SFR épinglé pour avoir assuré des clients sans leur consentement

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L'association 60 Millions de consommateurs épingle l'opérateur SFR accusé d'avoir souscrit des assurances à ses clients à leur insu. De la "vente forcée" et de "la tromperie" pour les abonnés qui ont parfois été prélevés de 250 euros sans en avoir été avertis.

Le ciel est à l’orage au-dessus des boutiques SFR. L’association 60 Millions de consommateurs a dénoncé les pratiques peu commerciales dont ont été victimes certains clients de l’opérateur. Ces derniers se seraient vus prélever une assurance souscrite sans leur accord.

Plusieurs consommateurs ont ainsi remonté à l’association de défense des montants prélevés chaque mois sur leur facture dont ils n’avaient pas été informés. Ces « nombreux abonnés SFR », comme l’a constaté 60 Millions de consommateurs, ont tous comme point commun d’avoir souscrit un abonnement en boutique, un peu partout en France. Ils se sont ainsi retrouvés assurés par Chubb, une assurance pour mobile, et prélevés chaque mois de 13 euros.

Des assurances « précochées »

De nombreux clients n’ont même pas réalisé sur le coup qu’ils avaient été assurés malgré eux, sans jamais en être informés par mail ou SMS. « Je soupçonne les conseillers-vendeurs SFR de précocher en douce l’option d’assurance, avant de recueillir sur tablette la signature des clients nécessaire pour valider un contrat d’abonnement », explique ainsi l’un des témoignages.

Une pratique commerciale évidemment trompeuse et une galère pour les clients qui cherchent ensuite à se désabonner. Car refuser une assurance est un long chemin de croix. Faute de savoir qu’ils ont été assurés à leur insu, les abonnés ne peuvent fort logiquement pas invoquer les 14 jours de rétractation pour se débarrasser de cette assurance. De plus, le premier mois étant gratuit, ils n’ont vu apparaître le premier prélèvement que par la suite. Bien trop tard pour un engagement en prime d’une durée d’un an.

Contacté par 60 Millions de consommateurs, SFR a indiqué prendre seulement connaissance de la situation, rétorquant en parallèle que les clients sont informés par mail et SMS de leur souscription. Seulement, lorsque vous n’avez rien demandé, il est facile de croire en un énième spam… Pour sa part, Chubb n’a pas répondu.

Des moyens douteux pour vendre de la part des intermédiaires

Ce genre de pratique est malheureusement fréquemment pointé du doigt par les associations de défense des consommateurs. Selon le dernier rapport du médiateur de l’assurance, encore trop de Français sont victimes de vente forcée sur les assurances de téléphones portables. Celui-ci dénonçait également des intermédiaires vendant des assurances pour mobiles « qui n’hésitent pas à employer des moyens douteux pour vendre le plus possible », sans se soucier d’informer le client.

Pourtant, l’article de loi L 112-2 du code des assurances stipule que l’assureur a le devoir de fournir une fiche d’information sur le prix et les garanties avant la signature du contrat par le client. Sans cela, le contrat est illégal.

En mai dernier, c’est l’UFC-Que Choisir qui avait déjà déposé plainte contre SFR pour pratiques commerciales trompeuses pour ses offres RED by SFR. Annoncées « sans engagement et sans condition de durée », les offres avaient finalement vu leur tarif augmenter de 30 à 75 % deux ans plus tard.


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