Test du Xiaomi 15T : un bon smartphone haut de gamme dans l’ombre d’un Poco

Le nouveau Xiaomi 15T est le petit frère du Xiaomi 15T Pro que nous avons testé il y a quelques semaines. Si ce dernier est actuellement vendu en promotion à 803 € (au lieu de 1003 € pour le modèle équipé de 12 Go de mémoire et de 1 To de stockage), le Xiaomi 15T est encore plus abordable.

Les deux smartphones Xiaomi ont quasiment le même écran (celui du 15T Pro supporte une fréquence de 144 Hz, contre « seulement » 120 Hz pour le 15T). Parmi les autres renoncements qui contribuent à faire baisser la facture du Xiaomi 15T, citons un processeur Mediatek moins performant et un téléobjectif 2x seulement (contre 5x pour le 15T Pro).

Et si la batterie a la même capacité sur les deux appareils, le Xiaomi 15T ne supporte plus la charge sans fil proposée par le 15T Pro, et la recharge filaire s’effectue un peu moins rapidement (67 W contre 90 W pour le 15T Pro).

Pour aller plus loin
Quels sont les meilleurs smartphones en octobre 2025 ?

Compte tenu de ces modifications, le Xiaomi 15T s’avère-t-il moins séduisant que le 15T Pro ou, au contraire, son meilleur rapport qualité-prix lui confère-t-il un intérêt encore plus grand ? Voyons cela.

Fiche technique

Design

En raison de leur format identique, le Xiaomi 15T ressemble comme deux gouttes d’eau à son grand frère, le Xiaomi 15T Pro. Il mesure 16,3 x 7,8 x 0,75 cm, pour un poids de 194 grammes.

Les deux smartphones diffèrent toutefois sur un point, certes peu visible : l’aluminium du cadre du Xiaomi 15T Pro a été remplacé par du plastique sur le Xiaomi 15T, ce qui peut avoir une incidence sur la résistance du smartphone en cas de chute sur une surface dure.

Pour le reste, ce dernier dispose toujours d’un dos en fibre de verre, mat, assez doux et retenant peu les traces de doigts, alors que l’écran est protégé par le revêtement Corning Gorilla Glass 7i.

On retrouve également le gros bloc optique, les fines bordures d’écran, le lecteur d’empreintes digitales placé au bas de l’écran, et les deux haut-parleurs, qui offrent une qualité assez satisfaisante (à la hauteur de ce que proposent la majorité des autres smartphones, sans plus).

Enfin, le Xiaomi 15T dispose de la même certification IP 68 que le Xiaomi 15T Pro. Il peut donc être utilisé sans problème dans des environnements très humides ou poussiéreux. Et il ne craint ni la pluie, ni une chute accidentelle dans l’eau (douce !).

Affichage

En ce qui concerne l’écran, le Xiaomi 15T ne diffère que très peu de son grand frère : même taille, même définition et même luminosité maximale !

Sa grande dalle OLED, de 6,83 pouces, affiche donc des images en 2772 x 1280 pixels.

La seule différence technique réside dans le fait que la fréquence maximale n’est « que » de 120 Hz, ce qui est bien suffisant pour bénéficier d’animations parfaitement fluides en jouant (il faut reconnaître qu’on n’a pas vraiment besoin du mode 144 Hz, mis en avant comme argument marketing pour le Xiaomi 15T Pro).

Pour ce qui est des performances d’affichage, le constructeur annonce une luminosité maximale de 3200 nits, en pic HDR. Et force est de constater que ce niveau a été effectivement vérifié lorsque nous avons procédé aux mesures, armés de notre sonde Calibrite Display Pro HL et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.

En effet, si la luminosité atteint un peu plus de 1000 nits en SDR, elle grimpe considérablement en HDR : jusqu’à 3180 nits. De quoi bénéficier d’une lisibilité optimale en plein soleil.

Grâce à cette haute luminosité en HDR et la compatibilité Dolby Vison et HDR10+, le Xiaomi 15T offre la meilleure qualité visuelle possible lorsqu’on visionne un film ou une série en streaming, sur Netflix, Disney+, etc.

Autre point de satisfaction, la fidélité des couleurs est assurée puisque la mesure du Delta E moyen renvoie un résultat inférieur à 3 (2,69), avec le profil d’affichage Saturé. Et si, par défaut, la température des couleurs est légèrement trop froide (7014 K), il suffit de sélectionner l’option activant une colorimétrie plus chaude pour obtenir une température parfaitement neutre (6583 K).

Enfin, l’écran est en mesure d’afficher 114 % de l’espace colorimétrique DCI-P3 (et 170 % du gamut BT-709 et 77 % du gamut BT-2020), ce qui -encore une fois – s’avère positif.

Performances

Le Xiaomi 15T embarque que le processeur Mediatek Dimensity 8400 Ultra, déjà mis en œuvre – par exemple – au sein du Poco X7 Pro. Ce dernier exploite 8 cœurs Cortex A725, dont un qui fonctionne à 3,25 GHz (les autres étant cadencés à 3,0 GHz et 2,1 GHz). Les opérations graphiques sont assurées par le GPU Mali-G720.

Bien évidemment, cette puce s’avère bien moins performante que le Mediatek Dimensity 9400+, qui équipe le Xiaomi 15T Pro, mais aussi la Galaxy Tab S11 Ultra de Samsung. Mais comment se comporte-t-il face aux puces présentes dans les autres smartphones de milieu de gamme ?

Selon les scores obtenus avec les différents benchmarks que nous utilisons lors de chaque test, les performances (théoriques) du Xiaomi 15T sont légèrement supérieures à celles du Qualcomm Snapdragon 8s Gen 3, rencontré récemment dans le OnePlus Nord 5.

En revanche, la puce de Mediatek s’avère nettement moins performante que le Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 présent au sein du Poco F7 Pro, et même que le processeur Exynos 2400, qui équipe le récent Samsung Galaxy S25 FE.

En pratique, cela ne semble pas très grave, dans le cadre d’une utilisation « normale ». En effet, lors de notre test, le smartphone n’a montré aucun signe notable d’essoufflement lorsqu’il a s’agit de jongler entre plusieurs applications, ou pour jouer. Par exemple, avec Fortnite, le Xiaomi 15T supporte le taux de rafraichissement maximal (120 images par seconde), avec un niveau graphique minimal, ou une superbe qualité graphique (mode Epique), avec des animations encore très fluides (60 images par seconde).

Logiciel

Comme nous l’avons déjà indiqué lors de notre test du Xiaomi 15T Pro, l’offre logicielle du constructeur est particulièrement riche. Et le Xiaomi 15T en bénéficie bien sûr. Ce dernier fonctionne sous Android 15, avec tous les embellissements de l’interface maison HyperOS 2.

On a donc toujours accès à Gemini, à la fonction Circle to Search de Google, ainsi qu’à de nombreuses fonctions dopées à l’IA. Celles-ci comprennent des fonctions d’aide à la rédaction, de traduction, de transcription audio (avec reconnaissance des intervenants et création de résumés), mais aussi la création de fonds d’écran dynamiques (fonction particulièrement bluffante, qui donne vie à vos photos).

De plus, de très nombreuses fonctions de retouche photographiques sont disponibles, dont certaines faisant appel à l’intelligence artificielle, pour déplacer ou supprimer des objets ou des personnes, pour étendre une photo ou encore modifier la couleur du ciel.

Photo

Comme pour le reste de l’équipement, le Xiaomi 15T dispose d’une configuration photographique très proche de celle du Xiaomi 15T Pro, avec trois objectifs dorsaux signés Leica :

• Un objectif grand-angle (23 mm, F/1,7), associé à un capteur de 50 mégapixels (avec dispositif de stabilisation optique).
• Un ultra grand-angle (15 mm, F/2.2), avec un capteur de 12 mégapixels.
• Un téléobjectif 2x (46 mm). Le capteur de ce dernier, d’une définition de 50 mégapixels, n’est pas stabilisé, comme celui du 15T Pro (qui a de plus une focale plus grande, de 115 mm, ce qui correspond à un zoom optique 5x).

On note que ce dernier module, qui était il y a encore quelques années réservée aux smartphones haut de gamme, se retrouve de plus en plus souvent sur les appareils de milieu de gamme. Ils sont capables de réaliser un zoom optique 2x (comme le Nothing Phone (3a) Pro, le OnePlus 13R ou le CMF Phone 2 Pro), 2,5x comme le Poco F7 Ultra, 3x (Samsung Galaxy S25 FE), voire même 3,5x (Oppo Reno 14).

Pour les selfies, le Xiaomi 15T reprend l’objectif (21 mm, F/2.2) et le capteur de 32 mégapixels du 15T Pro.

En plein jour, les photos capturées par l’objectif grand-angle, avec sa focale de base (23 mm) et avec le zoom optique 2x (46 mm) sont d’une qualité impeccable. Tous les éléments des images bénéficient d’une grande précision.

On note que la qualité des clichés demeure satisfaisante lorsqu’on utilise une focale comprise entre 115 mm et 230 mm (ce qui correspond, rappelons-le, à des zooms numériques 5x et 10x). La plupart du temps, la précision n’est pas très dégradée (ou du moins cela ne se voit pas à l’écran d’un smartphone, mais seulement sur le grand écran d’un moniteur) et le piqué général de la scène est assuré.

Toutefois, les photos capturées dans les mêmes conditions à l’aide du Xiaomi 15T Pro et de son téléobjectif 5x (115 mm) s’avèrent plus détaillées. C’est particulièrement visible lorsqu’on regarde les images sur un grand écran. L’exemple ci-dessous le montre (même si les conditions d’éclairage étaient différentes au moment de deux prises de vue, d’où une colorimétrie plus chaude dans le cas du 15T Pro).

Xiaomi 15T Pro – Zoom 10x

Xiaomi 15T – Zoom 10x

Pour voir encore plus loin, on peut exploiter un zoom numérique offrant un facteur de grossissement très supérieur à 10x. Mais il ne faut alors pas s’attendre des résultats exploitables, comme le montre les exemples ci-dessous, capturés avec le zoom 30x (690 mm) et le zoom maximal, 60x (1380 mm). Ces niveaux de zoom extrêmes ne devraient donc être utilisés qu’en dernier recours.

De nuit, les photos prises avec l’objectif grand-angle bénéficient d’une qualité tout à fait satisfaisante (même si le piqué n’est pas extraordinaire), pour peu que les sources lumineuses ne soient pas trop éloignées. Dans le cas contraire, la technologie Quad Pixel Binning arrive à rehausser la luminosité de la scène, mais la précision demeure globalement faible.

Pour utiliser le zoom optique 2x, de nuit, la présence de sources lumineuses à proximité devient encore plus indispensable si on désire obtenir des clichés corrects.

L’objectif ultra grand-angle réalise lui aussi des photos de bonne qualité de jour, même si – comme souvent – les éléments placés sur les bords des images ne bénéficient pas d’un excellent piqué.

De nuit, comme souvent, l’ultra grand-angle produit la plupart du temps des photos floues, ou très sombres si – encore une fois – la luminosité ambiante est très basse.

Enfin, les selfies, avec ou sans le mode Portrait, sont bien réalisés. L’intensité de l’effet de flou de l’arrière-plan (Bokeh) est paramétrable et on dispose de nombreuses options permettant d’améliorer son aspect visuel (jusqu’à la blancheur des dents !).

Pour conclure, rappelons qu’à l’instar du Xiaomi 15T Pro, le 15T dispose du mode Photo rapide, qui permet – juste en double cliquant rapidement sur la touche de volume – de prendre automatique un cliché, et que les vidéos peuvent être réalisées en 4K avec 60 images par seconde.

Réseau et communication

Le Xiaomi 15T peut accueillir deux cartes nano SIM 5G, ou une carte nano SIM et une eSIM.

En revanche, il est impossible d’utiliser un de ces emplacements pour installer une carte mémoire microSD. Dommage que les constructeurs réservent le plus souvent cette option aux smartphones qui ne sont pas proposés avec 512 Go d’espace de stockage.

Pour le reste, le smartphone est compatible Wi-Fi 6e et Bluetooth 6.

Autonomie et charge

Le Xiaomi 15T intègre une batterie de 5500 mAh, comme son grand frère. Il s’agit d’une capacité confortable, qui devrait permettre au smartphone de fonctionner – en théorie – entre une et deux journées, selon l’intensité et le type d’utilisation.

Le test d’autonomie de l’application PC Mark a fonctionné pendant 12 heures et 23 minutes (avec une luminosité d’affichage de 250 nits et le taux de rafraichissement par défaut, adaptatif).

Si, dans les paramètres d’affichage, on fixe le taux de rafraichissement à 60 Hz, on peut envisager une autonomie plus élevée. Et cela se vérifie effectivement, puisque le même test retourne alors une autonomie nettement accrue, de 16 heures et 7 minutes.

Ce dernier résultat – très bon dans l’absolu – s’avère nettement meilleur que celui obtenu avec la fréquence d’affichage variable, puisqu’il permet d’envisager deux journées d’utilisation (d’autant que la batterie dispose encore de 20 % de charge à la fin du benchmark).

D’autre part, l’autonomie en streaming vidéo (60 Hz) atteint 19 heures et 21 minutes, puisque la lecture d’un film de 2 heures en boucle a fait baisser le niveau de la batterie de 31 % au bout de 6 heures.

Enfin, si on désire se détendre un peu en massacrant ses adversaires dans Fortnite, il faut savoir qu’une demi-heure de jeu fait baisser le niveau de la batterie de 10 %.

En ce qui concerne la recharge, le Xiaomi 15T ne supporte pas le mode sans fil Qi (alors que c’est le cas du 15T Pro). Et, pour la recharge filaire, il accepte – au mieux – un adaptateur de 67 W (contre 90 W pour le 15T Pro).

Nous avons utilisé un adaptateur secteur Xiaomi de 90 W et voici les taux de recharge que nous avons observés :

• 36 % au bout de 15 minutes

• 64 % après une demi-heure de charge
• 93 % en 45 minutes
• 98 % en 50 minutes

Ces valeurs corroborent donc l’annonce du constructeur : une recharge complète en 50 minutes.

Prix et date de sortie

Xiaomi propose son 15T en deux variantes, disponibles dans trois coloris : noir, gris et rose doré. :

• Avec 12 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage : 653 €, voire 603 € si on utilise le coupon de 50 € proposé sur le site de Xiaomi (valable jusqu’au 31 octobre).
• Avec 12 Go et 512 Go : 613 €. Ce modèle est très intéressant, car il est actuellement vendu en promotion sur le site du constructeur (il a été lancé à 703 €). Il y a même encore moyen d’obtenir une réduction supplémentaire de 20 € pour les nouveaux clients du site Xiaomi.

De plus, le constructeur offre un autre cadeau, toujours jusqu’au 31 octobre : soit une enceinte Bluetooth Xiaomi Sound Party (d’une valeur de 130 €), soit une imprimante photo portable (d’une valeur de 90 €).