« L’équivalent d’un million de voitures supplémentaires » : on sait enfin ce que donnerait Tesla sans Elon Musk

 
Une nouvelle étude confirme que les prises de position politiques d’Elon Musk ont bien un impact sur la chute des ventes de Tesla. Le patron aurait fait perdre plus d’un million d’immatriculations à sa marque de voitures électriques.

Ce n’est pas une surprise, Tesla traverse une mauvaise passe en ce moment. A vrai dire, cela avait déjà démarré dès 2024, première année où la firme avait vu ses immatriculations chuter. Et il y avait eu plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la concurrence accrue, notamment de la part des constructeurs chinois, et plus précisément de BYD. Mais pas seulement.

Un réel impact d’Elon Musk

Car une autre raison avait aussi été à l’origine de la chute des immatriculations de la firme, qui se poursuit d’ailleurs à l’heure actuelle. Et cette fois-ci, c’est directement le patron de Tesla qui est mis en cause. On se rappelle qu’Elon Musk est particulièrement investi en politique, notamment depuis le rachat de Twitter, depuis rebaptisé X. Très proche de Donald Trump, l’homme d’affaires avait soutenu sa candidature à la présidence des Etats-Unis. Mais ce qui avait surtout marqué un véritable tournant fut la cérémonie d’investiture.

Le magnat de l’automobile avait fait un geste particulièrement polémique, qui avait engendré un vaste boycott de Tesla. Mais le patron de la firme a t-il réellement eu un impact sur la situation alarmante de cette dernière ? Et bien la réponse est oui, selon une récente étude menée par des chercheurs de Yale, publiée par le National Bureau of Economic Research (NBER). Cette dernière confirme une première qui avait été rendue publique au mois d’août 2025 et qui accuse frontalement Elon Musk.

Le salut d’Elon Musk lors de la cérémonie d’inauguration de Donald Trump // Source : capture d’écran

Mais alors, quels sont les résultats de cette nouvelle enquête ? Et bien ils sont qu’à charge contre le PDG. Car selon elle, ce serait entièrement de sa faute si la marque se porte mal. Les scientifiques ont estimé qu’entre octobre 2022 et avril 2025, Tesla aurait perdu pas moins de 1,26 millions de véhicules immatriculés. Un chiffre qui ne comprend que les Etats-Unis, et qui serait donc encore plus colossal. D’après les chercheurs, cela représente un manque à gagner compris entre 67 et 87 % par rapport aux ventes réelles sur cette période.

Surtout qu’en parallèle, les principaux concurrents de la firme américaine, tels que Hyundai, Rivian ou General Motors ont vu leurs ventes flamber. Leurs autos électriques ont grimpé de 22 % dans le même temps. Ce qui prouve que les clients se détournent bien de Tesla pour une raison, et pas seulement pour ses autos. Et surtout, ils restent attirés par les autos zéro-émission (à l’échappement), mais ne veulent plus acheter les véhicules de la marque d’Elon Musk. Et cela tout particulièrement depuis son rachat de Twitter à l’automne 2022.

Une base de clients fracturée

Ainsi, les chercheurs de Yale le confirment « Elon Musk a eu un impact significatif sur les ventes de Tesla [aux États-Unis] en raison de ses activités politiques partisanes sans lien avec l’activité principale ». Et cela a évidemment déplu à ses clients, et tout particulièrement les consommateurs démocrates comme le révèle l’étude. Cette dernière indique qu’avant le mois d’octobre, « davantage de comtés à majorité démocrate ont manifesté une propension croissante à acheter des Tesla. Probablement en raison de préoccupations environnementales et d’une meilleure connaissance de la marque. Cependant, cette tendance s’inverse après ».

Et ce n’est pas tout, car même les républicains ne sont plus convaincus par la marque américaine. Les économistes à l’origine de l’étude ont réalisé un sondage pour voir si ces électeurs avaient au contraire acheté plus de Tesla depuis le début de l’engagement d’Elon Musk en politique. Et la réponse est non. Et les ventes auprès de ces clients auraient même eu tendance à chuter légèrement. Ce qui confirme les conclusions de la précédente étude citée un peu plus tôt. Car les conservateurs n’ont pas été séduits par le « virage à droite » du PDG.

Tesla Model Y Performance (2025) // Source : Robin Wycke pour Frandroid

Et ce alors que leur hostilité contre la voiture électrique n’a pas changé. En parallèle, les libéraux voient désormais Tesla comme un symbole politique trop clivant. Et ils préfèrent désormais se tourner vers d’autres marques, à l’image moins polémique. Cependant, si le comportement d’Elon Musk est clairement en cause, la concurrence chinoise n’est pas non plus à négliger. Dans tous les cas, la firme basée au Texas a affiché des résultats en demi-teinte pour le 3ème trimestre. Avec des ventes en hausse mais pas pour tous les modèles…


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