Tesla ne va plus avoir le droit de mentir sur la conduite autonome de ses voitures électriques

 

La fameuse capacité de conduite entièrement autonome de Tesla a du plomb dans l'aile. En effet, une loi venant de passer en Californie pourrait interdire le constructeur de continuer à la désigner en ces termes.

Tesla Model 3 en Navigation Autopilot // Source : Bob Jouy pour Frandroid

Le FSD de Tesla (pour Full Self-Driving, ou capacité de conduite entièrement autonome en France) désigne la suite d’assistances à la conduite la plus avancée du constructeur. C’est avec cette option en bêta aux États-Unis que le véhicule peut naviguer en environnement urbain notamment, en réagissant aux feux, aux panneaux, et en prenant les intersections complexes sous la supervision du conducteur.

Les législateurs californiens viennent de soumettre une loi qui, en substance, empêcherait Tesla de continuer à parler de cette option de conduite autonome en gardant la même dénomination.

Une conduite qui n’a d’autonome que le nom

Lorsque l’on entend les termes « Autopilot » et « Conduite Autonome », il est assez logique de penser qu’ils permettent une conduite « autonome » d’un véhicule. Chez Tesla, depuis que cette option existe, il n’en est rien : le conducteur est totalement responsable des actions du véhicule, et il doit à tout moment pouvoir reprendre le contrôle. Vous l’aurez compris, il s’agit là d’une autonomie de niveau 2, et non pas de niveau 5 comme le nom peut le laisser entendre.

Dès le 1er janvier 2023, Tesla pourrait avoir à changer la dénomination de ses options d’assistances à la conduite, si l’on en croit le dernier projet de loi du Sénat américain qui vient d’être adopté.

Un concessionnaire ou un constructeur ne doit pas vendre de véhicule de tourisme neuf équipé d’une fonction d’automatisation de la conduite partielle ou fournir une mise à jour logicielle ou une autre mise à niveau du véhicule qui ajoute une fonction d’automatisation de la conduite partielle, sans, au moment de la livraison ou de la mise à niveau du véhicule, fournir à l’acheteur ou au propriétaire un avis distinct indiquant le nom de la fonctionnalité et décrivant clairement les fonctions et les limites de la fonctionnalité.

Un fabricant ou un concessionnaire ne doit nommer aucune fonction d’automatisation de la conduite partielle, ni décrire une fonction d’automatisation de la conduite partielle dans des documents marketing, en utilisant un langage qui implique ou amènerait autrement une personne raisonnable à croire que la fonction permet au véhicule de fonctionner comme un véhicule autonome, tel que défini dans la section 38750, ou dont la fonctionnalité n’est pas réellement incluse dans la fonctionnalité. Une violation de cette subdivision sera considérée comme une publicité trompeuse aux fins de l’article 11713.

Extrait du projet de loi du sénat 1398

Cette loi intervient après de nombreuses plaintes et réclamations mises en avant par le département des véhicules motorisés de Californie, qui a Tesla dans son viseur depuis plusieurs années. Nous verrons comment le constructeur réagira à l’aube de 2023, mais il est probable que la dénomination de sa capacité de conduite entièrement autonome doive être modifiée.