Cette ville offre la recharge gratuite pour les voitures électriques, mais il y a un mais

 

Désormais, il est possible de charger gratuitement sa voiture électrique sur les bornes installées dans la ville de Montpellier. Mais attention, car cette solution très intéressante sur la papier n'est pas non plus parfaite. On vous explique tout !

Borne de recharge Lidl, pour illustration
Borne de recharge Lidl, pour illustration

Si les Français craignent encore de manquer d’autonomie en achetant une voiture électrique, on sait pourtant que les risques sont minimes. D’ailleurs, l’expérience le prouve, comme l’indique une récente étude, d’autant plus que le nombre de bornes accessibles en France ne cesse de progresser.

Une charge gratuite

Cependant, la question du coût se pose toujours, et même plus que jamais, avec la hausse du prix de l’électricité. Pourtant, remplir la batterie d’une voiture électrique reste toujours plus intéressant que de faire le plein d’une auto essence ou diesel. Il faut en effet compter en moyenne 0,39 euro du kWh sur des bornes publiques, ce qui équivaut à 7 euros pour parcourir 100 kilomètres. Un montant qui s’entend en B2B, c’est à dire avant l’application de la marge par l’opérateur.

Chaque entreprise est alors libre de fixer sa propre politique, bien que le gouvernement avait agi en faveur une transparence maximale avec son « amortisseur électricité ». Mais si certains opérateurs facturent très cher, d’autres ont décidé de rendre la charge entièrement gratuite. C’est justement le cas de la métropole de Montpellier, comme l’annonce le site Actu.fr. Mais en quoi consiste cette mesure, qui constitue sur le papier une très bonne nouvelle ?

Cette dernière a été annoncée dans le cadre de la mise en place de la gratuité des transports dans l’agglomération depuis le 21 décembre dernier. Pas moins de 600 nouvelles bornes de recharge seront installées par l’entreprise française E-Totem à partir de l’été prochain. Ces dernières se déclineront en deux catégories : E-City, allant de 7,3 à 22 kW et E-Fast, avec une puissance comprise entre 100 et 150 kW. Elles seront réparties sur les 31 communes de la métropole.

Mais comment profiter de la charge gratuite ? Pour cela, il faudra réunir plusieurs conditions. En effet, cette mesure sera uniquement réservée aux résidents des 31 communes faisant partie de l’agglomération. Ces derniers devront également être en possession de l’application M’Ticket, qui peut être téléchargée directement sur le smartphone. C’est cette dernière qui permettra de s’identifier et de charger sa voiture gratuitement.

Une condition importante

Mais attention, car il ne sera pas question de brancher son auto sur une borne ultra-puissante et de la charger sans débourser le moindre centime. Et pour cause, la gratuité sera en fait réservée à la recharge en mode éco, c’est à dire bridée à seulement 3 kW. Autant dire que cela ne fait pas beaucoup… Les journalistes de Caradisiac citent l’exemple de la Peugeot e-308, que nous avions récemment essayée, et qui demande environ 8h20 pour passer de 20 à 80 % à 3,7 kW avec sa batterie de 51 kWh.

Vous l’aurez compris, le but n’est pas de remplir intégralement sa batterie et de repartir. En fait, la métropole veut surtout inciter les automobilistes à laisser leur voiture stationnée – et donc branchée – et à prendre les transports en commun. D’autant plus que ces derniers sont désormais gratuits. Mais pas de panique si vous avez besoin de plus de puissance pour recharger votre batterie, car cela sera bien sûr possible moyennant finance.

Il faudra compter 5 euros pour utiliser les bornes de 7,4 à 22 kW, contre 11,25 euros avec le tarif national. Bien sûr, celui-ci sera plus élevé, puisque la charge sur les prises de 50 kW coûtera 8,50 euros grâce à l’application M’Ticket. Si vous ne l’utilisez pas, il vous en coûtera alors 15 euros. À titre de comparaison, les bornes les moins chères de France sont situées chez Lidl, avec une seulement 0,40 euro du kWh. Ainsi, charger intégralement une Peugeot e-208 de 0 à 100 % vous coûtera 20 euros environ.

Quoi qu’il en soit, la solution proposée par la métropole de Montpellier reste pertinente, puisque les bornes gratuites se font aujourd’hui de plus en plus rares en France. Pour rappel, on compte plus de 100 000 totems accessibles au public sur l’ensemble du territoire à l’heure actuelle.


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