On le sait, Renault prépare actuellement une Renault 5 électrique pour succéder à la Zoé. Mais savez-vous qu'il est possible de rouler dès aujourd'hui en R5 à batteries ? Il suffit d'en convertir une déjà existante !
Sans nul doute, la Renault 5 est une des voitures électriques les plus attendues de 2024. La raison ? Un tarif qui s’annonce alléchant — en pleine concurrence, donc, avec la nouvelle Citroën ë-C3 —, mais également grâce à une ligne assez craquante préfigurée par le concept car. Ce nouveau modèle n’est cependant qu’une réinterprétation moderne d’une Renault mythique des années 70…et ce modèle est dorénavant éligible au rétrofit !
Des performances limitées, mais suffisantes pour le quotidien
Seulement voilà, un rétrofit implique d’électrifier une voiture pas du tout prévue pour recevoir des batteries. De fait, cette R5 électrique ne va pas battre des records d’autonomie : la société R-FIT, qui s’occupe de la transformation, n’a réussi qu’à y insérer une batterie Lithium-Fer-Phosphate de 10.7 kWh, de quoi promettre environ 80 km d’autonomie en usage réel.
En revanche, qui dit petite batterie dit recharge (assez) rapide : comptez 3h30 pour une charge complète depuis une prise secteur. Si ces performances ne vont pas révolutionner le monde, les 43 000 ventes de la Citroën Ami, à l’autonomie proche, nous prouvent qu’il existe une demande pour ce genre de prestations.
Un tarif pas forcément donné
Il existe cependant une vraie différence entre cette R5 rétrofitée et la Citroën Ami : le prix. Si la petite Citroën sans permis est accessible à partir de 8 890 euros, la transformation de la vieille Renault vous coûtera 15 900 euros, soit pas loin du double.
À ce tarif, tout est compris (moteur, batteries, chargeur et installation), mais il vous faudra déjà avoir une voiture éligible ! Seulement deux versions sont acceptées, et l’état général de votre R5 devra être compatible avec cette installation : pas question, par exemple, de modifier une voiture trop rouillée.
Le rétrofit, une solution d’avenir ?
Pouvoir utiliser son ancienne voiture en toutes circonstances, même dans les ZFE : sur le principe, le rétrofit peut être séduisant. Un certain nombre de constructeurs anglais s’y sont d’ailleurs frottés : certaines Jaguar, Rolls-Royce ou Mini d’époque peuvent recevoir une motorisation 100 % électrique. Renault développe d’ailleurs une vraie stratégie : la 4L est éligible depuis quelques mois, tandis que la Twingo I devrait y passer dans les prochains mois.
D’un point de vue écologique, la question peut également se poser : abandonner un vieux moteur essence pas du tout aux normes pour un moteur électrique sans émission à l’échappement, tout en évitant de construire une voiture de A à Z, l’idée est séduisante. Reste à convaincre les propriétaires, souvent attachés au « caractère » des moteurs d’époque, ainsi que les faire accepter de débourser plusieurs milliers d’euros pour transformer une voiture parfois (souvent ?) en fin de vie.
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