Trump et Musk se déchirent en public, le patron de Tesla demande la destitution du président américain

 
L’alliance Trump-Musk vient d’exploser en vol. Les deux milliardaires se déchirent publiquement depuis jeudi, s’accusant mutuellement de folie et d’ingratitude. Tesla paie le prix fort avec une chute de 170 milliards de dollars.
President Donald J. Trump purchases a Tesla on the South Lawn, Tuesday, March 11, 2025. (Official White House Photo by Molly Riley)

Ce qui devait arriver est arrivé. Donald Trump et Elon Musk viennent de rompre spectaculairement, s’accusant mutuellement de folie et d’ingratitude. Une dispute qui a commencé autour du budget américain et qui dégénère en guerre ouverte, avec des révélations explosives et des menaces financières.

Tesla perd 170 milliards de dollars en quelques heures, et l’Amérique assiste médusée à la fin d’une alliance qui semblait indéfectible.

La goutte d’eau budgétaire

Tout a commencé avec le projet de loi budgétaire de Trump, que Elon Musk a qualifié d' »abomination répugnante« . Une critique de trop pour le président américain, qui ne supporte pas qu’on remette en cause ses décisions. Jeudi, depuis le Bureau Ovale, Donald Trump a lâché ses premiers mots acerbes.

Pour aller plus loin
« Je suis coincé dans une impasse » : Elon Musk prend ses distances avec la politique

« Elon et moi avions une excellente relation. Je ne sais pas si ça sera encore le cas« , a déclaré Trump devant un chancelier allemand Friedrich Merz réduit au rôle de spectateur muet. Le président se dit « très déçu » par son ancien conseiller, suggérant même qu’il souffre du « syndrome de dérangement anti-Trump« .

Trump suggest that Elon has "Trump derangement syndrome"

Aaron Rupar (@atrupar.com) 2025-06-05T16:11:28.866Z

La réponse de Elon Musk n’a pas tardé. En pleine conférence de presse présidentielle, il a dégainé sur X : « N’importe quoi« , puis « Faux » en commentaire des déclarations de Donald Trump. Avant d’enfoncer le clou : « Sans moi, Donald Trump aurait perdu l’élection en 2024. Quelle ingratitude.« 

Cette séquence marque la fin officielle de leur lune de miel politique, moins d’une semaine après que Elon Musk ait quitté la tête du DOGE, le département de l’efficacité gouvernementale.

L’escalade des menaces

Trump n’est pas du genre à encaisser sans répliquer. Le soir même, il contre-attaque sur Truth Social, qualifiant Elon Musk de « fou » et menaçant d’annuler tous ses contrats gouvernementaux. « Le plus simple pour économiser des milliards dans notre budget serait d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux » de SpaceX et Tesla.

Une menace loin d’être anodine. SpaceX bénéficie de contrats NASA de plusieurs milliards pour ses missions vers la Station spatiale internationale. Tesla profite également de diverses subventions fédérales pour les véhicules électriques.

Musk prend aussitôt la mesure de l’attaque. Il annonce la mise hors service de son vaisseau Dragon, crucial pour les missions NASA : « Au vu de la déclaration du président concernant l’annulation de mes contrats avec l’État, SpaceX commencera immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon. »

Un coup de poker risqué qui prive potentiellement les États-Unis de leur principal moyen d’accès à l’espace.

La bombe Epstein

Mais Elon Musk réservait le plus gros calibre pour la fin. Dans une série de posts incendiaires, il balance sa « très grosse bombe » : Donald Trump « est dans les dossiers Epstein« , affirmant que « c’est la vraie raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics ».

Une accusation explosive qui fait référence au financier Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019 alors qu’il était poursuivi pour trafic sexuel de mineures. Elon Musk va même plus loin en répondant « Oui » à un internaute suggérant que Donald Trump devrait être destitué au profit de JD Vance.

Ces révélations marquent un point de non-retour dans leur conflit. Elon Musk ne se contente plus de critiquer les politiques de Trump, il s’attaque directement à sa personne avec des accusations gravissimes.

Le milliardaire évoque même la création d’un « nouveau parti politique« , lui qui ne peut briguer la présidence en tant que citoyen naturalisé.


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