Grâce à Peugeot et Citroën, ce constructeur chinois de voitures électriques aura le droit au bonus écologique

 

L'usine Stellantis de Mirafiori, en Italie, pourrait accueillir la production de plusieurs modèles du constructeur chinois Leapmotor à partir de 2026. Tout cela grâce à Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, etc.). De quoi permettre à Leapmotor d'accéder au bonus écologique français s'il existe encore d'ici là.

Leapmotor T03 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Vous connaissez peut-être le constructeur chinois Leapmotor, une marque ambitieuse qui propose depuis plusieurs mois maintenant une rivale de la Dacia Spring avec la Leapmotor T03, un modèle que nous avons d’ailleurs essayé sur Survoltés.

Pour le moment, son succès est somme toute assez confidentiel, mais Leapmotor pourrait très bientôt accélérer sa conquête du Vieux Continent grâce à Stellantis. Si certains parlent d’une sorte de Cheval de troie, d’autres y voient surtout un moyen de sauver des emplois.

Sauve qui peut ?

En effet, exposée aux soubresauts d’un marché de l’électrique qui peine à décoller en Italie, et qui marque le pas plus globalement en Europe, l’usine Stellantis de Mirafiori assemble des Maserati et des Fiat 500e, mais faute de demande, les salariés ont été mis au chômage partiel. Et visiblement, Stellantis n’espère pas un retour miraculeux de la demande du jour au lendemain. Le groupe mise plutôt sur son partenariat avec Leapmotor pour accueillir 150 000 unités des modèles de la marque au sein de la production de son usine italienne.

Leapmotor T03 // Source : AMAM

D’une manière générale, Stellantis n’a pas forcément le choix puisque Carlos Tavares, le patron du groupe, s’est engagé envers le gouvernement italien de porter la production du constructeur dans le pays à un million de véhicules d’ici à la fin de la décennie, contre 750 000 l’an dernier. La production des modèles Leapmotor destinée à l’Europe pourrait débuter en 2026.

Leapmotor voit évidemment cela d’un bon œil puisque cela pourrait permettre au constructeur chinois de contourner les éventuels malus que l’Union européenne pourrait imposer sur les importations de voitures chinoises, des « malus » (qui prennent la forme d’absence de bonus pour le moment) déjà en vigueur en France notamment.

Un partenariat gagnant-gagnant ?

Rappelons que l’automne dernier, Stellantis et Leapmotor ont noué un accord reposant sur un investissement de près de 1,5 milliard d’euros de Stellantis portant sur l’acquisition d’environ 20 % de Leapmotor.

C’est une stratégie gagnant-gagnant pour les deux entités, puisque cela va permettre de stimuler davantage les ventes de Stellantis en Chine, et d’autre part utiliser la présence commerciale internationale de Stellantis pour accélérer les ventes de l’entité chinoise en Europe.

Avec un design aussi fade et des technologies qui ne révolutionnent pas le segment, le Leapmotor C10 aura fort à faire pour s’imposer en Europe

Leapmotor est aujourd’hui globalement encore un petit poucet du marché automobile en Chine, mais le constructeur prévoit de lancer cinq modèles à vocation mondiale au cours des deux prochaines années.

La marque ne compte pas révolutionner le secteur, en témoigne le SUV électrique C10, sa première voiture développée pour les marchés internationaux présentée au salon IAA Mobility de Munich. Un modèle qui ne bouleverse pas les codes et qui devra sans doute se positionner à un bon tarif pour espérer une carrière honorable sur notre marché.


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