Tesla privé d’aides à l’achat : pourquoi le Model Y est encore pénalisé en France

 
Nouveau coup dur pour Tesla en France. Après avoir récupéré son bonus de justesse en juin, le Model Y se retrouve sans aide à cause du passage au « coup de pouce » CEE que Tesla n’a pas anticipé.
Tesla Model Y (2025) // Source : Robin Wycke pour Frandroid

Tesla n’a vraiment pas de chance avec les aides à l’achat en France. Après avoir récupéré de justesse son bonus écologique en juin, voilà que le Model Y se retrouve déjà sans aide depuis le 1er juillet. La faute à un changement de dispositif que Tesla n’a pas vu venir, contrairement à la concurrence qui était prête depuis des mois.

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Le piège du « coup de pouce » CEE

Le gouvernement a tué le bonus écologique le 30 juin pour le remplacer par un « coup de pouce » financé par les certificats d’économies d’énergie (CEE).

Sur le papier, c’est même mieux : 3 100 ou 4 200 euros selon le profil, contre 2 000 à 4 000 euros avant. Le problème ? Il faut que les constructeurs signent un accord avec un fournisseur d’énergie pour accéder à ces fonds.

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Tesla n’a pas d’accord. Résultat : les clients qui ont commandé leur Model Y après le 1er juillet, croyaient bénéficier de cette aide plus généreuse, vont devoir attendre. Soit Tesla signe rapidement, soit ils annulent leur commande.

Comme l’évoquent Numerama, les rumeurs parlent d’un accord bouclé d’ici août. Pas dramatique pour recevoir sa voiture, mais c’est encore un retard inutile qui complique les livraisons. Et Tesla en a déjà eu assez avec son score environnemental qui a traîné des mois.

Tesla à la traîne sur les CEE

En fait, Tesla aurait dû voir le coup venir. Depuis le début d’année, il existe une « prime CEE » (différente du coup de pouce) qui aide notamment les entreprises. Tous les grands groupes ont signé des accords avec des fournisseurs d’énergie pour en profiter.

Renault et Stellantis ont dégainé dès mars. Volkswagen, BMW, Ford, Hyundai ont suivi dans les mois suivants. Tous étaient donc déjà dans le système CEE quand le gouvernement a annoncé mi-juin le passage du bonus au « coup de pouce » CEE. Logique, ils avaient déjà les contacts et la mécanique en place.

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Tesla, lui, n’a jamais développé cette prime CEE. L’entreprise s’est donc retrouvée les mains vides quand il a fallu basculer sur le nouveau système. Avec si peu de temps pour négocier, impossible de boucler un accord avant le 1er juillet.

Le casse-tête des certificats d’énergie

Trouver un partenaire énergétique, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Les certificats d’économies d’énergie ne sont pas illimités, et Tesla peut représenter un « gros » client vu ses volumes de vente. Il faut donc trouver un fournisseur qui a encore de la marge et qui ne finance pas déjà un autre constructeur.

Cette mécanique CEE, c’est un système typiquement français : on finance les aides à l’achat via des certificats d’énergie plutôt que directement par l’État. Plus complexe à gérer pour les constructeurs, mais ça dégage le budget public. Bref, Tesla découvre les joies de l’administration française.

Le timing serré n’a rien arrangé. Quand le gouvernement annonce un changement aussi brutal avec deux semaines de préavis, seuls ceux qui avaient anticipé s’en sortent. Tesla a été pris au dépourvu, comme souvent quand il s’agit de réglementations locales.

Même l’ancien bonus pose problème

Cerise sur le gâteau : même les clients qui ont commandé avant le 30 juin pour profiter de l’ancien bonus rencontrent des difficultés. L’Agence de services et de paiement (ASP) refuse des dossiers ou demande des documents complémentaires pour des livraisons de fin juin.

Difficile de savoir si c’est la faute de Tesla, de l’ASP ou des financeurs. Mais ça montre bien que Tesla galère sur tous les fronts administratifs français. Entre le score environnemental qui a traîné, le passage au coup de pouce raté, et maintenant des litiges sur l’ancien système, c’est la poisse totale.


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