Redmagic revient avec une version survitaminée de son 10 Pro. Le 10s Pro embarque le Snapdragon 8 Elite Leading Edition, soit la version overclockée du processeur le plus puissant d’Android. Sur le papier, c’est du lourd : CPU à 4,47 GHz, GPU à 1200 MHz, refroidissement liquide « 2.0 ».
Après deux semaines de tests intensifs, benchmarks poussés et sessions gaming prolongées, voici mon verdict sur ce monstre de puissance. Spoiler : oui, c’est le smartphone Android le plus rapide que j’ai testé. Mais est-ce que ça justifie l’upgrade par rapport au 10 Pro ? Voilà des réponses.
Nous vous invitons à lire attentivement le test du Redmagic 10 Pro, nous sommes partis sur un test allégé pour le 10s Pro pour éviter de nous répéter. Les deux smartphones partagent beaucoup de caractéristiques.
Pour aller plus loin
Test du Redmagic 10 Pro : un très bon rapport puissance-prix
Fiche technique : du haut de gamme partout
Le Redmagic 10S Pro est un petit upgrade du Redmagic 10 Pro, il embarque donc le Snapdragon 8 Elite Leading Edition, version overclockée avec CPU à 4,47 GHz contre 4,32 GHz sur la version standard. Le GPU grimpe à 1200 MHz au lieu de 1100 MHz. Accompagné de 12 à 24 Go de RAM LPDDR5T et jusqu’à 1 To de stockage UFS 4.1, on a là une config de guerre.
L’écran AMOLED de 6,85 pouces affiche du 144 Hz avec 2000 nits de luminosité max et un taux d’échantillonnage tactile de 2500 Hz. Pas de poinçon ou d’encoche : la caméra selfie 16 Mpx se cache sous l’écran pour un ratio écran/corps de 95,3%. À l’arrière, on retrouve deux capteurs 50 Mpx – principal et ultra grand-angle – plus un macro 2 Mpx.
La batterie de 7050 mAh assure une autonomie confortable, rechargée à 80W contre 100W sur le 10 Pro – étrange régression. Le système de refroidissement ICE-X intègre un ventilateur à 23 000 tr/min, une chambre à vapeur agrandie et du métal liquide 2.0 repositionné directement sur le CPU. Certification IP54 en bonus, une première pour la gamme.
Design et ergonomie : gaming phone assumé
Redmagic ne change pas sa formule. Le 10s Pro reprend exactement les dimensions et le poids du 10 Pro : 8,9 mm d’épaisseur pour 229 g. Le dos semi-transparent laisse voir le processeur et les composants, avec moins d’éléments visuels que sur le modèle précédent pour un look plus épuré.

L’écran parfaitement plat sans bordures impressionne toujours. Pas de poinçon, pas d’encoche, juste de l’écran partout. Pour l’immersion gaming, c’est parfait. Les gâchettes capacitives en haut répondent au doigt et au poil avec retour haptique convaincant. Le switch physique sur la tranche active le mode gaming d’un geste.

La finition reste solide avec cadre en aluminium aviation et dos en verre. Les évents latéraux pour le ventilateur ne nuisent pas à la prise en main. Seul reproche : le dos attire les traces de doigts comme un aimant. Mais quand c’est propre, l’effet visuel avec les LED RGB fait son petit effet.

Performances : une puissance brute record
Les benchmarks parlent d’eux-mêmes : 2,79 millions sur AnTuTu, soit le score le plus élevé que j’ai mesuré sur Android. Le Redmagic 10S Pro distance largement la concurrence, iPhone 16 Pro inclus. Cette version Leading Edition du Snapdragon 8 Elite fait vraiment la différence sur le papier.

En usage quotidien, cette puissance se ressent par une fluidité parfaite. Lancement d’apps instantané, multitâche sans accroc, interface reactive au pixel près. Les 12 à 24 Go de RAM n’y sont pas étrangers, mais le processeur overclockée fait clairement le boulot. Pour la navigation web et les apps classiques, c’est du bulldozer face à une fourmi.
Le gaming révèle le vrai potentiel de cette bête. Call of Duty Mobile tourne à 144 fps natifs, un régal de fluidité. Genshin Impact maintient ses 60 fps constants même dans les scènes les plus chargées. Wuthering Waves profite de l’interpolation de frames pour du 120 fps ultra fluide. Même les jeux les plus gourmands plient face à cette puissance.
Les gâchettes capacitives font la différence sur les FPS. Avec 520 Hz de taux d’échantillonnage, la réactivité est bluffante. Une fois qu’on y goûte, difficile de revenir au tactile pur. L’avantage concurrentiel est réel sur PUBG, Call of Duty ou les battle royale en général.
Le port USB-C supporte la DisplayPort pour du gaming externe en 4K 144 Hz. Branché sur un écran, le téléphone devient une vraie console portable. On peut même faire tourner deux jeux simultanément : un sur l’écran externe, un sur le téléphone. Impressionnant techniquement.

Mais voici le revers de la médaille : en stress test prolongé, le téléphone perd 40 % de ses performances. Le throttling thermique fait son œuvre malgré le refroidissement actif. De 2,7 millions d’AnTuTu, on tombe à 2 million en fin de parcours. C’est la physique qui reprend ses droits.
Ce throttling s’explique par la nature même du Snapdragon 8 Elite. Processeur très puissant mais très chaud, même overclocké. Le refroidissement liquide aide, le refroidissement actif aussi, mais ne fait pas de miracles face à 15-20W de dissipation thermique. Au bout d’un moment, le processeur baisse sa fréquence pour éviter la surchauffe.

Concrètement, ça veut dire quoi ? En gaming intensif pendant plus d’une heure, les performances baissent progressivement. On passe de 144 fps à 100-110 fps, de 60 fps stable à quelques drops ponctuels. Ça reste très jouable, mais la puissance brute initiale s’estompe.
Le système de refroidissement ICE-X fait néanmoins son travail sur la température externe. Mes mesures thermiques montrent un téléphone qui reste sous les 45°C en surface, même en stress test. Les mains ne chauffent pas, contrairement à beaucoup de flagships qui deviennent brûlants. Le ventilateur y est pour beaucoup.
Ce ventilateur, parlons-en. À 23 000 tr/min, il fait du bruit mais reste discret. En gaming, avec un casque ou des écouteurs, on ne l’entend pas. Et psychologiquement, ce petit « vrombissement » rassure : on sait que le téléphone se refroidit activement. Les LED RGB sur le ventilateur ajoutent au spectacle.

Par rapport au Redmagic 10 Pro, le gain de performances reste marginal en usage réel. Les 150 MHz de plus sur le CPU et 100 MHz sur le GPU ne changent pas fondamentalement l’expérience. C’est plus du marketing qu’une vraie révolution. Le 10 Pro était déjà largement suffisant pour tous les jeux actuels.
Où le 10S Pro prend l’avantage, c’est sur le refroidissement. Le métal liquide 2.0 repositionné directement sur le CPU fait baisser les températures de 5°C selon Redmagic. Mes tests le confirment : là où le 10 Pro montait à 47-49°C, le 10S Pro plafonne à 43-45°C. C’est significatif pour le confort d’usage.
Bilan performances : Puissance brute record mais throttling inévitable après une heure de stress. Le refroidissement amélioré compense en partie, mais la physique a ses limites.
Prix et disponibilité : un positionnement agressif
Redmagic positionne le 10S Pro à partir de 649 euros en version 12 Go/256 Go, soit 50 euros de plus que le 10 Pro au lancement. Pour du Snapdragon 8 Elite Leading Edition avec ce niveau d’équipement, c’est franchement abordable. Samsung demande plus de 1270 euros pour son S25 Ultra avec la même puce.
Les versions 16 Go/512 Go et 24 Go/1 To montent respectivement à 799 et 999 euros. Toujours très compétitif face aux flagships classiques qui frôlent les 1500 euros. Redmagic joue à fond la carte du rapport performances/prix, et ça marche.
Alternatives : peu de concurrents directs
La meilleure alternative reste le Redmagic 10 Pro, surtout avec le peu de différences entre les deux modèles.
Pour aller plus loin
Test du Redmagic 10 Pro : un très bon rapport puissance-prix
Le gaming phone le plus proche reste l’Asus ROG Phone 9 Pro, mais avec un Snapdragon 8 Elite moins puissant et un prix similaire. ROG compense par de meilleurs appareils photo et un logiciel plus abouti. Si vous voulez gaming + photo, c’est vers Asus qu’il faut regarder.
Pour du gaming pure sans compromis, le Redmagic 10S Pro n’a pas de rival à ce prix. Les flagships classiques comme le Galaxy S25 Ultra ou l’iPhone 16 Pro coûtent le double pour des performances gaming équivalentes, mais sans les gâchettes et le refroidissement actif.
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