« Un défaut de pédale d’accélérateur » : cette voiture électrique Stellantis accélère toute seule

 
Testée par un média américain, la Dodge Charger Daytona électrique a subi une défaillance peu rassurante. La voiture électrique de Stellantis se serait mise à accélérer toute seule pendant quelques secondes. Heureusement le système de sécurité a bien fait son travail.

Les voitures sportives ne sont pas mortes, bien au contraire. Cependant, elles deviennent désormais électriques, chez la grande majorité des constructeurs. On pense par exemple à l’Alpine A290, mais également à la Porsche Taycan, pour ne citer qu’elles. Car elles sont en réalité très nombreuses sur le marché.

Un souci inquiétant

Mais ce n’est pas tout. On peut également évoquer la Dodge Charger Daytona électrique. Cette dernière avait été dévoilée au cours de l’année 2024 aux Etats-Unis, et elle devrait finir par arriver en Europe un peu plus tard. Cette dernière est conçue par le groupe Stellantis, et affiche une fiche technique particulièrement alléchante. Et pour cause, sa puissance atteint les 670 chevaux, tandis que le 0 à 100 km/h est réalisé en seulement 3,3 secondes. La vitesse maximale est quant à elle limitée à 220 km/h.

Dodge Charger

Autant dire qu’il est très important de pouvoir maîtriser toute cette cavalerie. Or, il semblerait que ce ne soit pas toujours le cas. C’est ce que rapporte le site américain Edmunds, qui a pu tester la supercar électrique. Or, les journalistes ont eu une très désagréable surprise en prenant le volant de la voiture.

En effet, cette dernière s’est mise à accélérer toute seule, durant quelques secondes. Le média indique que des messages d’alerte se sont affichés sur le tableau de bord. Puis, le véhicule est passé en mode « faible puissance ».

Il s’agit d’un mode dégradé, qui s’active lorsque le véhicule subit une défaillance importante. En toute logique, la voiture aurait dû ralentir, sinon s’arrêter seule. Or, c’est tout le contraire qui est arrivé, puisque l’auto s’est mise à accélérer, comme le montre une vidéo publiée par les journalistes. On voit que personne n’a le pied sur la pédale d’accélérateur mais que l’auto monte en vitesse quand même. Le conducteur appuie alors très fortement sur le frein pour ralentir cette dernière. Mais au bout de quelques secondes, elle se remet à accélérer dès qu’il relâche le frein.

Et cela, toujours sans aucune intervention de la personne derrière le volant. L’essayeur a ensuite décidé d’éteindre totalement le moteur de la voiture et d’attendre une dizaine de minutes avant de la redémarrer. Le souci ce n’est ensuite pas reproduit, pour le plus grand soulagement du journaliste. Ce dernier précise que non seulement le freinage régénératif ne marchait pas, mais que le véhicule n’était pas non plus en roue libre. Il accélérait vraiment, de manière très nette.

Stellantis prend la parole

Le testeur explique avoir laissé le véhicule accélérer pour voir jusqu’à quelle vitesse il pouvait monter. Il a alors atteint les 72 km/h avant de freiner, mais nul doute que cela aurait pu être encore plus. Une situation évidemment très inquiétante, surtout sur un véhicule aussi puissant. Imaginez s’il se mettait à accélérer au maximum, sans que le conducteur n’ait aucune maîtrise, ou qu’il ne s’y attende simplement pas. C’est ainsi que le média a emmené la voiture chez un concessionnaire Dodge.

Quelques jours plus tard, le site recevait une réponse de la part du groupe Stellantis, envoyée par courrier. L’entreprise explique que « dans le cas rare d’une défaillance de la pédale d’accélérateur, Stellantis a mis en place une fonction de sécurité « drive-by-brake », qui permet au conducteur de contrôler la vitesse via la pédale de frein. Dans ce cas précis, la fonction a fonctionné comme prévu et le conducteur a pu manœuvrer le véhicule hors de la route en toute sécurité. Cette fonction équipe les véhicules à moteur thermique Stellantis depuis de nombreuses années et a été reprise sur les véhicules électriques à batterie ».

Dodge Charger

Ainsi, la société ne semble pas réellement voir le souci, et considère ce bug comme une « fonctionnalité » qui aurait bien fonctionné. A vrai dire, ce n’est pas le seul souci logiciel de la voiture électrique. En février 2025, un autre conducteur avait mis le doigt sur la piètre qualité du système d’infodivertissement. Le groupe Stellantis prévoit d’améliorer les choses en créant un seul et même logiciel pour toutes ses marques, mais le chantier s’annonce titanesque.


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