC 2025 : il veut devenir un acteur incontournable de la mobilité moderne, en proposant un écosystème matériel et IA puissant, tout en étant accessible au grand public. Dans cette optique, il lance une nouvelle référence milieu de gamme, le Honor 400.

Facturé à partir de 499 euros, il aligne une fiche technique prometteuse : SoC Snapdragon 7 Gen 3, écran AMOLED de 6,55 pouces, nouvelle batterie annoncée comme très efficiente, ainsi qu’un bloc photo doté d’un capteur principal de 200 Mpx. À cela s’ajoute toute une série d’outils basés sur l’intelligence artificielle, allant de la rédaction à la retouche photo, en passant par la vidéo.

Le Honor 400 débute donc à 499 euros, ce qui le place en concurrence frontale avec le Xiaomi 14T ou le Realme 14 Pro, deux références solides. Toutefois, si les performances sont au rendez-vous et que l’intégration de l’IA est aussi intéressante qu’annoncée, nous avons peut-être ici une nouvelle star de la téléphonie.

Fiche technique

Modèle Honor 400
Dimensions 74,6 mm x 156,5 mm x 7,3 mm
Interface constructeur MagicOS
Taille de l’écran 6,55 pouces
Définition 2736 x 1264 pixels
Densité de pixels 460 ppp
Technologie AMOLED
SoC Qualcomm Snapdragon 7s Gen 3
Puce graphique Qualcomm Adreno 720
Stockage interne 256, 512 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 200
Capteur 2 : 12 Mp
Capteur photo frontal 50 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K
Bluetooth 5.4
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 5300 mAh
Poids 184 g
Couleurs Noir, Or
Fiche produit

Design

Avec le Honor 400, les designers maison semblent s’être amusés. En effet, nous sommes face à un téléphone mobile aux lignes très sobres dans l’absolu, qui se voient agrémentées d’un traitement soigné et d’un bloc optique aussi excentrique que réussi.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

De face, nous avons un mobile dans l’air du temps. Il laisse la part belle à un écran AMOLED de 6,55 pouces avec un poinçon central en haut de l’affichage. Les bordures noires sont fines, mais toutefois bien visibles. Rien d’excessif, loin de là, et surtout elles sont équilibrées, évitant ainsi tout menton surdimensionné.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Comme presque tous les smartphones du moment, il affiche des tranches plates en métal. C’est propre, agréable au toucher, et l’on retrouve sur celle de droite les boutons physiques dédiés à la gestion du volume et à la mise en marche. Ils sont très bien positionnés : vous n’aurez pas à trop étirer ou plier le pouce pour passer de l’un à l’autre.

Avec des dimensions de 156,5 x 74,6 x 7,3 mm, il offre un gabarit assez compact, et même ceux dotés de petites mains l’utiliseront avec plaisir. Ses 184 g ne sont pas excessifs et sont bien répartis, évitant tout déséquilibre en main.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Passons maintenant au dos, qui affiche une belle surface totalement plate avec un rendu visuel légèrement satiné. Le rendu est très agréable en couleur or — il existe aussi en noir — et tout autant au toucher. L’appareil ne glisse pas, mais méfiez-vous tout de même les jours de grande chaleur si vous n’utilisez pas de coque.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Le bloc optique est la petite touche de style qui transforme un smartphone classique en jolie pièce. Il affiche une forme atypique, avec des bords dorés, tout comme ceux de chaque optique. On y trouve un capteur principal de 200 Mpx, accompagné d’un second de 12 Mpx. Nous ne pouvons que saluer le travail esthétique des designers : ce seul élément apporte une vraie personnalité au produit. Par contre, une fois posé à plat, le bloc optique crée un déséquilibre notable. Il reste possible de taper un message, mais ce ne sera pas très fluide.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Le niveau de finition est de très bonne tenue. Le Honor 400 est en plus certifié IP65 ainsi que Drop & Crush Resistance par SGS. Ce n’est pas un téléphone tout-terrain, mais il est suffisament résistant pour résister aux assauts de la vie quotidienne.

Écran

Honor dote son dernier smartphone d’une dalle AMOLED en 2736 x 1264 pixels, ce qui nous donne une densité de pixels de 446 ppp : on profite donc d’une très belle finesse d’affichage. Pas de dalle LTPO, mais un taux de rafraîchissement adaptatif par paliers. Le mobile peut ainsi basculer automatiquement entre 60 Hz et 120 Hz.

Le Honor 400 propose deux modes d’affichage des couleurs : Normales et Vives. Selon les mesures effectuées avec notre sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, le premier est celui qui offre le rendu le plus naturel.

Nous avons ainsi mesuré un Delta E de 3,4, un peu supérieur à la valeur de référence fixée à 3. C’est honnête, mais pas parfait, tout comme en HDR où il suit le même schéma. Ce rendu est associé à une température de couleur de 6434 K, contre 6500 K pour la norme. Le résultat final reste assez naturel, même si certaines teintes paraissent un peu flatteuses. À ce niveau de prix, le Honor 400 s’en sort très bien. L’écran couvre 103 % de l’espace sRGB, 68 % du DCI-P3 et 47 % du BT.2020. Il affiche donc un peu moins de nuances colorimétriques que certains concurrents directs.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En ce qui concerne la luminosité, nous sommes face à un produit assez généreux. Nous avons mesuré 1456 nits en SDR, ce qui permet un usage confortable dans toutes les situations. Même en plein soleil, l’écran reste lisible, sans forcément avoir à plisser les yeux. En HDR, notre sonde a mesuré 1559 nits. Le surplus de luminosité n’est pas énorme, mais reste suffisant pour profiter de contenus HDR dans un environnement tamisé, voire lumineux. En plein jour en revanche, c’est un peu juste.

Performances

Au cœur du Honor 400, nous avons un Snapdragon 7 Gen 3, accompagné d’un GPU Adreno 720, de 8 Go de mémoire vive LPDDR4X et de 256 ou 512 Go de stockage UFS 4.1. Une configuration robuste qui a déjà fait ses preuves dans moult smartphones et reste pertinente, même face à un mobile équipé d’un Snapdragon 7s Gen 3.

Moyennes normalisées des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6

Comme l’illustrent nos benchmarks, cet Honor se positionne très bien face à une concurrence dans le même segment de prix. En puissance brute, il n’est pas le dernier, loin de là, et il sait se démarquer dans AnTuTu, par exemple, ou dans les benchmarks 3D. De plus, à moins de 550 euros, il est l’un des rares smartphones capables de supporter les tests IA en local. À l’usage, nous profitons d’un produit fluide, qui offre des prestations de qualité aussi bien sous Android qu’avec les applications, sans oublier un multitâche assez véloce.

Dans le domaine du gaming, cet Honor 400 s’en sort avec les honneurs. Sur Fortnite, en mode Épique, le framerate oscille entre 50 et 60 fps. Toutefois, en moyenne, on reste plus proche des 55 fps quand rien ne vient troubler votre session de jeu. Dès que l’écran se charge trop ou que des ennemis apparaissent, on tombe à 50 fps, voire un peu moins.

Sur Genshin Impact, le constat est similaire : pour jouer en 60 fps, il faut sacrifier de la qualité graphique. Dans le cas contraire, les 45 à 50 FPS seront pour vous la norme.

En revanche, sur Call of Duty Mobile, le mode graphique Ultra permet d’atteindre un 60 fps presque constant. A haut taux de rafraîchissement, Fortnite (en mode 90 fps) et Call of Duty (en mode 120 fps), tous deux en qualité graphique faible, nous n’atteignons jamais les framerates promis. Ils oscillent entre 40 fps et 65 fps pour Fortnite et 75 fps à 90 fps pour COD.

Un GameCenter permet d’optimiser les performances et de booster le processeur. Toutefois, la différence en usage gaming est faible, et la batterie est bien plus sollicitée.

Honor a fait en sorte de bien contrôler la chauffe de son mobile. Ainsi, après de longues sessions de jeu, le smartphone atteint au maximum 40 °C. Il chauffe donc, mais pas suffisamment pour rendre l’usage réellement désagréable. De plus, face aux tests de charge, le processeur subit une légère perte de performance, en moyenne de 12 à 15 %, avec de rares chutes à 22 %. C’est très correct.

Logiciel

Honor dégaine pour son Honor 400, Magic OS 9 et Android 15. Ce couple a déjà fait ses preuves, en proposant une interface aussi plaisante à utiliser que véloce. De plus, elle offre de nombreuses options de personnalisation. Sans oublier un équivalent de Dynamic Island, même si encore un peu limité.

Avec cet Honor 400, le constructeur applique à un produit de milieu de gamme sa stratégie IA. Or ce mobile est plus que richement doté, aussi bien — voire mieux — que certains concurrents coûtant deux fois plus cher. Nous avons donc à notre service :

  • Rédaction IA, qui peut aussi bien générer un texte que le résumer.
  • Texte Magique, qui sert à copier du texte depuis une image.
  • Sous-titre IA, qui applique — comme son nom l’indique — des sous-titres à vos vidéos, mais aussi lors d’appels vocaux.
  • Traduction IA, qui donne accès à de la traduction en temps réel.
  • Grosse nouveauté : détection de deepfake par IA. Lors d’un appel vidéo, cette fonction est censée détecter les images générées par intelligence artificielle.

À l’exception de cette dernière, nous avons testé chaque fonction, et il faut admettre qu’elles s’avèrent efficaces. Si vous ajoutez à cela la présence de Gemini et de Circle to Search, on obtient un mobile accessible… qui a tout d’un grand dans le domaine de l’IA.

Et ce n’est pas fini : Suggestion IA vous recommande les meilleures applications selon vos actions ou habitudes, que ce soit lors de la manipulation de texte, d’images ou de liens web.

Côté image aussi, Honor sort l’artillerie lourde avec :

  • AI Eraser : permet de supprimer des objets ou personnes indésirables sur vos clichés.
  • AI Remove Reflection : retire les reflets sur les photos prises à travers une vitre. Intéressant, mais encore perfectible.
  • AI Upscale : ajuste automatiquement le format de vos images.
  • AI Cutout : une suite d’outils pour modifier vos photos, par exemple en changeant l’arrière-plan.
  • AI Face Tune (Eyes Open) : détecte les yeux fermés pour éviter les photos « ratées ».
  • AI Image-to-video : transforme une série de photos en courtes vidéos.

Difficile de faire plus complet, et il existe encore plusieurs petites fonctions pratiques à découvrir au quotidien.

Et vous ferez aussi connaissance avec les bloatwares et quelques publicités intrusives embarqués avec le Honor 400. Rien d’excessif, rien qui ne se règle en quelques minutes de désinstallation… mais toujours aussi peu agréable au démarrage.

Bon point : la politique de mise à jour est solide, avec six ans garantis pour Android, et autant pour les correctifs de sécurité. Nous ne sommes pas très loin des sept ans proposés par Samsung ou Google. Bravo.

Photo

Honor mise ici sur un duo de capteurs pour composer son bloc optique. Ainsi, nous avons à notre disposition :

  • Un grand-angle de 200 Mpx avec une ouverture de f/1,9
  • Un ultra-grand-angle de 12 Mpx associé à une ouverture de f/2,2

Nous sommes face à une configuration classique dans cette gamme de prix. Toutefois, la concurrence propose souvent en plus un capteur macro. Honor compense en utilisant le capteur ultra-grand-angle pour réaliser des macros. Nous aurions toutefois préféré un téléobjectif, comme sait en proposer le Nothing Phone (3a) Pro.

Grand-angle

Le capteur principal capture des clichés de très bon niveau en pleine journée. Ainsi, nous avons des images très lisibles, avec un soin particulier apporté aux micro-détails. Qu’il s’agisse d’une mandarine ou d’un aqueduc en pierre, on peut réellement ressentir le grain des matières. Il faut toutefois nuancer, car un léger lissage numérique est présent, et devient plus agressif à mesure que l’on s’éloigne du premier plan. Le niveau de détail baisse alors, mais cela ne se perçoit que si l’on zoome dans l’image ou si l’on regarde les photos sur grand écran.

La luminosité est gérée avec justesse, à condition de bien réaliser le focus manuellement sur l’écran. Dans le cas contraire, il y a parfois des ratés, mais rarement assez importants pour gâcher totalement une photo. Les contrastes sont assez fins, ce qui participe à un bon rendu des détails. La colorimétrie est belle, naturelle, même si elle a parfois tendance à saturer. Cela arrive surtout quand la luminosité baisse : les algorithmes semblent vouloir compenser par des couleurs plus flatteuses.

De nuit, le capteur principal se montre assez vaillant, mais il n’est pas taillé pour toutes les situations. Ainsi, lorsque l’éclairage urbain est absent ou faible, le rendu est déséquilibré. S’il parvient à capter une bonne quantité de lumière, c’est au niveau du traitement numérique que le bât blesse. Le premier plan bénéficie de beaux détails — on peut même distinguer les nervures de certaines feuilles —, mais plus on s’éloigne, plus le lissage numérique devient agressif. On note aussi l’apparition d’un bruit numérique assez marqué, notamment dans les zones les moins lumineuses. C’est le cas ici sur la droite du pont, qui manque clairement de définition.

Photo de jour
Photo de nuit

Quand le renfort lumineux — comme l’éclairage urbain — est plus important, la donne change radicalement. Le bruit numérique et l’impact du lissage sont bien moins présents. On gagne en netteté, les détails sont mieux rendus, et les contrastes bien gérés. La colorimétrie reste naturelle, parfois un peu flatteuse, mais globalement les clichés sont cohérents.

Petit bémol : nous avons noté des effets de flare récurrents et très visibles dès qu’une source lumineuse est dans le champ.

Portrait

Le capteur principal réalise de beaux portraits. Nous avons déjà un détourage impeccable, même les cols pelucheux sont très bien traités. Seuls les cheveux en bataille de la fille du testeur l’ont poussé dans ses derniers retranchements avec parfois quelques approximations.

Le rendu des textures est de bon ton : du grain du cuir aux poils de barbe, la lisibilité est bien là. Il faut vraiment zoomer dans l’image pour constater un léger lissage numérique. La gestion de la lumière est bonne, et malgré une exposition en plein soleil, l’image n’est pas trop surexposée. La colorimétrie tient la route, naturelle, même si un peu flatteuse lorsque les conditions de lumière baissent.

Ultra grand-angle

Avec 12 Mpx au compteur, le capteur ultra grand-angle ne s’annonce donc pas comme une merveille. Toutefois, il fait le job avec efficacité, capturant des clichés équilibrés et parfaitement lisibles. Les effets de déformation sont très limités, et nous profitons en plus d’une luminosité et de contrastes bien gérés.

Tant que nous restons sur un écran de téléphone, le résultat est satisfaisant. Toutefois, les yeux les plus aguerris remarqueront rapidement que le niveau de détail n’est pas constant. Au premier plan, rien à redire, même si la précision diminue à mesure que l’on s’approche des bords de l’image. Comme pour le capteur principal, le traitement numérique accentue le lissage sur les plans suivants. Malgré cela, nous sommes dans la moyenne supérieure du segment.

De nuit, ce qui saute aux yeux en premier, c’est qu’il capte bien moins de lumière que le capteur principal. La colorimétrie tient la route, malgré un rendu un peu pâle, voire orangé sur les surfaces claires.

Le traitement numérique est assez agressif, et sans renfort lumineux urbain sérieux, le bruit numérique s’installe et prend ses aises.

Photo de jour
Photo de nuit

Quand le renfort lumineux est là, les clichés sont bien plus exploitables. Si le bruit numérique est toujours présent, il reste plus discret, et on profite de détails mieux définis.

Zoom

Honor met beaucoup l’accent sur sa fonction Super Zoom assistée par l’intelligence artificielle. Avec sa configuration optique, nous n’avons ici droit qu’à un zoom numérique, que la marque promet sans perte de qualité.

Il faut admettre que le zoom x2 fait un très bon travail. Il faut vraiment zoomer dans l’image pour constater une légère perte au niveau des détails.

Le zoom x4 est tout aussi efficient, même si à ce niveau, un œil aguerri pourra remarquer une baisse de finesse sur certaines zones de l’image. Nous avons aussi constaté que les clichés ressortaient plus lumineux qu’en mode grand-angle ou en zoom x2.

Le zoom x8 reste très acceptable, mais on peut déjà remarquer un traitement numérique qui accentue les contours, avec un niveau de détail en retrait.

Les zooms x10, x20 et x30 nous ont séduits. Attention toutefois : à partir du x8, le traitement numérique devient bien visible, et cela ne fait que s’accentuer. Néanmoins, si vous shootez des environnements peu complexes, ces niveaux de zoom peuvent offrir de beaux clichés.

Reste qu’il faut d’excellentes conditions de luminosité pour en profiter. Comme pour le zoom x4, nous avons également noté une légère tendance à la surexposition, donc visez bien.

Le mode nuit donne accès aux zooms x2, x4 et x10. Le premier s’en sort assez bien, mais ce n’est pas non plus fameux. Il faut vraiment de bonnes conditions de lumière, sinon le bruit numérique s’installe très vite. En passant au x4, c’est la fête au bruit numérique et au lissage trop agressif.

Oubliez les zooms supérieurs… ou alors tentez le coup si vous pensez vraiment avoir assez de lumière en renfort. Une bonne surprise est toujours possible…

Selfie

L’appareil frontal de 50 Mpx sait nous offrir de très beaux clichés. En mode portrait, nous retrouvons les mêmes qualités que le capteur dorsal. Ainsi, nous avons un détourage de très bon niveau, que seuls des détails très complexes peuvent mettre en difficulté. La colorimétrie est naturelle et la carnation bien restituée.

La gestion de la lumière est de qualité, et évite le piège de la surexposition, même quand le visage est inondé de soleil. C’est parfois un peu trop lumineux, mais à ce niveau de prix, nous sommes plus que satisfaits. Les détails sont soignés, juste un brin plus lissés que ce que propose le capteur principal. Enfin, nous avons apprécié des effets de flou naturels et joliment progressifs.

Macro

Le capteur ultra grand-angle est également utilisé pour réaliser des macros. Le résultat n’est pas mauvais : nous avons un beau découpage des objets et des détails de bonne tenue.

Toutefois, on remarque rapidement que le niveau de détail n’est pas à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre. C’est, encore une fois, dès que l’on passe le premier plan de l’image que le lissage devient un peu trop présent. Cela dit, nous nous situons clairement dans la bonne moyenne du marché milieu de gamme.

Audio

Les deux haut-parleurs du Honor 400 ne sont pas les plus audiophiles du marché, mais ils savent soigner les médiums et les aigus. Ces derniers perdent un peu en définition à haut volume, mais ont le bon goût de ne pas saturer. Les basses sont, en revanche, beaucoup plus discrètes. Mais même sans briller, ce mobile ne fait ni mieux ni pire que la moyenne du marché.

Réseau et communication

Le Xiaomi Poco F7 Pro est compatible avec les réseaux 4G et 5G. Il prend en charge toutes les bandes de fréquences utilisées en France. En plus de cela, il offre une connectivité Wi-Fi 6, ainsi que la technologie NFC, le Bluetooth 5.4 et le GPS.

Lors de nos tests, nous n’avons pas constaté de problèmes particuliers lors des appels, aussi bien en émission qu’en réception.

Batterie

Avec une batterie de 5300 mAh, nous nous situons dans la moyenne supérieure dans ce segment de prix. Au quotidien, elle permet de tenir une journée de travail sans aucune difficulté. Le Honor 400 pourra tenir jusqu’en fin de journée. Par contre, si vous abusez des notifications ou jouez beaucoup, il faudra sûrement le recharger avant de rentrer chez vous.

Honor 400 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En usage streaming, les 2h30 d’Inglourious Basterds consomment 15 % de batterie. Trente minutes de jeu sur Genshin Impact consomment 8 % de batterie. Nous sommes face à un smartphone qui tient la route au quotidien… tant que vous n’abusez pas.

En cas de panne sèche, la charge rapide 66 watts vient à la rescousse. En partant de 0 %, le Honor 400 passe à 12 % de batterie en 5 minutes, 34 % en 15 minutes, 63 % en 30 minutes, et comptez 60 minutes pour une recharge complète.

Prix et disponibilité

Le Honor 400 est lancé en noir, or et, en exclusivité sur le site de la marque, en argent. Il est décliné en deux versions matérielles :

  • 8 Go + 256 Go au prix de 499 euros
  • 8 Go + 512 Go au prix de 579 euros

Honor propose une offre de lancement du 22 mai au 1er juin. Durant cette période, la version 512 Go est proposée au prix de la 256 Go, soit une remise immédiate de 80 euros.

En plus, Honor offre les HONOR Choice Clip noirs (valeur : 149,90 €) et le HONOR Supercharger 66W (valeur : 49,90 €).
Au total, cela représente 199,80 € de cadeaux, en plus des 80 € de réduction immédiate.

Notre avis

Design
8
Honor nous propose ici un smartphone aux courbes travaillées, qui respirent un classicisme rassurant. Les designers ont soigné la conception, avec un produit agréable à prendre en main, aussi bien par ses dimensions que par son toucher. Son atout charme reste son bloc optique, qui lui apporte ce cachet, ce petit supplément d’âme qui le rendrait sinon assez banal. Un smartphone bien fabriqué, certifié IP65, ce qui est toujours appréciable.
Écran / affichage
7
Les 6,55 pouces de dalle AMOLED nous offrent ici un affichage d’une belle finesse et une colorimétrie assez juste. La luminosité permet d’en profiter dans presque toutes les situations, même en HDR c'est exploitable bien qu'on veuille toujours plus. Il est dans tout cas dans les clous par rapport à la concurrence. Le taux de rafraîchissement adaptatif entre 60 Hz et 120 Hz est également appréciable.

Photo
8
La configuration du bloc optique du Honor 400 se limite à deux capteurs, et pourtant, il n’a pas à rougir face à la concurrence. Le capteur principal réalise un très bon travail : de jour, il offre des clichés joliment détaillés, colorés sans excès et avec une belle cohérence. De nuit, le rendu est plus en retrait, mais dans de bonnes conditions de lumière, il sait tirer son épingle du jeu. L’ultra grand-angle est de bon niveau de jour, mais de nuit, c’est bien plus discutable. Même sans téléobjectif, la perte est minimale tant que l’on ne dépasse pas le zoom x4, et reste assez bien gérée au-delà — pour un smartphone de ce prix. Enfin, portraits et selfies sont plus que satisfaisants.
Performances
8
Le Snapdragon 7 Gen 3 est bien au rendez-vous. Ce smartphone Honor offre de belles prestations, conformes à la moyenne haute du marché. De plus, il permet un réel traitement en local de certaines fonctions IA. Ajoutez à cela des performances 3D honorables. Les 60 fps stables sont accessibles en qualité graphique haute ou moyenne selon les jeux, mais ce n’est pas un mobile pensé pour les gamers.
Logiciel
9
MagicOS 9 et Android font parfaitement le job en proposant une interface personnalisable, véloce et réactive. À cela s’ajoute une armée de fonctionnalités IA, qui ne se limitent pas uniquement à la photo. Ce qui surprend, c’est qu’il est aussi bien doté dans ce domaine que des smartphones bien plus haut de gamme. Il est même l’un des — si ce n’est le — mieux équipés des modèles milieu de gamme. De plus, Honor assure une politique de mise à jour de 6 ans, à la fois pour Android et pour les mises à jour de sécurité.
Autonomie
9
Les 5300 mAh de la batterie sont très bien gérés, avec un mobile qui se situe au-dessus de la moyenne. Si vous êtes économe en usage, il tiendra presque deux jours ; en usage normal, comptez une bonne journée de travail… et plus. Et si besoin, la charge rapide permet de passer de 0 à 100 % en une petite heure !
Note finale du test
8 /10
L’Honor 400 est un smartphone séduisant et original par son positionnement. Il se présente comme un milieu de gamme esthétiquement réussi, avec du charme et une fabrication soignée. Les performances sont au rendez-vous — rien d’exceptionnel, mais très solides pour son segment de prix. En plus, Honor gère très bien la chauffe, avec une perte de performance minimale pour maintenir une température acceptable.

L’écran présente de belles qualités, aussi bien en finesse qu’en calibrage. Ce n’est pas le plus performant, mais il sait rester agréable au quotidien, même en plein soleil. Le bloc photo, avec son duo de capteurs, est convaincant. En bonnes conditions de lumière, on profite de clichés de qualité et d’un zoom numérique très efficient. De nuit, en revanche, l’ensemble est plus en retrait face aux meilleurs du milieu de gamme. Ce n’est pas le cas de l’autonomie, qui fait mieux que la moyenne.

En plus de cette proposition déjà intéressante, Honor booste son smartphone à l’IA. Il est capable de traiter certaines fonctions en local, et propose autant d’outils IA que des smartphones haut de gamme : aide à la rédaction, traduction automatique, retouche et création photo… Ce Honor 400 n’est pas le plus performant du marché, mais il propose des prestations très équilibrées, et son offre IA complète en fait une vraie référence dans son segment de prix, notamment pour ceux intéressés par cet aspect au moment de l’achat.

Points positifs
Honor 400

  • Belle finition

  • L'intégration de l'IA et la richesse de l'offre

  • Un appareil photo efficace en journée

  • Des zooms numériques bien gérés

  • L'autonomie

  • 6 ans de mises à jour

  • Performances maîtrisées

Points négatifs
Honor 400

  • La photo de nuit est un peu en retrait

  • Fiche technique équilibrée mais pas surpuissante

  • Pas de téléobjectif

  • L'IA n'intéresse pas encore tout le monde