“C’est extrêmement simple de le sortir pour shooter” : nous avons mis le Fujifilm X Half dans les mains de l’un de nos lecteurs

Lire les tests sur Frandroid c’est bien, pouvoir prendre en main les produits dont on parle, c’est toujours mieux. C’est pourquoi nous avons confié le Fujifilm X Half à l’un d’entre eux. Pendant un peu plus d’une semaine, notre lecteur a pris en main l’appareil compact de Fujifilm qui veut reproduire l’expérience argentique…sur du numérique. 

Maxence Muller, résidant à Paris, a une pratique quasiment professionnelle de la photo. Chef opérateur, il travaille au quotidien l’image, la lumière, et connaît l’art subtil de l’étalonnage. C’est donc un utilisateur exigeant. 

Que propose le Fujifilm X Half ? 

Avec son look rétro et son écran vertical, la proposition du Fujifilm X Half est assez claire : offrir une alternative compacte à l’appareil argentique… sans les contraintes de l’argentique. 

Le Fujifilm X Half offre en effet un format minimal qui tient dans presque toutes les poches. Extrêmement nomade, il est conçu pour être dégainé rapidement lorsque vous souhaitez shooter. 

Équipé d’un capteur d’un pouce, l’appareil délivre des images d’une définition de 17,4 mégapixels, d’une optique de 10,8 mm (équivalent plein format 32 mm) et d’une ouverture de f/2,8. L’ouverture est réglable manuellement pour aller jusqu’à f/11. 

Ce qui le différencie des autres, c’est son parti pris plutôt audacieux. Le Fujifilm X Half est en effet pensé pour retrouver le grain et les couleurs de l’argentique, en conservant une connexion avec le format vertical typique des réseaux sociaux.

La promesse est simple : partagez vos meilleures photos et vidéos vintage sur vos réseaux sociaux verticaux préférés. 26 filtres intégrés et 13 simulations de film sont intégrés à l’appareil photo. 

Un format « très appréciable »

Le premier point que notre photographe chevronné a su apprécier sur ce Fujifilm X Half, c’est le design de l’appareil photo « compact et très léger » qu’il a ainsi pu emporter partout pendant la durée de son test. “C’est extrêmement simple de le sortir pour shooter” note-t-il. Un avantage non négligeable pour saisir l’instant. Sa petite taille lui permet par ailleurs de “se glisser sans aucun souci dans une poche” sans avoir besoin de prendre de sac à côté. 

Le design vintage fait également mouche même si, pour cet habitué des appareils argentiques, le poids du boîtier est à double tranchant. Dans le cadre d’une utilisation nomade, en voyage, son poids plume est « un avantage clair », mais pour cet habitué des boîtiers argentiques des années 80 « qui pèsent quand même plus lourd, l’impression d’avoir un jouet entre les mains est parfois perturbante ». 

Le design compact n’enlève cependant rien à son autonomie et la petite batterie tient sans souci plus d’une semaine. Un atout noté par Maxence qui apprécie « de n’avoir eu à le recharger qu’une seule fois lors du test de 10 jours ». Fujifilm promet en effet pas moins de 880 images prises en une seule charge et pas moins de 95 minutes de vidéos. 

L’argentique sans contraintes

L’autre particularité de cet appareil, c’est l’approche photographique choisie par Fujifilm et elle s’appuie sur plusieurs facettes. 

Les photos prises avec le Fujifilm X Half, se prêtent parfaitement aux réseaux sociaux.

L’orientation du capteur et de l’écran tout d’abord, qui propose uniquement une prise de vue à la verticale. Pour Maxence, la proposition est étonnante : “j’ai l’habitude de tourner l’appareil lorsque je souhaite faire une photo à la verticale” constate-t-il. Sur le Fujifilm X Half, il a fallu perdre cette habitude : « ça demande un petit temps d’adaptation mais c’est assez intuitif » explique-t-il. 

Côté rendu ensuite, Fujifilm a fait le choix de proposer 13 rendus de pellicule produites par la marque et 18 filtres colorimétriques. Une palette large qui permet de faire un choix éclairé en fonction de son environnement. “Je trouve ça intéressant d’avoir toutes les pellicules à disposition parce que j’ai pu, en fonction de l’ambiance lumineuse de l’environnement, faire plusieurs essais pour trouver la palette de couleurs qui correspond le mieux à mon rendu » , se réjouit Maxence. 

Les filtres sont appliqués directement et ne nécessitent aucune retouche.

Entre la pellicule Eterna, Provia, la Classic Neg ou ACROS, les choix de température de couleur ou d’ambiance sont assez larges. Les filtres Toy camera, Miniature, Pop color, High-key ou Low-key apportent également des effets uniques sur chaque image. 

Le dernier parti pris de rendu que met en avant Fujifilm sur son boîtier permet de passer en mode appareil photo argentique. Il suffit de choisir entre 36, 54 ou 72 poses, de décider de la pellicule à utiliser et vous ne pourrez voir vos images qu’une fois votre pellicule numérique développée depuis l’application Fujifilm.

Pour Maxence, cette option offre une possibilité que l’argentique ne permettait pas : “il y a toujours quelques poses qui sont gâchées pour finir la pellicule et l’envoyer rapidement au labo. Avec le boîtier, c’est une contrainte qui n’existe plus. » observe-t-il. La pellicule se renouvelle à l’infini et le développement se fait par planche contact directement depuis l’application Fujifilm X Half. 

Une “application facile à appréhender”

Pour compléter son appareil photo, Fujifilm l’a couplé à une application compagnon, très complète et pensée pour le partage d’images. « Honnêtement le couplage de l’appareil à l’application se fait en quelques minutes », note Maxence avec satisfaction. 

L’appareil utilise son propre Wi-Fi, un choix pertinent en déplacement mais moins commode à la maison « à l’extérieur, c’est vrai que c’est très utile pour un transfert rapide et un partage dans la foulée, à la maison en revanche ça me déconnecte du Wi-Fi. ». 

Entre la possibilité de partager directement sur les réseaux sociaux ses images fraîchement réalisées, de les transférer sur son smartphone ou encore de faire développer numériquement ses pellicules photos, L’application Fujifilm X Half se veut comme une tour de contrôle reliée à son boitier numérique. 

Et le combo des deux fonctionne parfaitement. Les images se trouvent facilement dans l’onglet dédié et peuvent être combinées en diptyques depuis le téléphone ou le boîtier. 

Chaque photographie propose enfin dans l’album de l’application, un ensemble d’informations de prises de vue pour que vous puissiez reproduire vos réglages favoris d’une image à l’autre. 

Au final, « un appareil pour ceux qui veulent s’initier à l’effet argentique »

Après une semaine et demie d’utilisation, Maxence Muller souligne que le boîtier est bien conçu pour son cœur de cible, même s’il tient compte de certains points à améliorer. “Je pars avec un biais” admet le chef opérateur. “J’ai l’expérience du vrai argentique, avec ses contraintes et ses avantages et j’ai appris à aimer ce médium avec ses qualités et ses défauts. ».

Pourtant, sur cet appareil, il reconnaît que c’est une belle porte d’entrée pour « les jeunes qui n’ont pas connu l’argentique mais qui en apprécient le grain. » Ceux qui voudront prendre des images avec le grain de l’ancien « mais en ayant les outils de partage sur les réseaux sociaux à disposition. » 

Les filtres sont multiples et la profondeur de champ visible sur les images. // Source : Humanoid XP

Et s’il ne devait noter qu’un seul point d’amélioration ? “Définitivement son placement tarifaire. » Pour lui, 800 euros n’est pas un tarif qui s’adresse aux photographes amateurs/experts, mais plus à « ceux qui veulent un bel objet avec la promesse d’une photo à l’ancienne sans avoir les contraintes de prises de vues qui y sont liées. » 

Pour ceux qui ont besoin d’un boîtier prêt à l’emploi, sans nécessité de retouches sur les images, prêt à poster sur les réseaux sociaux, et qui en plus ne pèse pas plus de 240 grammes au total, « il sera idéal », conclut Maxence.