La face cachée de Starlink : l’espionnage américain

 
Starlink, le réseau de satellites d’accès à internet développé par SpaceX, se développe très vite. Mais ce que l’on sait moins, c’est que SpaceX a également développé une version militaire de Starlink, appelée Starshield, destinée à l’espionnage.
Source : Starlink

Starlink, c’est quoi ?

Avant de rentrer dans les détails de cet accord, rappelons ce qu’est Starlink. Il s’agit d’un projet de réseau de satellites d’accès à internet développé par SpaceX.

Contrairement aux opérateurs traditionnels qui utilisent un seul satellite situé à 36 000 km d’altitude, Starlink s’appuie sur une myriade de petits satellites en orbite à 500 km d’altitude. On parle de plusieurs milliers de satellites régulièrement lancés dans des fusées de SpaceX.

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L’objectif est de fournir un accès à internet à haut débit dans les zones reculées du monde entier. C’est d’ailleurs le cas en France, où Starlink propose plusieurs abonnements pour les particuliers et le grand public. Il y a aussi une future offre « Direct to Cell » pour apporter du réseau aux smartphones.

Starshield, le réseau de satellites espions

SpaceX a lancé il y a quelque temps une version militaire de Starlink appelée Starshield.

On sait désormais qu’avant de l’annoncer, il avait conclu un accord juteux avec le département américain de la Défense. Selon Reuters, SpaceX construit un réseau de centaines de satellites pour l’une des cinq agences de renseignement du pays, le National Reconnaissance Office (NRO).

Le NRO ne confirme ni ne nie qu’il s’agit bien de Starshield, mais admet travailler sur « le système de renseignement, de surveillance et de reconnaissance spatial le plus performant, diversifié et résilient que le monde ait jamais vu ».

Avec Starshield, elle vise à « améliorer de manière significative » sa capacité à identifier des cibles partout dans le monde. Et à le faire rapidement. Le réseau Starshield fonctionnera comme un essaim de satellites interconnectés en orbite terrestre basse. Contrairement à Starlink, il aura la capacité de capturer des images et intégrera des méthodes de chiffrement et anti-brouillage de niveau militaire.

Le contrat de SpaceX avec la NRO est évalué à 1,8 milliard de dollars, selon le Wall Street Journal. Ce n’est pas un service. Starshield appartiendra directement au gouvernement des États-Unis, comme l’a expliqué Elon Musk.

Ce n’est pas le seul produit de l’entreprise qui a suscité l’intérêt du Pentagone : elle souhaite également prendre le contrôle des fusées Starship pour des missions militaires.

SpaceX a déjà lancé une douzaine de prototypes Starshield, mais ni Reuters ni le WSJ ne précisent quand le nouveau réseau de satellites espions sera opérationnel.


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