Voici une nouvelle preuve que le recyclage des batteries de voitures électriques est possible

 

Volvo annonce s’associer au géant chinois de la batterie CATL pour développer le recyclage des batteries des voitures électriques hors d’usage. Ce dernier sera notamment chargé de démanteler les accumulateurs pour récupérer certains matériaux afin d’en fabriquer de nouveaux.

Volvo EX30 // Source : Volvo

Les ventes de voitures électriques continuent de progresser au fil des années en Europe et dans le monde entier, même si l’on note une petite stagnation, voire une légère baisse depuis quelques mois. En cause, la baisse du bonus écologique, voire la suppression pure et dure en Allemagne. Car le prix reste l’un des principaux freins à l’achat, de même que l’autonomie, même si les arguments contre l’électrique sont de moins en moins nombreux.

Une alliance pas si étonnante

Certains détracteurs affirment d’ailleurs que cette motorisation est encore loin d’être propre. Il est vrai qu’elle n’est évidemment pas dénuée de défauts, même si des études ont tout de même prouvé qu’elle est moins nocive que le thermique. Parmi les arguments opposés à la voiture électrique, on retrouve notamment la question du recyclage des batteries, qui ne serait pas encore abouti. Or, on sait que ce n’est absolument pas le cas, et que cet aspect n’est plus du tout un souci, bien au contraire.

Et cela grâce notamment au travail des entreprises, des constructeurs et des équipementiers, qui cherchent depuis des années des solutions pour donner une seconde vie aux batteries usagées. Si ces dernières affichent une capacité supérieure à 80 %, elles peuvent être reconditionnées et réutilisées. Mais si ce n’est pas le cas, elles sont démantelées et revalorisées pour d’autres usages. Et ce procédé devient de plus en plus efficace et moins polluant au fil des années, grâce aux innovations technologiques et à certaines marques.

L'usine CATL en Allemagne
L’usine CATL en Allemagne

C’est notamment le cas de Volvo, qui prévoit de devenir un constructeur 100 % électrique à partir de l’année 2030. Ce dernier commercialise déjà une large gamme de voitures zéro-émission (à l’échappement), dont le nouvel EX30 que nous avons récemment essayé. Mais la firme veut aller encore plus loin pour rendre ses véhicules plus propres dans le futur. C’est ainsi qu’il vient d’annoncer la signature d’un partenariat avec le géant chinois des batteries CATL, qui lui fournit déjà des cellules. Mais quelle forme cette nouvelle alliance prendra-t-elle ?

Dans son communiqué, la firme chinoise basée à Ningde, en Chine, annonce que ce partenariat concernera le recyclage des batteries issues des voitures électriques du constructeur sino-suédois, qui appartient au groupe Geely. Si les deux entreprises ne donnent pas les détails précis concernant le processus de valorisation des packs usagers, le but est d’atteindre les 90 % d’éléments recyclés puis réutilisés.

Vers des voitures plus écologiques

De ce fait, plusieurs types de matériaux seront extraits des batteries ne pouvant pas être réutilisées dans d’autres voitures. Parmi eux, des métaux tels que le lithium, le cobalt ou encore le nickel, qui sont les principaux composants des accumulateurs présents dans les voitures électriques à l’heure actuelle. Ces derniers seront ensuite transformés puis pourront par la suite être réutilisés pour fabriquer de nouvelles batteries. De quoi développer l’économie circulaire et permettre de réduire la consommation de lithium, alors que la demande ne cesse d’augmenter partout dans le monde.

Cela pourrait également permettre de baisser le prix de ce dernier, et par extension celui des voitures électriques, qui devraient atteindre la parité avec les autos thermiques dans quelques années. De son côté, Harry Li, vice-président des achats et de la logistique de Volvo Car Asia Pacific déclare que cette initiative aidera aussi la marque à atteindre le zéro-émission dans sa chaîne de valeur d’ici à 2040. Ainsi, les émissions moyennes liées à la fabrication d’une voiture Volvo seront encore plus faibles.

Volvo EX30 // Source : Volvo

Volvo et CATL, qui a aussi une usine en Europe ne sont pas les seules entreprises à s’investir dans le recyclage des accumulateurs. C’est aussi le cas de Mercedes ou encore de Redwood Materials, tandis que Tesla atteint les 92 % de valorisation pour ses packs usagés.