Sony WH-1000XM3 : nous l’avons essayé et comparé au Bose QC35 II

 

Les casques anti-bruit sont passés d’un marché de niche à un marché très compétitif pour vous aider à survivre à un vol long-courrier ou pour transformer un open-space bruyant en un environnement musical agréable pour se concentrer. J’utilise mon Bose QuietConfort 35 II pour m’endormir dans des lieux mal isolés, telles que capsules d’un hôtel japonais ou pour somnoler dans le métro parisien. En 1 an, il est devenu un compagnon tout aussi important que mon smartphone. Parmi mes casques favoris, citons le Bose QuietComfort 35, le Sennheiser PXC 550, et évidemment le Sony WF-1000XM2. Mais voilà, Sony vient de dévoiler la troisième génération de son casque à réduction de bruit active, et nous l’avons essayé et comparé au Bose QC35 II.

Lorsque l’on m’a présenté le 1000XM3, j’ai eu du mal identifier les différences visuelles par rapport au 1000X d’origine. Sony a vraiment réussi à concevoir un design intemporel avec sa première génération, le design ne change donc pas.

Ergonomie et changements

Les coussinets et le serre-tête sont extrêmement confortables et l’ensemble se plie encore dans une forme compacte. De nombreux changements subtiles sont à noter : le rembourrage est désormais plus épais, le casque est très confortable, d’ailleurs les oreillettes sont un peu plus larges et plus profondes. Il a été allégé (255 grammes contre 275 grammes pour le 1000XM2), cela se ressent directement en main, mais il reste plus lourd que le QC35 II (234 grammes). L’arceau a été revu, le casque est plus près de votre tête et met moins de pression sur vos oreilles. Il est très agréable à porter. Sony m’assure également que les problèmes du tout premier modèle, le problème de fragilité des charnières, est une histoire ancienne. La structure du casque fait parfois entendre des grincements quand on tourne la tête, il faudrait tester le casque au quotidien pour vérifier tout ça.

Là où Sony arrive devant Bose, c’est en réduction de bruit : avec la puce HD QN1, le système à réduction de bruit est encore plus puissant et plus efficace que le Mark II. J’étais presque dans le pire environnement : le stand de Sony en plein IFA, musique à fond et des gens qui parlent fort. Dans ces conditions, la différence était nette entre Sony et Bose, avantage au Sony.

Une de mes fonctions préférées est la possibilité d’activer certaines voix pour écouter votre interlocuteur : vous n’avez pas qu’à poser la paume de la main sur la zone droite du casque. Pour écouter un message de service dans le TGV ou pour écouter quelqu’un qui vous interpelle, cela vous évite d’avoir à retirer votre casque. Vous pouvez également utiliser la réduction de bruit sans écouter de la musique, cela permet d’utiliser le casque pour s’endormir ou simplement se reposer en coupant les bruits ambiants. C’est une fonction que j’utilise souvent sur le QC35.

Sony a également peaufiné le design sur le plan esthétique. Les boutons sont plus jolis avec une nouvelle finition brillante, la texture en simili cuir a été retirée et de nouveaux reflets cuivrés apportent une touche plus raffinée.

Un autre grand changement est le remplacement tant attendu du port micro USB pour la charge en USB-C. Il y a toujours une prise jack 3,5 mm pour utiliser l’utiliser en filaire et le port USB-C est uniquement pour la recharge. Avec l’USB-C, Sony peut proposer de la charge rapide. En 10 minutes de charge, le casque tiendrait 5 heures (l’équivalent d’un Paris – Nice en TGV). La charge complète prend 3 heures, selon Sony, pour 38 heures d’autonomie au total.

Les commandes tactiles de Sony sur l’oreillette droite des 1000XM3 sont inchangées par rapport au 1000XM2 — je reste moyennement satisfait de ce système. La partie tactile fonctionne, mais cela demande plus de précision que cela ne devrait. Un glissement vers le haut ou le bas permet de régler le volume, un balayage vers l’avant ou vers l’arrière permet de basculer entre les pistes.

Et la qualité sonore ?

Passons au son… Sony m’a assuré avoir réduit la latence de communication sans-fil. C’est quelque chose qui peut être perceptible lorsque vous regardez une vidéo, un léger décalage labial. C’est l’inconvénient du sans fil, mais la plupart des apps arrive à compenser cette latence.

Comme d’habitude, chez Sony le rendu sonore dépend fortement du genre que l’on écoute. Si vous mettez un morceau riche en notes basses et en distorsion, vous vous laisserez bercer par la basse profonde. Par contre, je trouve que les voix perdent leur puissance émotionnelle en comparaison au QC35. On parle souvent de signatures sonores : le casque de Sony a une signature sonore très différente du casque de Bose. Vous aurez des graves et des basses bien plus marquées et profondes sur le 1000XM3, surtout si vous activez la réduction de bruit au niveau maximal.

L’application mobile a subi énormément de changements avec de nouvelles fonctions. Elle est bien plus pratique et complète que celle de Bose, on peut par exemple configurer le minuteur d’arrêt pour forcer la mise en veille du casque. Une autre différence est l’absence d’assistant vocal intégré, un des avantages du QC35 II. Par contre, vous pouvez toujours questionner l’assistant de votre smartphone.

On peut également noter la présence du codec aptX HD (ainsi que AAC, SBC et LDAC), mais l’absence de Bluetooth 5.0. Étrange car le dernier Xperia XZ3, présenté également à l’IFA, est bel et bien Bluetooth 5.0.

Alors, on craque ?

Vendu à 380 euros, les nouveautés ne semblent pas justifier l’achat du M3 par rapport au M2, ce dernier étant souvent proposé bien moins cher. Quoi qu’il en soit, on peut affirmer que l’une ou l’autre des variantes 1000X de Sony reste un des meilleurs casques sans fil à réduction de bruit. Ce n’est pas un test, mais j’ai passé plus de 30 minutes à écouter des morceaux et à comparer le 1000XM3 au QC35 II. Sony a des arguments non négligeables : USB-C et charge rapide, meilleure réduction de bruit, design plus élégant et excellente autonomie….

Vous pouvez pré-commander le WH-1000XM3 chez Amazon en noir et en gris, le M2 est à 300 euros


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