Une étude révèle enfin à quoi sert vraiment ChatGPT

 
Commandité par OpenAI, une étude dévoile les usages que l’on fait de ChatGPT.
ChatGPT // Source : Matheus Bertelli

Pour la première fois, OpenAI, en partenariat avec des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, a mené une étude approfondie pour comprendre concrètement comment les gens utilisent son intelligence artificielle, ChatGPT.

En analysant 1,5 million de conversations, les chercheurs ont pu dresser un portrait précis des usages, révélant que l’outil est bien plus qu’un simple gadget.

Que l’on se rassure, les chercheurs ont précisé qu’ils n’ont pas fouillé manuellement dans les échanges, mais ont utilisé des outils automatisés pour en extraire l’essence et les catégoriser.

Un outil de la vie quotidienne avant tout

C’est l’un des enseignements majeurs de l’étude : l’usage personnel de ChatGPT domine largement.

70 % des conversations concernent des tâches non professionnelles, contre 30 % pour un usage lié au travail. Plus encore, l’usage personnel est celui qui connaît la croissance la plus rapide, passant de 53 % à plus de 70 % de l’ensemble des messages en seulement un an, entre juin 2024 et juin 2025. Selon OpenAI, cela démontre que l’IA crée une valeur économique qui n’est pas toujours capturée par les indicateurs traditionnels comme le PIB.

Trois grands thèmes représentent près de 80 % de toutes les conversations:

  • Obtenir des conseils pratiques (incluant le tutorat, qui représente à lui seul 10 % de tous les messages).
  • Rechercher des informations (un usage très proche d’un moteur de recherche classique).
Répartition des typologies de conversations

Demander des conseils, plus que faire des tâches

L’étude a également identifié trois manières principales d’interagir avec le chatbot :

  • Demander (49 %) : les utilisateurs cherchent des informations ou des conseils pour les aider à prendre de meilleures décisions. Cette catégorie est non seulement en croissance, mais aussi la mieux notée par les utilisateurs, qui valorisent le rôle de conseiller de ChatGPT.
  • Faire (40 %) : les utilisateurs donnent une tâche concrète à accomplir à l’IA, comme rédiger un texte, planifier un événement ou programmer. Il est intéressant de noter que deux tiers des tâches d’écriture consistent à modifier un texte fourni par l’utilisateur (corriger, résumer, traduire) plutôt qu’à en créer un de zéro.
  • S’exprimer (11 %) : cette catégorie regroupe les usages plus personnels comme la réflexion, l’exploration ou le jeu.

Qui utilise ChatGPT, et pour quoi faire ?

L’étude montre une démocratisation rapide de l’outil depuis son lancement en 2022. Le fossé entre les genres s’est comblé : alors que les femmes ne représentaient que 37 % des utilisateurs en janvier 2024, elles sont désormais majoritaires avec 52 % en juillet 2025.

Les jeunes sont les plus actifs, la tranche d’âge des 18-25 ans représentant près de la moitié des messages envoyés par des adultes. Pas d’informations sur les plus jeunes, l’étude a délibérément écarté les plus jeunes. Ceux-ci sont d’ailleurs dans le viseur d’OpenAI qui doit déployer un contrôle parental avant la fin du mois.

Enfin, l’adoption de ChatGPT a explosé dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, avec des taux de croissance quatre fois supérieurs à ceux des pays les plus riches.

L’usage varie également beaucoup selon le profil socio-professionnel. Les utilisateurs diplômés et occupant des postes de cadres sont plus susceptibles d’utiliser ChatGPT pour le travail. Par exemple, les conversations liées à l’écriture représentent 52 % de l’usage professionnel des cadres et managers, tandis que l’aide technique (codage, etc.) constitue 37 % de l’usage des professions liées à l’informatique. Logique imparable.


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