L’attitude d’Elon Musk est-elle responsable des baisses de ventes de Tesla ? Cette nouvelle étude apporte des réponses intéressantes

S’il fut un temps où Tesla était au sommet, ce n’est désormais plus le cas du tout. La firme américaine a fortement perdu de sa superbe au cours des dernières années, et ses ventes ont fortement diminué. Une situation très alarmante pour le constructeur, touché sur tous les marchés, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Asie.

La faute à Elon Musk ?

Forcément, tous les regards se sont tournés vers Elon Musk, le fantasque patron de l’entreprise basée au Texas. Connu pour ses prises de position controversées, ce dernier avait passé un nouveau cap en se rapprochant de Donald Trump. Ce qui avait déjà froissé certains clients de Tesla. Mais un autre palier avait été franchi lors de la cérémonie d’investiture, lorsque le PDG avait réalisé un salut qui s’apparentait à un salut nazi. Les réactions ne se sont pas fait attendre et une grande vague de boycott avait frappé le constructeur.

Cependant, nous avions expliqué que la chute de la marque n’était pas uniquement liée au comportement de son patron. Sauf qu’une nouvelle étude vient importer des éléments intéressants, selon lesquels l’attitude d’Elon Musk a tout de même joué un rôle dans tout ça.

Cette étude a été menée par plusieurs chercheurs américains et publiée dans la revue Humanities & Social Sciences Communications. Et elle confirme que les prises de position d’Elon Musk ont eu un impact sur les ventes de Tesla. Fait étonnant, c’est autant valable pour les libéraux que les conservateurs.

Les premiers voient désormais la marque comme un symbole politique trop clivant. Pourtant, la voiture électrique est historiquement plus populaire auprès de ce bord politique. Ce qui explique d’ailleurs la popularité initiale de l’entreprise en Californie, état majoritairement libéral.

Toujours selon l’étude, de leur côté, les conservateurs n’ont pas été séduits par le « virage à droite » pris par l’homme d’affaires. De plus, leur hostilité envers la voiture électrique est quant à elle restée intacte. En clair, le PDG a réussi à se faire détester par tous les électeurs, et tout particulièrement les libéraux. À tel point que ces derniers seraient moins enclins à acheter une Tesla qu’une autre auto zéro-émission (à l’échappement).

Une image catastrophique

Alexandra Flores, à l’origine de cette étude, a également confirmé que l’image d’Elon Musk est désormais devenue « indissociable de celle des véhicules électriques aux États-Unis ». Ainsi, pour beaucoup, rouler en VE, et notamment en Tesla est parfois mal vu, et perçu comme un soutien direct à l’homme d’affaires. Elle décrit ce phénomène sous le nom d’« effet Musk ». Celui-ci prouve alors qu’une seule personne peut « façonner, voire déformer, la perception d’un secteur tout entier ».

À tel point que le patron de la marque a « véritablement détérioré la perception des véhicules électriques en général », selon la chercheuse. Cependant, ce n’est sans doute pas uniquement le magnat de l’automobile qui a entraîné à lui seul la baisse des ventes dans le monde entier. En France par exemple, cette dernière peut aussi s’expliquer par la chute du pouvoir d’achat et des aides financières moins généreuses, comme le bonus écologique. Le leasing social pourrait avoir un effet positif sur les immatriculations, mais Tesla ne serait pas concerné.

Pour rappel, aucune voiture de la marque n’est éligible à ce coup de pouce. Mais une chose est sûre, cette dernière est en mauvaise posture. Certes, la Model Y est restée l’auto électrique la plus vendue en Europe en juin 2025. Mais la filiale française du constructeur a perdu 854 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, soit une dégringolade de 31 % par rapport à 2023. La firme reste cependant encore rentable, mais sa situation demeure très fragile pour le moment.

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