Si le père Noël roulait en camion électrique, de nombreuse vies seraient sauvées chaque année

Un Tesla Semi pour le père Noël

 

Selon une étude de l'ONG Transport & Environnement, les livraisons de Noël en Europe seraient particulièrement nocives pour l'environnement. Les camions diesel seraient notamment responsables de la hausse des émissions polluantes en cette fin d'année.

Tesla Semi
Tesla Semi

Plus que quelques jours avant que le Père Noël ne passe dans chaque maison pour apporter les cadeaux tant attendus par les enfants du monde entier. Mais comme tout le monde, le vieux bonhomme rouge doit bien s’approvisionner, en ligne ou dans les magasins. Mais quel que soit le mode d’achat privilégié, des camions sont nécessaires pour effectuer les livraisons plus efficacement qu’en traîneau. Et cela n’est évidemment pas sans conséquences.

Les émissions en nette hausse

En effet, comme le déplore l’ONG Transport & Environnement, les fêtes de fin d’année ne sont pas seulement synonymes de joie et de repas en famille. Cette période est aussi particulièrement nocive pour la planète. Selon l’organisation, les émissions de NOx, ou oxydes d’azote sont en hausse de 133 % en décembre par rapport aux autres mois de l’année.

Pour rappel, ce gaz est celui qui fut au cœur du Dieselgate de Volkswagen en 2015 et serait responsable de 7 00 décès prématurés chaque année en France. Si la norme Euro 7, annoncée en novembre dernier et qui sera adoptée en 2025 prévoit la réduction de 35 % des émissions de NOx pour les voitures neuves, le problème vient des véhicules déjà en circulation.

Source : Alexandre Lallemand via Unsplash

En effet, selon un rapport de l’ACEA, l’Association des constructeurs européens d’automobiles, l’âge moyen des poids lourds circulant en Europe est de 14,1 ans. La plupart répondent donc à la norme Euro 4 (du 1er janvier 2006 au 1er janvier 2011), nettement moins stricte qu’aujourd’hui en termes d’émissions polluantes. En effet, l’Euro 4 autorise au maximum 3,5 g/kWh de NOx, contre seulement 350 mg/kWh pour Euro 7 avec un démarrage à froid. Une valeur qui descend à 90 mg/kWh pour un démarrage à chaud.

Mais ce n’est pas tout, car les émissions de CO2 vont également augmenter de 133 % durant le mois de décembre. Ce qui correspond selon Transport & Environnement à 9 500 allers-retours entre Paris et New-York en avion. Toutes ces données ne prennent en compte que les livraisons de produits de consommation hors nourriture.

L’électrique comme alternative ?

Mais alors, quelle serait la solution pour réduire l’impact du transport de marchandises sur l’environnement ? Selon T&N, la seule alternative serait l’essor des camions électriques. Si tous les constructeurs arrêtaient de produire des poids lourds thermiques, alors les émissions issues du transport chuteraient de 10 % d’ici à 2030 et de 48 % d’ici à 2035.

Pour rappel, l’interdiction de la vente de voitures à combustion interne votée par la Commission Européenne ne concerne que les véhicules légers et les camionnettes. Cependant, de nombreux constructeurs commencent à se lancer sur le marché des camions électriques. À commencer par Tesla avec son Semi.

Annoncé en 2016, celui-ci vient tout juste de débuter ses livraisons à son premier client, qui n’est autre que PepsiCo. Affichant une consommation de seulement 1,7 kWh par mile, soit environ 105 kWh/100 km, le camion électrique peut parcourir jusqu’à 800 kilomètres avec un chargement de 37 tonnes, comme le prouve une vidéo publiée par la marque.

Mais d’autres constructeurs aimeraient rivaliser avec la firme américaine, à l’image de Renault Trucks, qui vient de dévoiler deux nouveaux camions électriques destinés à la distribution régionale et à la construction. Dotés de deux ou trois moteurs, ces derniers revendiquent jusqu’à 666 chevaux et s’équipent de batteries allant de 180 à 540 kWh.


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