Après vous avoir parlé du C d’USB-C, on va vous parler de couleurs. Car oui, les ports USB de votre ordinateur ont différentes couleurs, et non, ce n’est pas pour faire joli.
Chaque teinte correspond à une génération technologique précise, avec des débits qui varient du simple au quadruple. Le problème ? On vous en parle un peu plus loin.
Le blanc et le noir : les ancêtres qu’on croise encore
USB 1.x (blanc) et USB 2.0 (noir) sont les grands-parents de la famille. Le premier, sorti en 1996, plafonne à 12 Mbit/s, une vitesse ridicule aujourd’hui. L’USB 2.0 (2000) monte à 480 Mbit/s, ce qui reste honnête pour un clavier ou une souris, mais devient pathétique pour transférer des fichiers volumineux.
Ces ports subsistent sur certains équipements bon marché ou anciens. Le détail qui tue : ils ne gèrent le transfert de données que dans un seul sens à la fois. Autrement dit, pendant qu’un fichier s’envoie, rien ne peut revenir dans l’autre direction. Archaïque, mais encore fonctionnel pour des périphériques peu gourmands.
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Le bleu : l’arrivée de la vraie vitesse
L’USB 3.0 (bleu), débarqué en 2008, avec un débit de 5 Gbit/s de débit théorique. Soit environ dix fois plus rapide que son prédécesseur noir. Première révolution : la communication bidirectionnelle. Les données circulent simultanément dans les deux sens, rendant les transferts beaucoup plus fluides.
Le bleu est devenu le standard pendant une décennie, et il équipe encore la majorité des ordinateurs vendus aujourd’hui. Compatible avec les anciennes normes (vous pouvez brancher un périphérique USB 2.0 dessus), mais limité à la vitesse du plus lent des deux. Ce port bleu a ensuite été rebaptisé USB 3.1 Gen 1 lors d’une modification de nomenclature (on y reviendra).
Le bleu sarcelle : deux fois plus vite
Le port bleu turquoise correspond à l’USB 3.1 Gen 2, lancé en 2013. Débit : 10 Gbit/s, soit le double du bleu classique. Marketing oblige, on l’appelle aussi « SuperSpeed+ ». Visuellement, difficile de distinguer un bleu d’un bleu sarcelle selon l’éclairage, ce qui n’arrange rien à la confusion ambiante.
Rétrocompatible avec toutes les versions précédentes, ce port reste rare sur les machines grand public. On le trouve surtout sur des configurations haut de gamme ou des stations de travail professionnelles. Le piège : même si votre port est turquoise, si votre câble ou périphérique ne suit pas, vous retombez à la vitesse du maillon faible.
Le rouge et le jaune : la charge avant tout
Les ports rouges et jaunes signalent une fonctionnalité particulière : « Sleep and Charge » ou « Always On ». Ils peuvent alimenter vos appareils même quand l’ordinateur est éteint ou en veille. Pratique pour recharger un smartphone pendant la nuit sans laisser la machine allumée.
Niveau débit, c’est variable. Un port jaune peut être USB 2.0 ou 3.0 selon le fabricant. Le rouge indique généralement de l’USB 3.2, mais là encore, aucune règle universelle. En clair : ces couleurs parlent d’alimentation électrique, pas nécessairement de vitesse de transfert.
Ces ports se trouvent surtout sur les ordinateurs portables. Sur les tours de bureau, c’est plus rare, probablement parce qu’il est plus simple de laisser l’alimentation active sur une prise secteur dédiée.
L’USB-C : le futur (déjà présent)
L’USB-C mérite sa propre catégorie. Ce connecteur ovale réversible est apparu en 2014 et accompagne les normes USB 3.1, 3.2 et USB4. Ses avantages : transfert jusqu’à 40 Gbit/s (et même 80), alimentation jusqu’à 240 W, et capacité à gérer vidéo 4K/8K.
Le problème ? Un port USB-C peut cacher n’importe quelle norme. Certains ne gèrent que de l’USB 2.0 (oui, vraiment), d’autres montent à l’USB4. Aucun code couleur universel pour l’USB-C. Vous devez consulter les spécifications du fabricant, et encore, elles sont parfois floues ou absentes.
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