Avec sa stratégie d’unification, Nikon revient cette année avec le résultat de ces cinq années d’innovations dans le secteur des boîtiers photo pleins formats. Reprenant entre autres l’excellent capteur du Nikon Z6 III et du Nikon Zf ainsi que le désormais célèbre et éprouvé processeur Expeed 7, ce petit appareil à tout pour plaire sur le papier ; mais la concurrence est rude.
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Face à une rivalité solide incarnée par Sony et ses excellents A7 III et A7 IV ou encore Canon et son R8, Nikon parviendra-t-il à se démarquer et démontrer la supériorité de sa stratégie ?
Nikon Z5 IIFiche technique
Modèle | Nikon Z5 II |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | Full Frame |
Résolution capteur | 25,28 Mpx |
Stabilisateur d’image | Mécanique |
Définition enregistrement vidéo | 4K@60fps |
AF-S | 30 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 620 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Nikon Z5 IIDesign et ergonomie : une stratégie qui se lit dès la prise en main
Incarnant avec panache l’aboutissement de sa stratégie de gamme cohérente, Nikon propose avec ce Z5 II une version allégée de son Z6 III, tout en conservant la recette de son prédécesseur.
Légèrement plus encombrant que le Z5 premier du nom, cette itération mesure en effet 134 mm de hauteur pour 100 mm de hauteur et 72 mm de profondeur avec un poids de 700 g (630 sans batterie et carte mémoire). Pour rappel, le Nikon Z5 faisait quant à lui 675g pour des dimensions quasi similaires à l’exception de la profondeur qui gagne 2,5 mm. Au jeu du plus léger et compact, Nikon ne rend donc pas la meilleure copie face à un Canon EOS R8 poids plume de 461 g (sans batterie) ou un Sony A7 III de 650 g avec ses dimensions particulièrement compact de 127 x 96 x 74mm.

Si, à première vue, ce gain de masse peut sembler être un frein, l’excellente prise en main et la compacité générale du boîtier permettent à ce Z5 II de ne pas souffrir outre mesure de ces quelques grammes de trop ; comme on pouvait le reprocher au Nikon Zf qui souffrait d’un poids trop élevé, représentant l’un de ces défauts majeurs.
Héritant de la philosophie de façonnage du Nikon Z8 et Z6 III, la prise en main de ce petit plein format s’avère simplement excellente. Gagnant en profondeur et bénéficiant d’un repose pouce plus généreux, la poignée du Z5 II se révèle très agréable à l’usage, y compris pour les plus grandes mains, qui trouveront néanmoins un certain confort à laisser leur auriculaire passer sous le boîtier, pour parfaire la prise en main.

Pour ce qui est des interactions, le placement des boutons est également hérité de son prédécesseur, avec quelques micro-changements ergonomiques bienvenus, comme l’apparition d’un bouton Picture control sur la face supérieure du boîtier à côté de la molette PSAM. Conservant ses clics francs et fermes faisant quelques peu perdre en fluidité et gagner en précision, les molettes sont toujours agréables à utiliser sans risque de faire tourner celle proche du pouce, lors de la prise en main.
Ne bénéficiant pas de défauts majeurs, on pourra relever, pour aller vraiment dans le détail, un bruit de la molette d’allumage un peu plus plastique que sur ces aînés ; un détail sensoriel qui ne nuira évidemment pas à l’expérience générale de l’appareil.

Côté tropicalisation, Nikon annonce comme à son habitude, un boîtier résistant à l’eau et à la poussière, avec une coque en alliage de magnésium comme le Z6 III ; bien que l’aspect général ressenti soit moins bon. Pas de surprise dans la partie ergonomie et prise en main donc, avec un Nikon Z5 II qui incarne une copie du Z6 III exempte d’un écran sur sa face supérieure.

Pour la partie connectique, on retrouvera sur ce Z5 II, du double port SD UHS-II sous le repose pouce, ainsi qu’un port micro et casque sur la partie gauche, accompagnés d’un port micro-HDMI et USB-C permettant à la fois le transfert de données ainsi que la charge. Pour ce qui est de ses capacités réseau, le Z5 II bénéficie également du Wi-Fi 2,4 et 5 Ghz ainsi que du Bluetooth 5.0 Low Energy.

Comme il est désormais de coutume, aucun bloc de charge n’est fourni avec le boîtier, qui se contentera d’un câble USB-C pour recharger la batterie EN-EL15c, fournie par la marque ; à noter que le port de charge USB-C permet l’alimentation directe de l’appareil, capacité très pratique lors des longues sessions d’enregistrements vidéo par exemple.
Toujours possible en achat optionnel, la recharge via un bloc externe est proposée par Nikon avec un support de charge de batterie au prix d’une cinquantaine d’euros.
Nikon Z5 IIVisée : une touche de Z8
Bonne surprise sur ce petit Z5 II pour la partie visée ! Équipé d’un viseur Quad OLED de 3,69 Mpts avec un grossissement de 0,8x, le petit plein format se targue de bénéficier de l’excellent viseur du Nikon Z8 et de ses 3000 cd/m2 (valeurs atteintes avec le réglages Hi 2 de luminosité du viseur).
Particulièrement lumineux et efficace dans les situations de forts contrastes ou expositions plein soleil, le viseur fait néanmoins l’impasse sur le taux de rafraîchissement à 60 Hz, disponible sur les boîtiers de gammes supérieures, en ne disposant que d’un taux de rafraichissement de 30 Hz.

Bien que les 60 Hz soit un bel argument qui se ressent à l’usage, la portée grand public de cet appareil met en défaut ce manque technique et aucun inconfort réel n’est à déplorer à l’usage, dans l’extrême majorité des situations que le boîtier rencontre.
Particulièrement défini, c’est un véritable plaisir de bénéficier d’une telle qualité de viseur dans cette tranche de prix, valorisant et complétant bien les capacités techniques de l’appareil, que nous aborderons ultérieurement.

Pour ce qui est de l’écran arrière, le Z5 II passe lui aussi à l’écran sur rotule 3 axes comme le Z6 III et le Zf avant lui permettant enfin de palier à l’un des défauts majeurs des gammes Nikon antérieures. Proposant une diagonale de 3,2 pouces pour 2,1 Mpts, cet écran s’avère lumineux, fluide et bien calibré. Disposant d’un pivotement pour la capture vidéo en vlog et pour protéger l’écran lors du transport, cet écran s’avère bon dans tous les cas d’usages, même en plein soleil.
Nikon Z5 IIContrôle et navigation : toujours la même rengaine
Reprenant quasi à l’identique les contrôles du précédent Nikon Z5, cette nouvelle monture bénéficie toujours de l’ensemble de ses touches personnalisables avec deux touches Fn dédiées à l’avant du boîtier. Arborant les mêmes menus que sur les autres boîtiers de la gamme, pas de changements ici avec un système d’exploitation qui s’affine discrètement à force de mises à jours mineurs sans faire de révolutions. L’expérience est toujours intuitive et agréable avec une interaction facilitée par le bouton « i » sur la face arrière, permettant modifier rapidement certains réglages lors de la prise de vue.

Boîtier moderne oblige, la navigation et la prise de vue sont réalisables au tactile, avec un possibilité d’utiliser l’écran pour déplacer le point de focus lors de la prise de vue au viseur ; une fonctionnalité héritée du Nikon Zf, très appréciée (il suffit de paramétrer la fonction « fn » de l’écran personnalisable dans les menus).
Élément présent pourtant souvent absent sur ces gammes de prix, un joystick de navigation complète le classique trèfle, afin de parfaire la navigation analogique et fluidifier le déplacement du point de focus de l’appareil.
Nikon Z5 IIQualité d’image : un capteur bien connu
Comme sur le reste de ces boîtiers pleins formats autres que le Z8 et Z9, ce nouveau Z5 II est équipé du capteur rétroéclairé CMOS 24 x 36 mm de 24,5 Mpx stabilisé sur 5 axes avec jusqu’à 7,5 stops au centre et 6,5 sur les bords (équivalents aux 8 stop du Z6III). Une nouvelle fois hérité du Nikon Zf, la version semi-empilée de ce capteur est néanmoins réservée au Nikon Z6 III de la gamme supérieure.

Fournissant des fichiers de 6048 x 4032 px, ce Z5 II se révèle plutôt permissif et polyvalent avec les recadrages. Permettant aisément un crop jusqu’à 100 % de l’image initiale, on ne pourra néanmoins pas aller au même niveau que sur les capteurs de 45,7 Mpx que l’on retrouve sur le Nikon Z8 ou le Z9.
En kit, ce petit boîtier plein format est accompagné de l’objectif Nikkor Z 24-50 mm f/4-6,3, du Nikkor Z 24-70 mm f/4S (que nous avons testé) ainsi que d’autres combinaisons à retrouver dans l’onglet tarif de l’article. Pour ce qui est du 24-70 mm f/4S, le couple s’avère particulièrement agréable à utiliser. Bien que limité en termes d’ouverture face à des focales ouvrants à f/2.8 ou plus, la construction et la qualité de la gamme d’optiques S de Nikon en font un objectif de qualité et lumineux qui saura satisfaire la grande majorité des usagers.
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Apportant un rendu homogène avec un bon piqué, il fait partie des objectifs qui se marieront à merveille avec ce boîtier compact. Pour les budgets plus serrés ou ceux recherchant davantage de compacité pour bénéficier pleinement de la taille réduite du Z5 II, le petit 40mm f/2 est également un très bon compagnon du quotidien avec sa bonne luminosité et sa distance focale proche de celle de l’œil humain.

Du côté de la plage dynamique, les performances s’avèrent, comme attendu, similaires à celle du Z6III et Zf avec -4 IL sans aucun apport de bruit. On peinera à faire la différence entre les trois boîtier dans bon nombres de situations. Comme sur les boîtiers cités précédemment, la récupérations des zones très éclairées pourra parfois s’avérer plus compliqué avec des dérives colorimétriques passées -1,7 IL.
Idem pour ce qui est de la plage ISO avec une plage allant de 100 à 64 000 ISO très bien maîtrisée extensible vers 50 à 204 800 ISO. Comme on le constatait déjà sur le Zf et le Z6 III, la montée en bruit est progressive et excellente jusqu’à 1600 ISO, voire 3200 pour certains clichés. Passé ce cap des 3200 ISO, le bruit rempli l’image progressivement en restant tout à fait acceptable à 12 800 ISO. Une fois franchi ce second palier, le bruit détériore progressivement l’image de façon plus gênante jusqu’à 25 600 ISO, plage à laquelle les visuels restent utilisables en étant toutefois à éviter.
Évidemment, une fois passé les 25 000 ISO, le mélange de bruit numérique et de chrominance engendre des clichés trop détériorés pour être pleinement utilisables, réservant leurs usages à des situations exceptionnelles.

Sans surprise une fois encore, la fidélité colorimétrique de ce Z5 II s’avère exemplaire avec des clichés en sortie de boîtier précis dans l’extrême majorité des situations. On soulignera la qualité des Jpegs fournis par le boîtier qui sont particulièrement satisfaisants et fidèles à la réalité.
Nikon Z5 IIPerformances : La force de l’unité
Équipé d’un autofocus hybride à détection de phase et de contraste que l’on retrouve également sur les autres montures plein format de la marque nippone, ce Z5 II ne surprend plus par ses excellentes performances. Avec ses 273 points AF sélectionnables (représentants 88 % de la partie verticale et 96 % de la partie horizontale du capteur), comme sur le Nikon Zf, il offre également le suivi AF 3D réactif qu’on saluait déjà sur le Z6 III et le Zf. Efficace et aussi fiable que sur les boîtiers de gamme supérieure, on notera un AF capable de détecter un sujet jusqu’à -10 EV.

Ne reprenant pas seulement la technologie du Zf et son buffer de 200 images, il l’améliore, proposant les dernières nouveautés du Z6 III avec sa mise au point boostée au deep learning, permettant la reconnaissance des humains (corps, tête, yeux), des véhicules (vélo, moto, train, voiture, avion) ainsi que les animaux (chat, chien, oiseau), dont le mode dédié à la reconnaissances des oiseaux présent sur le Z6 III.
À l’usage, le système s’avère toujours aussi efficace avec des décrochages résiduels occasionnels pour les animaux (principalement les chiens en mouvements ou les oiseaux) sans pour autant faire ressentir une latence gênante. Pour cette partie AF, les performances ressenties sont extrêmement proches de celles du Z6 III, voire de celles du Z8, que nous avons comparé directement avec ce Z5 II lors de nos tests.

Côté rafale, le Z5 II reprend les caractéristiques du Nikon Zf, avec une rafale à 11 i/s avec suivi du sujet quelque soit le type d’obturation. Pour ce qui est des vitesses maximums, l’obturation électronique permet d’atteindre 30 i/s en Jpegs tout en conservant le suivi AF ou 14 i/s en Raw 12 bits. Bien que les performances du buffer soit loin des meilleurs boîtiers sportifs du marché, la rafale à 30 i/s en Jpeg avec suivi autofocus s’avère très satisfaisante et efficace, avec peu de décrochages de la part de l’AF sauf pour certaines situations avec des animaux. Comme ses aînés, on retrouve sur ce nouveau boîtier le prédéclenchement initié avec le Z8, permettant l’enregistrement d’image jusqu’à 1 seconde avant le déclenchement (en maintenant le bouton à mi-course).
Faisant partie des quelques défauts de ce boîtier, la présence de rolling shutter inhérent au capteur non empilé est à notifier ici, forçant le recours à l’obturateur mécanique pour limiter ces effets sans pour autant assurer des clichés exempts de déformations ou distorsions de la part des éléments en mouvement rapide. Également présent sans surprise, le banding est relativement gênant lors des prises de vues sous lumières artificielles. On favorisera donc l’obturateur mécanique pour l’ensemble des clichés afin d’éviter ces nuisances qui ternissent légèrement la qualité générale de ce Nikon Z5 II.

Pour ce qui est de l’autonomie, bien que la marque annonce environ 400 vues, nos tests révèlent qu’en fonction des situations, il est possible d’aller jusqu’à 550 photos, sans atteindre la réserve de batterie, en alternant entre les différents modes de prises de vues. Comme ses ainés, on retrouvera une fois encore la batterie EN-EL15c, bien que le boîtier soit toujours rétrocompatible avec les batteries précédentes de la gamme EN-EL15 (en concédant quelques pertes de performances pour la rafale, etc.). Aucun problème de chauffe n’a été décelé lors de nos tests que ce soit en photo ou en vidéo, par des températures moyennes.

Nikon Z5 IIQualité vidéo : L’arrivée du N-Raw sur carte SD !
Bien que la partie vidéo n’était pas le point fort de la gamme Z5, cette seconde itération n’est pas en reste. Outre un enregistrement classique en 4K 30 i/s H.265 10 bits ou 60 i/s (avec un crop 1,5x), on retrouve la possibilité d’enregistrer en 120 i/s en Full HD comme sur le NikonZ6 III.
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Nouveauté importante sur cette itération, l’arrivée de la possibilité d’enregistrer en N-Raw directement sur carte SD UHS-II en 4K 30 i/s ouvre un nouveau champs de possibilités pour cette catégorie d’appareils photo hybrides à usages mixtes. Incarnant le premier appareil de cette gamme à permettre ce type d’enregistrement, le Nikon Z5 II est annoncé avec une capacité d’enregistrement continue de 85 min, si la chauffe est maîtrisée.
La qualité générales des différents modes vidéo s’avère toujours très satisfaisante avec un piqué généreux et une belle restitution des détails. Bénéficiant également des performances de l’autofocus du mode photo, la partie vidéo ne semble pas être en retrait et se targues des mêmes atouts et faiblesses que le mode photo avec un autofocus silencieux et fluide. Comme mentionné plus tôt, la possibilité de filmer en vlog grâce à l’écran sur rotule se révèle particulièrement plaisant à main levée avec ce petit boîtier compact.
Disposant également des modes pour le streaming que l’on retrouvait sur le Z50 II, le Z5 II profite du mode présentation de produit ou le streaming direct via le port USB ainsi qu’un zoom « haute résolution » permettant de redimensionner dans le capteur un cadre zoomé numériquement x4 en full HD, lors d’un enregistrement en 4K. Enfin, on pourra sans surprise retrouver un ensemble de Luts RED, racheté l’année passée par Nikon, permettant à votre boîtier de se rapprocher du rendu de ces célèbres caméras (à retrouver sur le site de la marque).
Nikon Z5 IIPrix et disponibilité du Nikon Z5 II
Commercialisé depuis le mois d’avril 2025 au prix de 1899 euros boîtier nu, le Nikon Z5 II est également disponible en pack accompagné
- du Nikkor Z 24-50 mm f/4-6,3 pour 2199€,
- du Nikkor Z 24-70 mm f/4 S pour 2499€,
- du Nikkor Z 28-75 mm f/2,8 pour 2599 €,
- du Nikkor Z 24-200 mm f/4-6,3 VR pour 2699€
- ou avec le Nikkor Z 24-120 mm f/4 S pour 2849 €
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