Non, ce n’est pas une voiture électrique qui a déclenché les incendies du sud-ouest

 

Ford France a tenu à réagir à l'information selon laquelle c'est un Ford Transit thermique (et non pas une voiture électrique) qui est à l'origine de l'un des deux feux du sud-ouest de la France.

Article mis à jour le 19 juillet 2022 : Ford France a envoyé un communiqué de presse afin de préciser que l’entreprise « a pris connaissance de vidéos d’un véhicule utilitaire en feu qui semble être un Ford Transit à moteur thermique. Ne disposant d’aucune donnée vérifiée et officielle à ce jour, nous ne sommes pas en mesure de confirmer les spéculations et circonstances autour de cette vidéo. Ford France se tient bien entendu à la disposition des autorités compétentes pour les aider dans leur enquête ».

Il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’il s’agit là d’un Ford Transit à moteur thermique et il sera intéressant de connaître les conclusions de l’enquête afin de savoir quel défaut (a priori électrique) est à l’origine de cet incendie. Non pas pour blâmer le constructeur, mais pour mieux permettre d’anticiper ce genre d’incendies dans le futur, quel que soit le véhicule concerné.


Article original du 18 juillet 2022 : La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé ce week-end que l’incendie de la Teste-de-Buch en Gironde était la conséquence d’un feu de voiture électrique. Mais ce n’est pas vrai.

Depuis presque une semaine, deux grands incendies ravagent la Gironde. Le premier, à la Teste-de-Buch, sur le bassin d’Arcachon, tout près de la dune du Pilat. Le second, à Landiras, en Sud-Gironde. Pour le premier incendie, les pompiers connaissent déjà l’origine de l’incendie. Il s’agit d’une camionnette thermique (a priori un Ford Transit) qui aurait eu des problèmes électriques comme le précise le quotidien Sud-Ouest.

Le feu est parti d’une camionnette (thermique)

Patrick Davet, le maire de La Teste ajoute que « le feu est bien parti d’une camionnette tombée en panne et qui aurait eu un problème de nature électrique. Son conducteur a essayé d’alerter les secours mais la panne s’est produite sur un secteur sans réseau téléphonique. Il a dû s’éloigner pour appeler les pompiers. Mais c’était trop tard ». Il ne s’agit donc pas d’une voiture électrique comme l’a affirmé Élisabeth Borne, Première ministre, au micro de BFM TV vendredi dernier.

Moins de risques d’incendies pour les électriques

On profite de ce sujet pour rappeler que les voitures électriques auraient moins de chance de brûler et de connaître un incendie au cours de leur vie, si l’on se fie aux données américaines issues d’organismes officiels. Ainsi, les voitures thermiques présentent un risque d’incendie de 1,5 % contre 0,025 % pour les voitures électriques. Les voitures hybrides sont les moins sûres en termes d’incendie avec un risque de 3,5 %.

Précisons que sur ces données, on trouve deux principales voitures électriques avec de nombreux incendies : les Hyundai Kona et Chevrolet Bolt. Toutes deux auraient eu un problème de conception au niveau de leur batterie. Bien sûr, LG, qui conçoit les batteries et les deux constructeurs se renvoient la balle pour tenter de trouver le responsable.

Un incendie aidé par la canicule

Toujours est-il que les voitures électriques n’ont pas mis le feu à la forêt en face de la dune du Pilat et semblent être même plus sûres que leurs homologues thermiques sur le risque incendie. À l’heure actuelle, plus de 14 000 hectares sont partis en fumée en Gironde, avec plus de 16 000 personnes évacuées et 1 700 pompiers qui luttent contre les deux incendies.

Des incendies dont l’allumage et la propagation sont facilités par la canicule actuelle. Les canicules sont de plus en plus fréquentes, puisque leur multiplication et leur intensité sont le résultat du changement climatique.


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