Test de l’iPhone Air : l’iPhone que je ne veux pas quitter, mais que je ne vous recommanderai jamais

Smartphones • 2025

 

Créer un smartphone ultrafin, c’était facile il y a 10 ou 15 ans avec des composants qui prenaient bien moins de place, des usages aussi beaucoup plus limités qu’aujourd’hui.

Désormais, il faut un grand écran, de bons capteurs photo, de la puissance et surtout une batterie suffisamment solide pour accompagner tout ça.

Aussi la recette est-elle bancale. Samsung s’est d’ailleurs en partie planté avec le S25 Edge si on veut le comparer à un smartphone lambda. Concessions sur la photo, batterie faiblarde, on ne peut pas tout avoir.

Apple promet une autre expérience avec l’iPhone Air, notamment parce que c’est le premier iPhone à embarquer autant de puces conçues par la firme de Cupertino.

Et puis nous sommes habitués à ce qu’un nouveau marché ne s’ouvre réellement que lorsqu’Apple s’y intéresse. Ah non, ça c’était avant le Vision Pro.

Bref, sans réfléchir, je suis parti avec de bonnes intentions pour cet iPhone Air. En prenant deux secondes, je sais qu’il ne sera jamais aussi complet et performant qu’un smartphone classique, l’iPhone 17 en tête. Mais comme dit plus haut, tout cela dépend surtout de l’usage.

Fiche technique

Modèle Apple iPhone Air
Dimensions 74,7 mm x 156,2 mm x 5,64 mm
Interface constructeur iOS
Taille de l’écran 6,5 pouces
Définition 2 736 x 1 260 pixels
Densité de pixels 460 ppp
Technologie OLED
SoC Apple A19 Pro
Puce graphique Apple GPU
Stockage interne 256, 512, 1024 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 48 Mp
Capteur photo frontal 18 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K @ 60 fps
Wi-fi Wi-Fi 7
Bluetooth 6.0
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Non
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 3149 mAh
Poids 165 g
Couleurs Noir, Blanc, Or, Bleu
Fiche produit

Design

J’ai testé le Galaxy S25 Edge et côté prise en main, il n’y a pas photo, l’iPhone Air est beaucoup plus agréable.

La taille de l’écran y est pour beaucoup. On passe de 6,7 à 6,5 pouces. Une petite diminution de la diagonale qui resserre les dimensions, lesquelles sont de 156, x 74,2 x 5,6 mm. On s’épargnera les considérations d’épaisseur. Oui, l’iPhone Air est le plus fin du moment, mais c’est relatif. Si l’on prend en compte son module photo, on atteint 11,46 mm contre 10,16 mm pour le S25 Edge. Ce n’est pas de la triche, mais il n’est pas le plus fin partout.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Mais ce qu’Apple fait mieux que Samsung, ce sont les tranches. Ici, elles ne sont plus abruptes, mais légèrement arrondies. On gagne largement en confort d’utilisation.

Avec l’iPhone Air, j’ai retrouvé le plaisir coupable de sortir mon téléphone pour un oui ou pour un non. Il glisse bien dans ma poche, sort tout aussi facilement, se laisse oublier, c’est très agréable. Et puis son poids ajoute à l’impression de légèreté. 165 grammes, c’est peu.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

La texture du dos est aussi très sympa en termes de sensation. Finies les traces de doigts, la surface glissante du verre lisse. Non ici, c’est un touché velours ou presque et ça ajoute à la bonne impression générale.

Au-dessus, on trouve le module photo nouvelle génération qui s’inspire largement des Pixel de Google. Et ce n’est pas une volonté initiale de design, mais une contrainte technique. Apple a dû rassembler tous les composants dans cet espace réduit afin de laisser s’étendre la batterie qui, on le verra, aurait besoin d’encore plus de place.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Mais contrairement à Google, Apple n’a pas un module photo plat. Sans coque, l’unique objectif ressort trop et, posé sur une surface plane, le téléphone joue à la bascule. J’en profite pour ajouter que j’utilise l’iPhone Air avec une coque officielle transparente et que celle-ci est parfaite et ne déforme pas le design de l’appareil.

D’ailleurs, elle permet aussi d’éviter de se retrouver avec les quelques traces disgracieuses que l’on a vu poindre sur les iPhone en exposition dans les Apple Store.

Et quand bien même on n’utilise pas de coque, ce n’est pas cela qui devrait lui faire peur. Je n’ai pas maltraité l’iPhone Air, mais JerryRigEverything l’a fait à ma place. Son châssis en titane encaisse plus que de raison. Apple m’avait indiqué qu’il était étudié pour se déformer de 8 mm et reprendre sa forme initiale. À l’extrême, il encaisse plus de 90 kg de pression avant que son écran ne se brise. Il n’est pas que fin, il est aussi conçu pour durer et ça c’est clairement encourageant.

Apple iPhone Air // Source : ElR – Frandroid

Côté eau et poussières, il est certifié IP68, soit immersible à 6 mètres de profondeur pendant 30 minutes. Attention, toujours pas d’eau salée. L’écran est protégé par un Ceramic Shield 2 qui marque beaucoup moins que le Ceramic Shield. Celui-ci, on le retrouve à l’arrière du téléphone. S’il est haut de gamme, Apple rappelle par ce biais que l’iPhone Air n’est pas un Pro.

Enfin, impossible de parler de ce nouveau modèle sans évoquer le changement de modèle de SIM. Fini la SIM physique, l’iPhone Air nécessite une eSIM. Un changement facturé 10 euros par certains opérateurs.

Écran

À peine plus grand que l’iPhone 17, à peine plus petit que l’iPhone 16 Plus, l’iPhone Air a un écran de 6,5 pouces qui respecte tous les standards actuels. Il est Oled, 1-120 Hz (le ProMotion d’Apple), HDR10+ et Dolby Vision. Il a même droit à un traitement antireflet qui fonctionne même s’il n’est pas à la hauteur de celui du Galaxy S25 Ultra.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

L’affichage est sublimé par des bordures noires très fines. Le contraste est bien évidemment infini, merci l’Oled et son noir vraiment noir.

Pour le reste, nous avons mis l’iPhone Air sous notre sonde colorimétrique. Voici les valeurs relevées avec le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays :

DeltaE moyen (SDR)3,79
Température des couleurs6 545 K
Luminosité max. (SDR)1 057 nits
Couverture sRGB107 %
Couverture DCI-P373 %
DeltaE moyen (HDR)6,86
Lum. max. (HDR)3 000 nits

Que dire. Ce n’est pas une déception, mais on aurait aimé une exécution avec plus de panache sur certaines valeurs. La luminosité en SDR, par exemple. Quant à la fidélité colorimétrique, elle n’est pas optimale.

Heureusement, on est agréablement surpris par la luminosité en HDR qui vient taper les 3000 nits, validant la promesse d’Apple ! Le blanc est aussi juste.

Dans l’ensemble, c’est correct, mais les valeurs des iPhone 17 Pro et 17 Pro Max sont meilleures.

L’iPhone Air a une calibration correcte, mais pas sublime. Néanmoins, la cible de cet appareil n’est pas le photographe ou vidéaste tatillon. Pour eux, il y a le Pro. Les acquéreurs du Air seront tout à leur aise avec ces réglages. Sauf peut-être en plein soleil pour les contenus SDR.

Performances

A19 Pro. La révélation a été cinglante sur la scène de l’Apple Park. Pourtant, il ne faut pas crier victoire trop vite. Non, l’iPhone Air ne partage exactement le même SoC que les iPhone 17 Pro. Le sien est amputé d’un coeur GPU et ses capacités neuronales sont légèrement amoindries.

Apple iPhone Air // Source : ElR – Frandroid

Surtout, il ne possède pas non plus le système de refroidissement évolué des iPhone 17 Pro, ni l’espace suffisant pour dissiper efficacement la chaleur émise par son SoC. Ce n’est pas la catastrophe, mais il n’est pas en mesure de lutter contre les futurs MediaTek 9500 et Snapdragon 8 Elite Gen 5 qui équiperont les futurs smartphones Android.

Moyennes normalisées des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6

Comme le montrent les benchmarks, on constate une perte de 6% de performances par rapport à l’iPhone 17 Pro. C’est totalement admissible pour cette partie.

Mais attention, s’il est sollicité de manière prolongée, l’Apple A19 Pro ne se comporte pas du tout de la même manière. En situation de stress test, il chauffe rapidement avec un throttling marqué qui entraîne une perte de près de 43 % de performance sous sollicitation continue afin de préserver la batterie. La stabilité n’est pas terrible non plus, inférieure à la moyenne.

En clair, l’iPhone Air offre une très bonne performance de pointe, mais souffre de limitations thermiques dès qu’il est mis à rude épreuve. Pour des jeux ou des applications gourmandes, il faut s’attendre à une dégradation notable après un court laps de temps.

Logique, ce n’est pas un Pro, les charges lourdes, c’est leur dada. L’iPhone Air est là pour chiller. D’ailleurs, même sous pression, il ne vous brûlera pas les doigts avec 43-45°C mesurés à sa surface.

Logiciel

L’iPhone Air arrive avec iOS 26 qui a fait couler tant d’encre. L’interface Liquid Glass est-elle affreuse ? Je ne sais pas, mais en tout cas je m’y suis habitué. Les petits soucis de couleurs des premières versions ont disparu et j’apprécie la fluidité de cette interface. Petit grief personnel, l’entourage des icônes avec un léger trait blanc qui bouge quand on agite le téléphone. Je n’en suis pas fan.

Mais iOS 26, c’est aussi une refonte de quelques aspects vieillissants de l’OS d’Apple. Et on peut commencer par la barre de recherche qui est déplacée en bas. C’est bien plus pratique pour la saisie, mais il faut s’habituer à cette nouvelle position.

Dans l’application Appareil Photo, tout a été allégé, avec uniquement deux fonctionnalités affichées d’emblée : vidéo et photo. Pour les paramètres, il faut glisser d’une de ces fonctions vers le haut pour ouvrir un menu dans une jolie animation. Et concernant les autres modes de prise de vue, et bien ils sont cachés de part et d’autre des deux modes de base. J’utilise beaucoup le mode Portrait et, coup de chance, l’application garde en mémoire le dernier mode utilisé.

Point intéressant, on a enfin un blocage d’appels natif, mais il peut être un peu violent. Soit on mute les numéros inconnus, soit un motif est demandé à l’appelant avant de faire sonner le téléphone. Problème, j’ai eu plusieurs appels arrêtés à cause de cette fonction qui fait l’effet d’un répondeur sur certains. Pas très convaincant pour mon cas. Je suis repassé sur Begone.

Les avancées d’Apple Intelligence peinent encore à convaincre : l’édition de texte tient ses promesses, mais sans briller ; la création d’emojis personnalisés divertit sans révolutionner, et si on compare à ce que proposent Gemini sur le Pixel 10 Pro, il y a encore un fossé immense à combler.

Il en est de même pour Siri dont la nouvelle mouture se fait cruellement attendre. Malgré ses ajouts liés à ChatGPT, il ne parvient pas à satisfaire les attentes, tout l’inverse de Gemini, d’ailleurs, qui est bien plus à la hauteur lorsque les demandes deviennent plus complexes.

Pour aller plus loin
Trois mois sur iOS 26 : on vous dit si l’iPhone en sort gagnant

Photo

Si j’ai aimé l’iPhone Air jusque-là puisqu’il répondait à tous mes usages sur les points évoqués, on va se fâcher sur la photo.

Un seul capteur en 2025, non ce n’est pas possible quand bien même serait-il extraordinnaire. La polyvalence est limitée. Samsung a au moins fait l’effort de proposer deux objectifs avec un grand-angle et un ultra grand-angle. Et en plus le capteur principal du S25 Edge est le 200 MP du S25 Ultra ! Avec l’iPhone Air c’est un grand-angle 48 MP et basta. Pire, on aurait pu espérer au moins avoir le même capteur que les Pro, mais non, Apple utilise le capteur principal de l’iPhone 17.

  • iPhone 17 Pro et Pro Max : 48 MP, f/1.8, 24mm, 1/1.28″, 1.22µm, mise au point rapide, avec stabilisation optique
  • iPhone Air et 17 : 48 MP, f/1.6, 26mm, 1/1.56″, 1.0µm, mise au point rapide, avec stabilisation optique

Ce capteur est plus petit et capte donc moins de lumière et en plus ses pixels sont plus petits, ce qui augmente le bruit en basse lumière. On a bien une ouverture plus grande sur l’iPhone Air et le 17, mais ça ne compense qu’en partie le plus petit capteur.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Grand-angle

D’un point de vue purement qualitatif, le capteur principal de l’iPhone Air en focale native est irréprochable. Il est excellent dans tous les domaines : piqué, gestion de la dynamique, fidélité des couleurs et tire même son épingle du jeu en basse lumière.

Le piqué est excellent sur l’ensemble de l’image. Les détails sont extrêmement fins, que ce soit sur la maquette de voiture, les textures des bâtiments parisiens sous la pluie ou les visages des personnes dans le couloir de métro.

Le traitement est typique d’Apple : extrêmement réaliste et naturel. Les couleurs ne sont pas artificiellement saturées. La gestion du Smart HDR est impeccable.

Sur la photo de l’escalator, les hautes lumières des néons sont parfaitement contrôlées, tout en conservant énormément de détails dans les zones sombres de l’affiche murale.

En mode nuit, l’iPhone Air capte une grande quantité de lumière, rendant les scènes nocturnes claires et lisibles, mais sans leur faire perdre leur ambiance de « nuit ».

La combinaison de la grande ouverture (f/1.6) et de la stabilisation optique permet de conserver un niveau de détail intéressant et avec un bruit quasiment invisible grâce au traitement d’image d’Apple, assez doux et respectueux au final.

Portrait

C’est un argument de l’iPhone Air. Il peut prendre en mode portrait autre chose que des animaux et des personnes, catégories auxquelles étaient cantonnées les iPhone basiques jusqu’alors.

Sur le mode portrait, on note un détourage de qualité, fin, et un bokek progressif, pas du tout invasif. On a un très bon rendu des textures avec une palette de couleurs réaliste, sans saturation excessive. De jour, l’iPhone Air est très agréable à utiliser pour des portraits, en x1 ou x2.

De nuit, l’histoire est toute autre. Le capteur ne parvient pas à conserver les détails. On a du bruit, des aplats, et même une bouillie de pixels sur la casquette. Pas très convaincant si l’on n’a pas une luminosité suffisante et surtout indigne d’un smartphone à plus de 1200 euros.

Zoom

Pas de zoom optique sur l’iPhone Air, mais un zoom numérique qui grimpe jusqu’à x10. Apple promet pour sa part un grossissement x2 « de qualité optique ». Ce zoom x2 est obtenu via un recadrage (crop) intelligent au centre du capteur principal de 48 MP pour produire une image de 12 MP. La promesse est que, grâce à la haute résolution de base, la perte de qualité est inexistante.

Pas de blabla, la promesse est tenue. On a une très bonne qualité pour du x2. on peut voir la texture du bois sous la peinture blanche de la porte, les détails de la maçonnerie et la finesse des petites fleurs au premier plan. Il n’y a aucune trace de dégradation numérique.

De nuit, pas de bruit numérique important. Le traitement d’image d’Apple, combiné aux bonnes performances de base du capteur, élimine le bruit de manière très efficace sans dégrader excessivement les détails. Le texte sur la couverture du livre (« Lucinda Riley », « La rose de minuit ») est parfaitement net et lisible, par exemple.

Mais voilà, ça c’est pour le x2. Quand on pousse plus loin, la qualité se dégrade. On perd en détail, le rendu est moins net. De nuit, pas de bruit excessif, mais une netteté un peu plus malmenée encore.

Clairement, en x2, l’iPhone Air donne le change, mais au-delà, il se fait battre par le moindre zoom optique. Un Pixel 10 à 900 euros et son zoom x5 sera bien plus performant, tout comme un Nothing Phone (3a) Pro aussi.

Selfie

Voilà la bonne nouveauté de cette génération d’iPhone : Center Stage. Apple innove cette année sur son capteur selfie et propose un capteur carré.

À quoi cela sert-il ? Tout simplement à prendre des clichés verticaux ou horizontaux sans rogner la qualité.

Plus besoin de tourner son téléphone de 90° pour inclure un comparse dans son selfie, l’iPhone redimensionne automatiquement la scène en détectant les personnes. Idem pour le zoom qui peut s’opérer tout aussi automatiquement.

Concernant le rendu des selfies, il est excellent de jour. On a une mise au point parfaite et de nombreux détails qui ressortent (poils de la barbe, reflets dans les yeux).

Même à contre-jour, on parvient à avoir une très bonne exposition en conservant des détails de l’arrière-plan.

De nuit, on a aussi un beau résultat, mais c’est grâce à l’illumination de l’écran qui produit un simili flash. Attention tout de même aux zones peu éclairées, l’image devient rapidement plus floue malgré l’autofocus.

Vidéo

Pour la partie vidéo, l’iPhone Air se range du côté de l’iPhone Air avec les mêmes capacités :

  • 4K à 24/25/30/60fps
  • 1080p à 25/30/60/120/240fps

Toutes les fioritures comme la 4K120, le ProRes RAW, Genlock sont réservées aux iPhone 17 Pro et Pro Max.

Audio

Point de crispation que cette partie audio. Habituellement, c’est une formalité, je passe rapidement dessus puisque tous les smartphones offrent peu ou prou la même qualité sonore.

Mais l’iPhone Air a décidé de bouger les lignes en se satisfaisant d’un unique haut-parleur. Du son mono à plus de 1200 euros, j’espère qu’il est bon !

Apple iPhone Air // Source : ElR – Frandroid

Et même pas. Le haut-parleur en question, c’est le même que celui que l’on utilise pour les appels. Positionné sous la dalle, il la fait vibrer et sature à haut volume. D’ailleurs, le volume aussi n’est pas bon. Venant d’un iPhone 16 Pro Max, j’ai l’habitude de passer quelques appels en haut-parleur. Là, c’est moins agréable. Le son est trop bas.

Bref, on aura tôt fait d’enfiler des écouteurs ou un casque Bluetooth.

Réseau et communication

L’iPhone Air est le premier iPhone à embarquer autant de puces propriétaires. A19 Pro, N1 et C1X. Ce dernier, c’est le modem d’Apple, une évolution du C1 que l’on a croisé plus tôt sur l’iPhone 16e.

Depuis une dizaine de jours où je l’utilise quotidiennement, l’iPhone Air n’a montré aucune faiblesse quant à sa capacité à accrocher le réseau.

Apple iPhone Air // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Si l’on excepte les appels en haut-parleur, la qualité des appels est bonne. Pour le reste de la connectivité, on a du Bluetooth 6.0, du Wi-Fi 7 et… de l’USB 2.0 !?

Oui, Apple n’a pas mis d’USB 3.2 sur l’Air, c’est réservé aux modèles Pro. Le commun des mortels n’y trouvera pas à redire, mais ceux qui transfèrent de gros fichiers s’arracheront les cheveux avec l’iPhone Air, un peu trop lent sur cette tâche.

Batterie

Si l’iPhone Air m’a séduit par sa finesse, c’est un atout qu’il paie très cher au quotidien : son autonomie est un véritable talon d’Achille qui le rend difficilement recommandable.

Les résultats en conditions réelles sont décevants.

Durant mon test, j’ai bien pris le temps que la batterie soit calibrée avant de faire mes relevés. Et je ne parviens pas à terminer une journée sans devoir le brancher. Pourtant, j’ai un usage modéré : quelques photos, un film le soir, un peu de jeu dans le train et du Spotify égrainé sur la journée, comme la navigation Internet. Avec ça j’arrive à minuit, mais pas au-delà.

Deux précisions, je débranche l’iPhone à 7h du matin et je ne charge qu’à 80% afin de favoriser la santé de la batterie. Ah oui et je n’active pas le mode économie d’énergie pour conserver le ProMotion.

J’ai aussi essayé une journée à 100%. Là, j’ai eu de l’autonomie jusqu’à 1h30 du matin. Pour les couche-tôt, l’iPhone Air peut le faire, avec un usage raisonnable.

Ah et si l’on pousse l’appareil dans ses retranchements avec de la photo, du jeu, des benchmarks, l’autonomie fond comme neige au soleil. Fin de la partie à 16h30 pour ma part.

Le plus ironique dans tout cela, c’est qu’Apple semble conscient du problème puisqu’il a lancé une batterie externe vendue exclusivement pour l’iPhone Air. Ça sonne comme un aveu de la faiblesse de la batterie interne.

En bref, on peut espérer tenir une journée un poil longue si on active le mode économie d’énergie quand proposé et que l’on charge son iPhone à 100%. N’espérez jamais aller au-delà.

Ce problème d’endurance est aggravé par une recharge très lente. Même l’iPhone 17 peut charger 50% en 20 minutes, comme les Pro. Pour l’iPhone Air, c’est 30 minutes pour le même résultat puisqu’il ne prend en charge au maximum que du 30 Watts.

Prix et disponibilité

L’iPhone Air est sorti le 19 septembre 2025. Il est décliné en quatre finitions : bleu, or, blanc et noir.

Trois options de stockage sont disponibles :

  • iPhone Air avec 256 Go à 1229 euros,
  • iPhone Air avec 512 Go à 1479 euros,
  • iPhone Air avec 1 To à 1729 euros.

De son côté le Galaxy S25 Edge, son concurrent, a déjà chuté de prix, Samsung le proposant désormais à moins de 1000 euros. On connaît Apple et on peut d’ores et déjà assurer que l’iPhone Air ne connaîtra jamais une telle baisse.

Notre avis sur L' Apple iPhone Air

Design
9
Difficile de rester insensible au nouveau dessin de l'iPhone Air. Ses lignes légèrement en rondeur, sa finesse, sa légèreté, sa relative compacité, c'est un coup de coeur matériel quand on le prend en main. Même avec une coque il passe très bien, se glisse dans n'importe quelle poche, se fait oublier. Surtout, il est fin, mais résistant, capable d'encaisser 90 kg de pression. Autant dire qu'il est armé pour les affres du quotidien.
Écran / affichage
8
Apple aurait pu nous proposer une calibration aussi juste que les iPhone 17 Pro, mais on est pas trop mal tout de même. Surtout, ce que l'on apprécie par-dessus tout, c'est la grande luminosité de l'iPhone Air qui peut monter à 3000 nits en HDR.
Performances
8
L'A19 Pro est aux manettes, mais ce n'est pas exactement celui des Pro. Il est amputé d'un coeur graphique. Gênant ? Non pas trop puisque sans chambre à vapeur, le SoC de Qualcomm bride rapidement ses performances. Malgré tout, il reste totalement utilisable sur la durée. Attention juste à ne pas lui envoyer un rendu vidéo de deux heures, ça risque de lui prendre du temps.
Logiciel
8
iOS 26 est disponible depuis des mois. C'est une version qui mise beaucoup sur le visuel avec son interface Liquid Glass. On aime ou pas, en tout cas, elle est désormais parfaitement fonctionnelle. Ce sont les nouvelles fonctions qui sont sympas comme le filtrage d'appels. Dommage que l'on n'ait toujours pas le nouveau Siri et que la France soit boudée par certaines fonctions d'Apple Intelligence.
Photo
6
Il est rare de mettre une sous-note si basse à la photo d'un iPhone. Apple est reconnu pour sa maîtrise en la matière. C'est le cas ici, mais nous sanctionnons le manque de polyvalence de l'iPhone Air alors que Samsung parvient à proposer mieux et surtout avec un capteur principal de plus grande qualité.
Autonomie
5
Fin, l'iPhone Air l'est peut-être trop. Apple a joué à Tetris dans ses entrailles pour y faire entrer tous ses composants. Pourtant, malgré l'absence de carte SIM, la batterie n'a toujours pas assez de place. On tient au mieux une journée en le chargeant à 100% et en utilisant le mode d'économie d'énergie. Si l'on se met à trop jouer ou à binger sur Netflix toute la journée, l'écran s'éteindra prématurément c'est certain.
Note finale du test
6 /10
Je vais avoir du mal à m'en séparer et pourtant je ne peux pas vous le recommander. L'iPhone Air est un "très cher" plaisir coupable. Une réussite stylistique qui sacrifie bien trop d'aspects sur l'autel de la finesse, comme le S25 Edge il y a quelques mois.

Si l'esthétisme prime avant tout, foncez vous ne serez pas déçus, mais ne vous attendez pas à une expérience complète. Tout rime avec concessions ici. Haut-parleur mono, A19 Pro tronqué, USB 2.0, petite autonomie, photo limitée. La liste est longue.

Pourtant, j'y retournerais bien et je serais même prêt à lui passer tous ses manques, mais autonomie+photo c'est un peu trop.

Et puis il y a le reste de la gamme. 100 euros, c'est ce qui sépare l'iPhone Air de l'iPhone 17 Pro tellement plus complet et utilisable au quotidien. Quant à l'iPhone 17, il est bien moins cher pour une partition presque identique si l'on excepte le design.

Points positifs de l'Apple iPhone Air

  • Sans doute l'iPhone le plus agréable à avoir entre les mains

  • Un écran très lumineux

  • Presque les performances d'un Pro

  • Un châssis très robuste

Points négatifs de l'Apple iPhone Air

  • À peine une journée d'autonomie au mieux

  • Manque de polyvalence photo

  • Un seul haut-parleur et de mauvaise qualité

  • De l'USB 2.0 à ce prix...

  • Le SoC qui bride ses performances

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