2035, fin des voitures thermiques ? Les élections européennes 2024 pourraient tout changer

 

2035 sans essence ? Les élections européennes pourraient changer la donne. La montée en puissance de la droite, et surtout de l'extrême droite, en Europe pourrait entraîner un tournant pour l'avenir de l'automobile.

BMW M5
BMW M5 thermique // Source : BMW

L’Union européenne est à la croisée des chemins en ce qui concerne la politique automobile. Actuellement, la vente de voitures thermiques, y compris les modèles hybrides, sera interdite dès 2035.

Cette décision, prise dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, pourrait toutefois être remise en question lors des prochaines élections européennes prévues entre le 6 et le 9 juin 2024.

Les ambitions de la droite et de l’extrême droite

L’Union, coalition des partis frères CDU et CSU en Allemagne, joue un rôle clé dans cette dynamique. Traditionnellement influente, cette formation politique envisage de modifier la législation actuelle si elle parvient à obtenir une majorité au Parlement européen. C’est le chef de file de la CSU et président du groupe PPE au Parlement européen, Manfred Weber, qui prend la parole.

Leur objectif est clair : annuler l’interdiction des moteurs thermiques votée par le Parlement européen. Bien que la réglementation actuelle prévoie une révision du calendrier pour 2026, l’Union ne dispose pas actuellement de la majorité nécessaire pour imposer ces changements.

Le paysage politique européen se transforme, avec un virage à droite notable dans plusieurs pays. Cette évolution pourrait favoriser l’Union dans ses ambitions, mais la tâche reste ardue. Malgré les changements politiques, la crise climatique s’intensifie, et de nombreuses forces libérales et conservatrices en Europe considèrent qu’une date de sortie du thermique est nécessaire. En outre, une grande partie de l’industrie automobile a déjà fixé des dates de sortie du thermique bien avant 2035, et ces groupes automobiles soutiennent cette transition.

Le contexte français

En France, la montée probable de l’extrême droite, notamment du Rassemblement National (RN), ajoute une autre dimension à ce débat.

Jordan Bardella, à la tête du RN, a déjà critiqué l’interdiction des moteurs thermiques, soulignant les conséquences potentielles sur l’emploi et le coût social pour la France. Selon lui, cette interdiction n’est pas une priorité dans le contexte mondial. Pour le moment, les sondages indiquent une montée en puissance du RN lors des prochaines élections européennes.


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