Ce nouveau SUV électrique chinois (pas si nouveau d’ailleurs) est un ogre énergétique

 

Denza (dont Mercedes est actionnaire minoritaire), la division haut de gamme du constructeur chinois BYD (numéro 2 mondial) dévoile sa nouvelle voiture électrique, la N8. Un grand SUV électrique pas si inédit, puisqu'il s'agit d'une nouvelle version du Denza X, lui-même basé sur le BYD Tang. Une arrivée en Europe pourrait être envisagée.

Après BYD, qui avait fait sensation lors du dernier Mondial de Paris et dont les ventes se portent plutôt bien, c’est au tour de Denza de faire parler d’elle. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit tout simplement de la division haut de gamme du constructeur chinois, qui vient tout juste de confirmer son arrivée en Europe. Quelques semaines plus tôt, elle levait le voile sur son dernier modèle en date, le SUV N7.

Pas vraiment inédit

Aujourd’hui, la firme asiatique née en 2012 de l’alliance entre BYD et Mercedes officialise un tout nouveau véhicule sur sa page Weibo, situé juste au-dessus de celui cité juste avant. Il s’agit du N8, qui prend logiquement la forme d’un grand SUV dont les dimensions n’ont pas été annoncées. La longueur devrait toutefois être affichée à 4,90 mètres pour 1,95 de large et 1,73 mètres de haut selon le site Car News China.

Pas besoin d’être devin, puisque ce sont les dimensions de l’actuel BYD Tang, sur lequel se base ce nouveau Denza N8. Il s’agit d’ailleurs en réalité d’une nouvelle version du Denza X, lancé en 2019 et qui a connu un échec commercial cuisant. Pas étonnant que le style vous rappelle vaguement quelque chose, bien que quelques améliorations ont été apportées, au niveau des boucliers et de la custode.

Comme le précise le site CNEVPost, le nouveau Denza N8 se décline en trois configurations, avec cinq, six ou sept places. De quoi rivaliser frontalement avec les Kia EV9 et autres Volvo EX90 tout juste dévoilés. L’empattement devrait être identique à celui du Denza X, avec une longueur de 2,82 mètres, ce qui est plutôt convenable pour bien accueillir les passagers. Le volume de coffre devrait être similaire au Tang, qui affiche 940 litres.

Le poste de conduite devrait lui aussi être identique au SUV électrique, qui s’équipe d’un grand écran tactile qui peut pivoter, comme sur les autres modèles de la gamme comme la Han EV et l’Atto 3, également commercialisés en Europe. Il faudra attendre avant de savoir si des évolutions ont été apportées au poste de conduite pour le rendre un peu plus exclusif. Car pour mémoire, Denza affiche un positionnement plus premium que BYD.

Quid de l’autonomie ?

Pour l’instant, la firme chinoise n’a pas encore révélé les caractéristiques techniques de son nouveau SUV électrique, qui étoffe la gamme aux côtés du D9. Mais on sait toutefois qu’il sera décliné en hybride rechargeable, mais également en électrique. Dans cette configuration, il devrait reprendre la motorisation du BYD Tang ainsi que sa batterie de 86,4 kWh.

Celle-ci offre une autonomie très déçevante de seulement 400 kilomètres selon le cycle WLTP, en raison notamment du poids pachydermique du SUV électrique et son aérodynamisme qui laisse à désirer. Soit une consommation théorique d’environ 21 kWh / 100 km sans prendre en compte les pertes de recharge. C’est énorme.

Espérons que Denza ait tout de même apporté quelques améliorations sur ce point, afin d’éviter de subir un nouvel échec. Dans une vidéo publiée par le constructeur et relayée par CNEVPost, on aperçoit une puissance de charge annoncée à 175 kW.

Le temps nécessaire pour passer de 30 à 80 % n’a pas encore été officialisé par la marque, mais cela devrait sans doute tourner autour des 30 minutes environ, ce qui n’est pas vraiment rapide. Il est probable que seule la version dotée de quatre roues motrices et affichant une puissance de 360 kW (ce qui équivaut à environ 489 chevaux) soit conservée sur le Denza N8, qui affichera sans doute un tarif plus élevé que le Tang.

Reste désormais à savoir sur le grand SUV fera la route jusqu’en Europe, où BYD propose déjà son propre modèle. Cela n’est toutefois pas à exclure, car Denza souhaite séduire la clientèle du Vieux Contient, alors qu’elle collabore depuis peu avec le fabricant français d’enceintes Devialet. Une arrivée prochaine chez nous qui ne devrait pas plaire aux spécialistes ni à Bruxelles qui a dévoilé plusieurs mesures pour tenter de contrer l’invasion des voitures électriques chinoises.