Renault prend du retard sur le logiciel de la voiture électrique face à Tesla et la Chine

 

Renault a bien compris que pour rester compétitif dans l'ère de l'automobile électrique et connectée, il doit accélérer sa transformation et adopter des stratégies innovantes semblables à celles de Tesla. Mais entre la prise de conscience et la mise en œuvre effective de ces stratégies, le fossé semble large.

Système Renault OpenR Link // Source : Frandroid

L’automobile vit une petite révolution, bien tranquille, mais oh combien significative. Votre voiture se met désormais à jour pendant que vous dormez, avec de nouvelles fonctions, des corrections de bugs… sans que vous ayez à bouger le petit doigt. C’est déjà le quotidien des propriétaires de Tesla, et ça, c’est franchement une révolution.

La recette magique de Tesla ? Un véhicule pensé comme un smartphone : tout tourne autour du logiciel, capable de se mettre à jour à distance. Plus besoin de passer par la case garage pour ajouter des fonctionnalités ou régler certains soucis (les fameux rappels). Cette approche a littéralement transformé l’expérience automobile, mettant la barre très haut pour les concurrents.

Les constructeurs chinois (nous avions été voir Nio et Huawei) ne sont pas en reste et poussent le concept encore plus loin. En Europe, on s’y met aussi, mais c’est un peu plus compliqué. Volkswagen a bien sa branche logicielle Cariad qui fait parler (en mal), mais aujourd’hui, c’est Renault qui attire notre attention, même si c’est un peu pour les mauvaises raisons.

D’après Les Echos, Renault serait dans le pétrin avec son projet de véhicule à architecture logicielle centralisée (ce qu’on appelle le software defined vehicle), le FlexEVan. Prévu pour 2026, ce camion électrique est censé marquer un tournant, avec un système allant beaucoup plus loin dans les mises à jour à distance, de l’infodivertissement au freinage. Un pas vers le futur, inspiré par Tesla, mais Renault semble trébucher un peu sur le chemin.

Renault FlexEVan // Source : Renault

Main dans la main avec Google et Qualcomm

Renault n’est pas à la traîne par manque d’effort. Avec sa Software Factory et des collaborations de haut vol avec Google (Google Automotive) et Qualcomm (puces ARM), ils ont tout pour jouer dans la cour des grands. Mais voilà, un audit interne aurait relevé des retards, et il semblerait que le constructeur ait du mal à jongler entre le développement de l’architecture électronique et du logiciel en même temps, une gageure que Tesla et les Chinois ont contourné en séparant clairement les deux phases.

Des voyages d’étude récents en Chine auraient sonné l’alarme chez Renault : les constructeurs locaux ont plusieurs longueurs d’avance. Il se murmure même que Renault pourrait confier une partie du boulot à des entreprises chinoises pour combler ce retard. Officiellement, Renault dément, mais l’avenir nous dira ce qu’il en est vraiment.


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