BMW : 800 km d’autonomie et une charge ultra rapide pour la future Série 3 électrique

 

BMW annonce renouveler son partenariat avec CATL, le géant chinois des batteries. Au programme : une nouvelle batterie permettant d'augmenter radicalement l'autonomie des voitures électriques, mais aussi réduire leur temps de charge et leur coût de production.

La future BMW Série 3 électrique devrait beaucoup faire parler d’elle en 2025. En effet, elle inaugurera la nouvelle plateforme Neuer Klass, pensée intégralement pour les voitures électriques. Le constructeur allemand vient de dévoiler les batteries qui seront présentes au sein de cette plateforme à travers un communiqué. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles vont changer beaucoup de choses. Les rumeurs disaient donc vraies.

Toujours fabriquées par CATL, mais cette fois-ci en Europe et aux États-Unis, en plus de la Chine, les futures batteries de BMW ressembleront beaucoup aux 4680 révolutionnaires de Tesla. En effet, de type cylindriques et plus prismatiques, leur diamètre (46 mm) sera similaire à celles de Tesla, tandis qu’il existera deux hauteurs : 95 et 120 mm comme nous l’apprend le média Numerama présent à la présentation.

Ce nouveau format permettra, selon BMW, d’augmenter la densité énergétique de 20 %. Cela est également rendu possible par une plus grande quantité de nickel et moins de cobalt sur la cathode, mais aussi grâce à davantage de silicium (silicon) sur l’anode.

Une grande autonomie et une charge très rapide

Finalement, BMW annonce une hausse de l’autonomie de 30 % pour le modèle doté de la plus grande autonomie. Si on lit entre les lignes et que l’on prend l’actuelle BMW i4 et ses 593 km d’autonomie sur cycle WLTP, cela signifie que la future BMW Série 3 électrique atteindrait une autonomie théorique d’environ 770 km. Soit davantage que l’actuelle Mercedes-Benz EQS 450+ avec ses 725 km et presque autant que la future Zeekr 001 qui arrive dès 2023.

Les nouvelles batteries BMW
Les nouvelles cellules BMW

Mais le constructeur allemand ne s’est pas arrêté en si bon chemin. En effet, ces nouvelles batteries vont également permettre d’augmenter considérablement la puissance de charge. BMW annonce ainsi un temps de charge réduit de 30 %, notamment grâce à l’usage de la technologie 800 volts (sous 500 ampères) qui équipe déjà les Hyundai Ioniq 5, Kia EV6 et Porsche Taycan. Il ne faudrait ainsi qu’environ 20 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge.

Une batterie deux fois moins chère

L’autre bonne nouvelle pour les consommateurs, c’est la réduction des coûts associée avec ces nouvelles batteries. Le constructeur à l’hélice avance ainsi un chiffre de 50 % pour le prix de la batterie par rapport à l’actuelle génération que l’on trouve notamment sur la BMW i4.

Sachant qu’une batterie coûte facilement entre 20 000 à 30 000 euros sur une voiture électrique, une réduction de moitié de son prix devrait permettre de rendre plus abordable les voitures électriques. À ce sujet, la Tesla Model Y pourrait ainsi coûter bien moins chère (on parle d’une économie de 5 000 euros) lorsqu’elle sera équipée des fameuses batteries 4680 en lieu et place des actuelles 2170. L’objectif étant pour BMW d’avoir un coût de production similaire entre les voitures électriques et leurs homologues thermiques.

Six Gigafactory à travers le monde

BMW confirme les rumeurs et annoncent avoir signé un partenariat avec CATL mais aussi EVE Energy pour la construction d’un total de six Gigafactory : deux en Chine, deux en Europe et deux aux États-Unis. Pour l’Amérique du Nord, c’est a priori un autre partenaire qui sera choisi. Chaque usine aurait une capacité de production de 20 GWh par an, pour un total de 120 GWh par an.

L'usine CATL en Allemagne
L’usine CATL en Allemagne

Soit de quoi pouvoir produire environ 1,5 million de voitures électriques par an. À comparer aux 2,2 millions de voitures produites en 2021 par le constructeur allemand, toutes motorisations confondues. CATL a de son côté déjà ouvert une Gigafactory en Allemagne pour l’ensemble de ses clients européens.

Des batteries moins néfastes pour l’environnement

D’un point de vue écologique, les nouvelles batteries émettront 60 % de CO2 en moins lors de leur phase de fabrication, de leur extraction à leur production dans les usines de CATL. Ceci grâce à l’utilisation de matériaux recyclés, mais aussi par l’intermédiaire des énergies renouvelables mises en place pour la fabrication des batteries. Et comme la batterie est l’élément dont l’empreinte carbone est la plus élevée sur une voiture électrique, c’est une très bonne nouvelle.

Concernant le cobalt, BMW annonce travailler exclusivement avec des fournisseurs certifiés, notamment pour empêcher le recours au travail illégal. Mais l’entreprise allemande précise aussi que des batteries de type LFP (lithium fer phosphate) seront aussi utilisées, permettant de se passer totalement de cobalt et nickel. C’est déjà le cas de certains constructeurs, comme Tesla sur ses modèles Propulsion, avec comme inconvénient des autonomies plus faibles du fait d’une densité énergétique moins importantes que pour les technologies NMA et NCM.

Enfin, BMW dévoile être en train de travailler sur les batteries solides, qui permettront une révolution du fonctionnement des batteries, comme nous l’avions vu dans notre dossier dédié. Le constructeur pense ainsi présenter un prototype avant 2025.

 


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