La famille des Poco est avant tout conçue par Xiaomi pour les joueurs. Son ambition, souvent vérifiée, est de proposer des smartphones offrant d’excellentes performances de jeu, sans trop se ruiner. Le constructeur vient d’officialiser la nouvelle gamme Poco avec les Poco F8, F8 Pro et celui que nous testons ici : le Poco F8 Ultra.
Si la mise à jour matérielle en matière de puissance est certaine, ce n’est pas le seul point qui a été amélioré. Nous avons désormais un téléobjectif x5, contre x2,4 pour le F7 Pro. À cela s’ajoutent un nouveau design et une nouvelle conception presque stylée, pensée, sur le papier, pour maintenir le confort, même en usage intensif.
À 903 euros pour la configuration 12 Go + 512 Go et 833 euros pour la version 12 Go + 256 Go, voyons si ce smartphone, si séduisant en photo et sur le papier, est aussi brillant qu’annoncé.
Xiaomi Poco F8 UltraFiche technique
| Modèle | Xiaomi Poco F8 Ultra |
|---|---|
| Dimensions | 77,82 mm x 163,33 mm x 7,9 mm |
| Interface constructeur | HyperOS |
| Taille de l’écran | 6,9 pouces |
| Définition | 2608 x 1200 pixels |
| Technologie | AMOLED |
| SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Elite Gen 5 |
| Puce graphique | Adreno 840 |
| Stockage interne | 256, 512 Go |
| Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Capteur 2 : 50 Capteur 3 : 50 Mp |
| Capteur photo frontal | 32 Mp |
| Wi-fi | Wi-Fi 7 (be) |
| Bluetooth | 6.0 |
| 5G | Oui |
| NFC | Oui |
| Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
| Type de connecteur | USB Type-C |
| Capacité de la batterie | 6500 mAh |
| Poids | 218 g |
| Couleurs | Noir, Bleu |
| Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un smartphone prêté par la marque.
Xiaomi Poco F8 UltraDesign
Le Poco F8 Ultra vise les joueurs, et pourtant Xiaomi n’est pas tombé dans la caricature que peuvent être certains concurrents. Ici, pas d’esbroufe excessive. Pas de lignes se voulant futuristes. Pas d’éclairage LED dans tous les sens, associé à des couleurs criardes. Le F8 Ultra est au contraire un élégant dandy, qui déploie un charme certain.

Sans surprise, la face avant est très épurée, avec des bordures d’écran fines de 1,5 mm et 1,68 mm en bas. Ce dernier point ne fait pas apparaître un menton disgracieux. La différence d’épaisseur avec les autres bords se voit à peine.

Cela permet à l’écran AMOLED de 6,9 pouces d’occuper 91,8 % de la surface totale. Ensuite, un discret poinçon central se loge tout en haut de l’affichage.
Les tranches sont vraiment travaillées avec soin. Elles sont en aluminium, totalement plates, sauf aux extrémités, donnant des angles arrondis, aussi esthétiques que confortables. Ce travail de rondeur se retrouve dans les lignes des tranches afin d’éviter une prise en main tranchante.

Malgré des dimensions de 163,33 × 77,82 × 8,3 mm, nous sommes agréablement surpris par le travail de Xiaomi pour le rendre compact. Les boutons latéraux (volume et mise sous tension) sont très bien situés. Si vous avez de grandes mains ou des mains moyennes, la prise en main sera idéale. Seules les plus petites mains seront un peu à la peine et, dans tous les cas, certains usages se feront obligatoirement à deux mains.

Quant à son poids : 220 g. Parlons maintenant du dos de ce Poco F8 Ultra, qui est une délicieuse surprise. D’abord par la teinte, un bleu denim très réussi et rarement exploité par le secteur du smartphone. Il donne tout son charme à un arrière en cuir vegan Nano Tech 3.0. Ce matériau, au toucher, donne une sensation plus proche du caoutchouc que du cuir, et pourtant cela ne l’empêche pas d’être extrêmement agréable.

Le contact avec la peau est plaisant et l’accroche excellente, même avec les mains humides, lors de jours de grande chaleur. De plus, le rendu esthétique est criant de vérité et nous avons vraiment l’impression d’une surface en denim… jusqu’à ce que nous la touchions. Notez qu’une version noire en fibre de verre est également disponible.

Nous aurions pensé que ce bloc optique permettrait un réel usage à plat. Erreur de notre part, car posé sur une table, seule l’interaction sur la zone inférieure de l’écran occupée par le clavier virtuel assure la stabilité. Si vous appuyez sur l’écran plus haut, l’instabilité est alors trop forte pour un usage confortable.
Ce Poco F8 Ultra profite donc d’une excellente conception, aussi élégante et fine que solide. Le smartphone est certifié IP68 et l’écran est protégé par du verre Poco Shield Glass, un équivalent maison au Gorilla Glass. Ce mobile nous a séduit et, surtout, il sait être assez « fashion », contemporain, pour séduire bien au-delà des gamers. Ces derniers apprécieront d’ailleurs de ne pas être vus comme des caricatures et d’avoir aussi le droit à des smartphones élégants.
Xiaomi Poco F8 UltraÉcran
Xiaomi dégaine un très bel écran de 6,9 pouces AMOLED d’une définition de 2608×1200 pixels. Sans surprise, la finesse d’affichage est là, avec une résolution de 416 ppp. Quant au taux de rafraîchissement, il peut aller jusqu’à 120 Hz, avec un palier intermédiaire à 60 fps.
Deux modes colorimétriques sont proposés, Vif et Original Pro, et c’est ce dernier qui offre le rendu le plus naturel selon nos mesures, effectuées avec notre sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Le Delta E moyen est de 2,09 pour une valeur de référence à 3. La température des couleurs atteint 6675 K contre une valeur idéale de 6500 K, ce qui donne une légère dérive vers les bleus, mais rarement vraiment perceptible.
Côté couverture colorimétrique, l’écran atteint 105 % du BT.709, 70 % du DCI-P3 et 48 % du BT.2020. Dans cette catégorie de prix, ce n’est pas celui qui offre la plus grande capacité de nuances, mais nous restons dans la bonne moyenne.

Côté luminosité, nous avons mesuré 1057 nits en SDR et 1360 nits en HDR. Cela assure une bonne lisibilité en plein jour, mais il faudra un peu plisser les yeux les jours de grand soleil. Pour les contenus HDR, il sera possible d’apprécier les contenus compatibles dans un environnement tamisé.
Xiaomi Poco F8 UltraPerformances
Xiaomi sort l’artillerie lourde en cette fin d’année en embarquant la dernière génération de SoC Qualcomm, le Snapdragon 8 Elite Gen 5. Ce dernier est gravé à 3 nm et affiche deux cœurs principaux cadencés à 4,6 GHz et six cœurs supplémentaires à 3,6 GHz. L’ensemble est épaulé par un GPU Adreno 840, 12 Go de mémoire vive LPDDR5X et 256 Go ou 512 Go d’espace de stockage UFS 4.1.

Mais cela ne s’arrête pas là, le constructeur ajoute un chipset VisionBoost D8. Son rôle ? Il agit après les calculs du GPU afin, par exemple, d’augmenter la résolution d’affichage sans perte de performances, ou jouer sur le framerate. Des fonctions proches de ce que propose le DLSS de NVIDIA, mais ici découplées du GPU.
Au quotidien, difficile de faire la fine bouche, ce Snapdragon Elite Gen 5 est bel et bien puissant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et il faut admettre que nous atteignons de nouveaux sommets, sans pourtant marquer une rupture claire avec la précédente génération. Notez que Xiaomi communique beaucoup sur un score de 4 millions sur Antutu Benchmark 11, et nous avons nous-même mesuré 3815414 points, il frôle donc cette limite symbolique. Toutefois, notez que pour des questions de cohérence, nous avons exploité les résultats sous Antutu Benchmark 10, qui lui affiche un score de 2826552 points.
Android, comme les applications les plus gourmandes, ne pose aucune difficulté. Non, c’est presque un euphémisme : le Poco F8 Ultra offre un environnement processeur qui permet de profiter des fonctionnalités les plus lourdes, comme l’encodage 4K, en toute fluidité et rapidité.

Des qualités que nous retrouvons dans les jeux vidéo, et nous allons parler de performances sans les améliorations du VisionBoost D8. Alors, amis joueurs, vous allez simplement vous régaler. En effet, Fortnite en qualité graphique épique affiche un 60 fps qui baissera d’une poignée de fps seulement quand les scènes sont surchargées d’ennemis. Idem avec Genshin Impact et Call of Duty avec le niveau de détail le plus élevé.

Quant au 120 fps dans COD en qualité moyenne, c’est une simple formalité pour ce F8 Ultra.
Maintenant, traitons du VisionBoost D8, qui nous propose deux fonctions principales : une amélioration de la qualité graphique en appliquant un traitement qui augmente la définition des images. Comme vous pouvez le constater sur l’image, nous obtenons une amélioration, subtile mais bel et bien présente. Nous avons un peu plus de finesse dans les textures, les effets d’eau et le HDR est un peu plus intense. Bon point : ce petit gain ne nuit en rien aux performances.


La seconde fonction, dédiée au framerate, doit appliquer une gestion de l’affichage pour obtenir des performances stables. Cela fonctionne vraiment bien, mais nous sommes bloqués à 40 fps. Par contre, seuls cinq titres sont compatibles actuellement avec ces fonctions : Call of Duty, Genshin Impact, Honkai: Star Rail, Mobile Legends: Bang Bang et PUBG.
Nous avons déjà eu un aperçu des performances du Snapdragon Elite 8 Gen 5 dans une rapide prise en main du futur Realme GT8 Pro. Nous obtenons ici des performances proches, ce qui signifie qu’elles sont plus qu’excellentes. Toutefois, nous notons une gestion du throttling différente, avec une très belle stabilité pendant plus de 15 minutes. Ensuite, par périodes de deux à trois minutes, nous avons une chute réelle de la puissance disponible, qui remonte ensuite au plus haut pour dix minutes. Un traitement un peu étrange et qui interroge.
Dans les jeux vidéo, cela se traduit par un framerate performant et stable sur la durée, avec des chutes brutales de quelques secondes, jamais plus d’une minute, avant de revenir au meilleur niveau. Les joueurs au long cours seront donc un peu sur la réserve, mais quelques mises à jour devraient permettre à Xiaomi de corriger le tir.

Toutefois, la gestion de la chaleur est aussi discutable. Les dégagements sont forts, surtout au niveau des tranches latérales et du dos. Après 15 minutes d’usage intensif, le mobile devient presque brûlant. Néanmoins, il faut nuancer un peu, car si vous activez la fonction WildBoost durant un jeu, le niveau de chaleur est plus raisonnable et permet de jouer 30 minutes, voire plus, sans excès de chaleur.


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Xiaomi Poco F8 UltraLogiciel
Xiaomi réunit exactement le même couple que le Xiaomi 15T, avec Android 16 aux manettes, accompagné de HyperOS 3.
Nous avons donc une interface graphique assez épurée, agréable à utiliser au quotidien, qui propose un beau lot d’options de personnalisations.
Nous notons toujours la présence de pourriel indésirable, mais moins d’agressivité dans les notifications publicitaires de certaines applications. Comme souvent, un simple nettoyage fera disparaître cet inconvénient.
Au niveau de l’IA, nous avons droit aux outils d’écriture et de traduction, ainsi qu’à des outils de retouche photo via la galerie. À cela s’ajoutent Gemini et Circle Search.
Côté gaming, nous avons droit à une surcouche dédiée qui se lance automatiquement avec les jeux, ou que vous pouvez lancer manuellement avant de démarrer un titre. Il est alors possible de configurer les fonctionnalités liées à l’IA, à la super résolution, au HDR ou au framerate. Vous avez également un graphique en temps réel pour suivre les performances de la machine. En dessous, nous avons quelques options pour affiner les performances et éviter d’être dérangé par des notifications. C’est par lui que vous pouvez activer le mode Boost Wild pour éviter de trop tirer sur la batterie lors des grosses sessions de jeu.
La politique de suivi logiciel nous a un peu fait tiquer. En effet, avec quatre ans de mises à jour Android majeures et six ans de patchs de sécurité, nous sommes dans la moyenne basse dans cette gamme de prix, surtout comparé aux sept ans que peuvent proposer Samsung ou Google.
Xiaomi Poco F8 UltraPhoto
Le Poco F8 Ultra propose un bloc optique qui comprend trois capteurs :
- Un grand-angle de 50 Mpx avec une ouverture f/1,67 ;
- Un ultra grand-angle de 50 Mpx avec une ouverture de f/2,4 ;
- Pour terminer, nous avons un téléobjectif de 50 Mpx avec une ouverture de f/3,0.

Quant aux selfies, vous pourrez vous reposer sur un capteur de 32 Mpx. Globalement, nous avons une proposition solide sur le papier et bien supérieure à celle du F7 Ultra. Xiaomi a fait de gros progrès sur le traitement des photos, voyons s’ils se retrouvent dans ce Poco F8 Ultra.
Grand-angle
Le capteur grand-angle nous a vraiment séduits. Comparé au Poco F7 Ultra, le gain en piqué est flagrant et, comparé aux concurrents du même segment de prix, nous avons un résultat qui tient plus que la route. Le lissage numérique n’est pas très agressif, ce qui permet de mieux faire ressortir les micro-détails comme les feuillages ou la précision du rendu des textures comme la pierre. De plus, nous avons un dessin plus clair et précis des formes.
Seul bémol : il y a une vraie sensibilité à la lumière, et quand elle baisse, sans être suffisamment faible pour lancer automatiquement le mode nuit, nous pouvons voir apparaître un léger bruit numérique, comme sur le cliché de l’intérieur du concept-car.
La colorimétrie est vraiment de bon ton : elle est naturelle, bien dosée et ne tombe pas dans le piège des couleurs trop flatteuses. Nous pouvons noter un rendu un peu trop clair quand la lumière est très forte. Un point que la bonne gestion des contrastes permet de compenser un peu.
De nuit aussi, Xiaomi a revu sa copie, et il faut l’admettre avec un certain brio. Toutefois, dans sa volonté de bien faire, le constructeur délivre des clichés certes très lisibles, lumineux, mais manquant alors de réalisme. Ici, le F8 Ultra capture un maximum de lumière et se concentre sur une restitution des couleurs bien plus chatoyante qu’elles ne le devraient. Cela est surtout visible au premier plan, avec un feuillage plus vif qu’il ne le devrait. Par contre, notez que les blancs et les zones grises ressortent plus sombres qu’elles ne le devraient.


C’est le piqué qui nous a le plus étonnés, avec une jolie précision, peu de bruit numérique même en arrière-plan. Nous sentons un peu de lissage, ce qui nuit au naturel de la photo.
Le traitement est très présent, l’usage de l’IA aussi, ce qui nous donne des clichés très lisibles, bien définis, mais qui souffrent d’un rendu un brin artificiel, surtout avec des couleurs un peu trop pétantes. Un rendu qui ravira les personnes qui cherchent de belles photos à poster sur les réseaux sociaux ou qui privilégient la netteté au détriment du naturel.
Portrait
Détourage impeccable : à moins d’avoir de longs cheveux en bataille comme la fille du testeur. Nous avons alors parfois des mèches qui ne seront pas parfaitement dessinées. Mais, à l’exception de ce type de cas, nous n’avons pas noté de réelle faiblesse. La colorimétrie est belle, un peu trop flatteuse parfois, ce dont ne se plaindront pas les amateurs d’Instagram. Les contrastes sont assez bien gérés, tout comme l’effet bokeh joliment progressif.

Le piqué est assez bon, nous avons un niveau de détail de bon ton, tant que nous restons sur un écran de smartphone. En effet, les micro-détails sont un peu trop lissés, ce qui nuit au rendu des textures, comme celles de la laine qui compose le pull ou les poils de barbe.
Ultra grand-angle
Le mode ultra grand-angle nous séduit par des clichés qui maîtrisent très bien les effets de déformation. L’image reste équilibrée, bien structurée, même dans des environnements très rectilignes. Nous conservons le même profil colorimétrique qu’en grand-angle, un peu flatteur et pourtant assez naturel.


Ce qui nous a un peu déçus, c’est le piqué. Sur écran, le résultat est plus qu’acceptable, nous voyons les éléments essentiels du premier coup. Toutefois, si nous nous concentrons un peu, nous notons que les détourages des formes sont parfois plus approximatifs, la précision des détails recule.
Globalement, le centre de l’image est bien tenu, mais plus nous nous en éloignons, plus les micro-détails sont brouillons. Toutefois, nous obtenons ici un résultat supérieur à la moyenne du segment.
Autant le mode nuit du grand-angle est éclatant, autant celui de l’ultra grand-angle est terne. Ce qui est accentué par des contrastes qui manquent de finesse.


De plus, il faut vraiment avoir un environnement urbain bien éclairé pour obtenir des clichés à la colorimétrie plus agréable. Elle sera alors un peu trop flatteuse, mais c’est un moindre mal ici.
Toutefois, même dans ce cas de figure, nous ne pouvons que constater un niveau de détail en fort retrait. La faute en revient surtout au lissage numérique, qui est vraiment excessif. Par exemple, sur les photos avec des pavés ou des murs en brique, vous noterez que les jointures ont tendance à disparaître.
Zoom
Avec un téléobjectif de 50 Mpx qui offre un zoom optique x5, nous avons de quoi être optimistes. Mais avant cela, voyons ce que donne le classique zoom x2, et il faut admettre que nous n’avons rien à signaler.


Le profil colorimétrique est constant, la perte de détail est quasi nulle. Cela permet de profiter de beaux détails comme en proposent les feuillages et les murs.
Nous passons au zoom x5 et le résultat est très plaisant à l’œil. Le piqué est là, riche et texturé. La gestion de la lumière est efficace, réussissant à restituer de beaux détails même sur des zones très éclairées.


Quant à la colorimétrie, elle reste constante avec celle proposée par le grand-angle ou le zoom x2, à quelques légères nuances près.
Le zoom x10 est dans la lancée du zoom x5, avec toutefois quelques bémols. Ainsi, colorimétrie, gestion des contrastes et de la luminosité sont toujours aussi bonnes.


Le piqué reste plaisant, mais nous notons un peu de pertes, comme au niveau du rendu de la rouille sur le pont ou celui des gros boulons. Le lissage a tendance à gommer les micro-détails les plus fins. Cela est d’autant plus flagrant sur le mur en arrière-plan. Ce qui est l’occasion d’apprécier un découpage des formes, et surtout des grilles ici nettes ou encore la lisibilité du texte.
Le zoom x30 accentue les défauts du zoom x10. Si nous conservons une colorimétrie propre, elle devient un peu plus pétante sur les tons rouges surtout. Nous conservons encore un bon niveau général de détail. Toutefois, le lissage est plus agressif, la photo perd en relief, les boulons paraissent plats, par exemple. Les textures sont aussi aplanies pour un rendu qui fait plus artificiel.
Le zoom x60 et x120 ne font qu’accentuer ces défauts. Toutefois, en plein jour, si vous visez des zones peu complexes ou cherchez à capturer un texte lointain, alors ces niveaux de zoom sont acceptables.
De nuit, le zoom x2 fait bien le job, même si nous constatons déjà une légère perte de détail, comme au niveau des fleurs à gauche de la photo. Toutefois, nous constatons un lissage plus présent sur les plans secondaires.


Quant à la colorimétrie, elle est dans la lignée du mode nuit du grand-angle, c’est-à-dire peu naturelle, mais aussi flatteuse, ce qui rend les clichés plus lisibles.
Le téléobjectif est un peu une déception de nuit, la faute au traitement numérique qui est trop agressif.


Si nous conservons les formes générales et les détails les plus importants, le niveau de micro-détail chute, ce qui nuit fortement au rendu des textures, avec ici des murs en crépi qui paraissent presque lisses.
Le zoom x10 ne fait qu’accentuer les constats précédents. De plus, la gestion des contrastes est encore plus en retrait, comme le démontre la quasi-disparition du texte sur le panneau de signalisation.


De plus, comme avec le mode ultra grand-angle de nuit, il faut vraiment stabiliser sa prise de vue, au risque d’avoir des images floues. Enfin, les niveaux de zoom supérieurs ne sont pas vraiment exploitables.
Le rendu manque singulièrement de finesse, tout est aplani, les contrastes sont défaillants et cela même si vous visez une zone très éclairée.
Selfie
Les 32 Mpx offrent des selfies de bon niveau. Le détourage est précis et seules les pires chevelures ou des capuches en fourrure pourront lui donner du fil à retordre. La colorimétrie est un peu flatteuse et la carnation n’est pas aussi précise qu’elle ne le devrait. Dans le cas présent, nous avons un rendu plus pâle qu’il ne le faudrait.

Le niveau de détails est bon, avec une jolie précision. Toutefois, ce sont les micro-détails qui sont plus en retrait. Nous perdons en texture, que ce soit sur le pull en laine ou les poils de barbe. L’ensemble est cohérent, propre, mais dès que l’on zoome un peu dans l’image…
Xiaomi Poco F8 UltraAudio
Soyons honnêtes, l’annonce du partenariat entre Xiaomi et Bose nous a tout autant surpris que le système audio embarqué dans le F8 Ultra. Ainsi, nous avons un ensemble audio en 2.1, avec un haut-parleur au niveau de la tranche haute et un second sur la tranche basse. Au dos, intégré au bloc optique, nous avons un joli cercle argenté avec le logo Bose en son centre.

Il s’agit d’un « caisson de basse » qui, sur le papier, devrait apporter de vraies basses. Nous ne jouerons pas la carte du suspense ici, car si vous espérez que le Poco F8 Ultra délivre un son qui descende vraiment dans les fréquences, vous serez déçus. Par contre, il est impossible de ne pas apprécier le rendu de ce smartphone. Le système audio délivre un son d’un équilibre impressionnant. Les aigus sont joliment ciselés, détaillés, sans jamais saturer. Les médiums et les médiums hauts se marient en toute fluidité. Les séparations sont claires, mais pas tranchantes.
Les bas médiums sont ce qui se rapproche le plus des basses, et il faut saluer leur présence. Elles descendent assez bas, et avec une remarquable stabilité. Il y a un certain caractère percutant, mais cela reste léger et réservé à certains morceaux. Pour les films, les jeux ou écouter un podcast ou une playlist, le job est bien fait. Certes, la puissance n’est pas importante, mais plus que suffisante pour un usage normal. Toutes les promesses ne sont pas tenues, mais nous avons ici un des systèmes audio pour smartphone les mieux conçus du moment.
Xiaomi Poco F8 UltraRéseau et communication
Le Poco F8 Ultra propose une connectivité très complète. Ainsi, il offre le support de toutes les fréquences 5G en France, le NFC, le Bluetooth 6 et le Wi-Fi 7. En ce qui concerne la géolocalisation, ce mobile supporte BeiDou, GPS, GLONASS, Galileo, QZSS et NavIC.

Nous avons la fonction Dual SIM, qui autorise deux nano-SIM, une nano-SIM et une eSIM, ou deux eSIM.
Xiaomi Poco F8 UltraBatterie
Nous avons une batterie de 6500 mAh sous le capot du Poco F8 Ultra. Une configuration assez généreuse, mais qui peut être juste avec un écran de 6,9 pouces et un processeur de dernière génération. Nos inquiétudes se sont rapidement envolées quand nous avons mesuré une perte de douze points de batterie en visionnant le film Wonder Woman 84 (avec une luminosité à 250 nits et un volume à 50).

Le benchmark batterie n’a fait que confirmer cet état de fait avec un résultat de 18h01, ce qui promet un compagnon au long cours. Des chiffres que nos tests d’usage ont plutôt confirmés, avec 16 à 19 heures en usage mixte et proche de 12 à 15 heures en usage intensif.

En cas de panne sèche, la recharge rapide vient à la rescousse. Elle est annoncée jusqu’à 100 W avec un chargeur dédié, ce qui permet de passer de 0 % à 100 % en moins de 40 minutes. Pour nos tests, nous avons utilisé un chargeur standard de 66 W. En partant de 0, nous passons à 9 % en 10 minutes, 25 % en 15 minutes, presque 50 % en 30 minutes. Les 70 % sont atteints en 45 minutes et les 99 % en 75 minutes. La charge sans fil jusqu’à 50 W est également disponible, mais nous ne l’avons pas testée. Enfin, notez que la charge inversée est présente en sans fil, jusqu’à 22,5 W.
Xiaomi Poco F8 UltraPrix et disponibilité
Le Xiaomi Poco F8 Ultra se décline en noir et en bleu denim et en deux configurations :
12 Go + 256 Go pour 833 euros et 699,99 euros en offre de lancement.
12 Go + 512 Go pour 903 euros et 749,99 euros en offre de lancement.






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