
Il est le dernier iPhone vendu neuf par Apple qui est dépourvu d’Apple Intelligence. Ce n’est pas pour autant qu’il est complètement dépassé par les autres produits de la marque. Voici mon retour d’expérience avec un iPhone 15 après presque deux ans d’utilisation au quotidien, quelques mois avant son potentiel retrait de la gamme par Apple.
Un look moderne
Esthétiquement parlant, j’apprécie énormément cet iPhone 15, particulièrement avec ce coloris bleu que j’ai toujours apprécié même s’il était controversé à sa sortie. Ce qui m’a le plus marqué et de loin, c’est son dos en verre dépoli, bien plus doux et agréable que ce qu’on peut retrouver sur la gamme Pro, en plus de moins prendre les traces de doigts. Les tranches en aluminium à la fois plates et légèrement bombées offrent un meilleur confort depuis le retour des tranches plates sur l’iPhone 12.
J’ai toujours eu une préférence pour les smartphones compacts (n’en déplaise aux haters de l’iPhone Mini, paix à son âme). Avec son écran de 6,1 pouces, cet iPhone 15 ne m’a pas donné la sensation d’avoir une grosse brique en main, ce que je pouvais ressentir en prenant en main un iPhone Xr ou un iPhone 11.

Enfin, sa ressemblance avec un iPhone 16, et la présence de Dynamic Island l’aident à rester dans l’air du temps. À cela s’ajoute une robustesse impressionnante : si on oublie une micro rayure sur l’écran, mon iPhone est comme neuf. Je pourrais presque dire que ce smartphone n’a pas pris une ride.
Un design qui commence à mal vieillir
« Presque », c’est le mot, car ce n’est pas tout à fait vrai. S’il ressemble à un iPhone 16, quelques éléments viennent trahir sa nature de papy en devenir.

Au niveau de son ergonomie pour commencer. Quand on regarde son écran, on fait face à strictement la même chose qu’un iPhone 16. Cependant, on réalise assez rapidement les différences sur les tranches des deux appareils.
L’absence du bouton action fait tache sur l’iPhone 15, pourtant présent sur le 15 Pro, ce qui est un peu frustrant. De plus, si je ne suis personnellement pas admiratif de ce dernier, l’absence du bouton « Camera Control » peut être aussi notifié. Bon, je chipote un peu, surtout quand on connaît la fiabilité de ce fameux bouton, mais ça fait encore un élément en moins pour l’iPhone 15.

Sur le point purement stylistique, je n’ai jamais aimé l’agencement des caméras en diagonale (que j’ai toujours considéré comme une hérésie), introduit avec l’iPhone 13. Un élément certes minime, mais qui m’a fait regretter mon ancien iPhone 12 Mini quelque temps.
Eh bien devinez quoi ? Avec l’iPhone 16, cette atrocité est de l’histoire ancienne ! C’est par ailleurs la seule vraie différence stylistique entre les deux smartphones. Je vous laisse deviner ma frustration encore plus présente, lors de la keynote de 2024, de voir cet « iPhone 15s » faire son show comme s’il révolutionnait le monde… de quoi s’arracher les cheveux.
Un iPhone de transition
Je ne suis pas du genre à attendre qu’un appareil soit en état d’assistance respiratoire pour le remplacer. Mais je ne suis pas non plus de ceux qui changent tous les ans de mouture. Il me fallait donc trouver un juste équilibre.
Lorsque je change de smartphone, j’aime avoir un vrai saut générationnel entre l’ancien modèle et celui qui le remplacera. Autant vous dire qu’avec la marque à la pomme, ce n’est pas gagné d’avance.

Comme indiqué plus tôt, je venais donc d’un iPhone 12 mini… Et malgré un fort amour entre nous, je me dois d’être objectif en affirmant que ce dernier ne correspondait plus à mes besoins. C’était donc avec douleur que je devais lui trouver un successeur : entre un iPhone 14 que je trouvais nul, et une éphémère tentation pour le Samsung Galaxy S23, mon choix s’est finalement porté sur l’iPhone 15.

Et je n’ai pas été déçu. Comme je pouvais souvent l’entendre à l’époque, l’iPhone 15 est un peu comme l’iPhone 14 Pro, mais moins cher et plus futureproof.
En plus du nouveau style introduit pour les iPhone non Pro que j’ai rapidement évoqué, c’est également avec l’iPhone 15 que l’USB-C est arrivé sur les smartphones d’Apple — il faut vivre avec son temps.
Pour rapidement parler de la photo, Apple s’est permis d’équiper un capteur grand angle de 48 Mpx sur cet iPhone (je ne vais pas parler de l’ultra grand-angle qui reste anecdotique sur tous les iPhone). Et contrairement à l’iPhone 14 Pro qui offrait des résultats en demi-teinte, je ne suis pas du tout déçu du rendu ici, bien au contraire.
Évidemment, de nombreux smartphones font mieux aujourd’hui, même en interne dans la gamme des iPhone (le prix de la vieillesse), mais l’offre reste largement convaincante aujourd’hui.
Un système d’exploitation plus que personnalisable
Je pense que je n’ai pas besoin de présenter iOS sous toutes ses coutures, tant le système d’exploitation de la pomme est devenu un argument de vente à lui tout seul. On y exploite tout son potentiel avec son très réputé écosystème d’appareils (Watch, iPad, etc.).
En revanche, je peux parler du virage qu’a pris Apple sur la personnalisation : l’iPhone n’a jamais été aussi personnalisable qu’aujourd’hui. Au moment ou j’écris ces lignes, mon iPhone tourne sous iOS 18, dernier de la lignée.
L’écran de verrouillage était déjà personnalisable à souhait. iOS 18 vient en rajouter une couche avec une forte personnalisation de l’écran d’accueil : fini les contraintes de placement des icônes et des widgets, en plus de la personnalisation de ces derniers avec le mode sombre ou une teinte de couleur spécifique.
Mais comme Apple reste Apple, il faut bien qu’il y ait une incohérence quelque part. Il est en effet impossible d’attribuer une teinte à la fois pour l’écran de verrouillage, et pour l’écran d’accueil. Je passe donc mon temps à sélectionner les teintes à l’aveugle quand je souhaite que ces derniers soient assortis.

Mais il y a pire. Comme vous pouvez le constater sur la capture d’écran un peu plus haut, lorsque que je décide de créer un nouveau fond d’écran, ou tout simplement d’en changer parmi ceux enregistrés, la nouvelle teinte se mélange avec l’ancienne, ce qui donne ce rendu… disons original. Comment corriger ce « petit » souci ? Il faut redémarrer le smartphone, ce qui devient rapidement une frustration supplémentaire.
Pour le reste, iOS 18 est un système globalement stable chez moi (ce n’est pas le cas de tout le monde), avec ses qualités et ses défauts.
NB. J’ai récemment installé la bêta publique d’iOS 26 dont la version stable est attendue pour le mois de septembre. Bien que je n’ai pas assez de recul pour donner un avis définitif, on peut constater la différence flagrante avec iOS 18.
On peut également noter que le bug concernant les couleurs d’icônes de l’App Library est toujours présent sur iOS 26, bien qu’il n’affecte que les sous dossiers cette fois-ci.
Un excellent écran… du moins en partie
Je ne vais pas vous faire une revue détaillée de l’écran de l’iPhone 15 (pour plus de détails, vous avez le test de Frandroid). Je peux tout de même vous dire que mon expérience avec l’écran de ce smartphone a été parfaite… Parfaite ? NON ! L’irréductible Apple résiste toujours à l’envahisseur de la perfection. L’iPhone 15 garde donc un écran avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz seulement.

Qu’on soit clair, je ne suis pas du genre à vouloir du 120 Hz à toutes les sauces, sur tous mes écrans. Mais pas pour un smartphone vendu 969 euros (à sa sortie en 2023). Malgré la fluidité d’iOS, un écran de 90 Hz aurait été le minimum (encore plus quand on sait que ce même écran équipe l’iPhone 16). Plus le temps passe, plus il devient compliqué de justifier ce choix.
Quoi qu’il en soit, j’ai apprécié cet écran, avec son format compact, ses niveaux de détails, ou son pic de luminosité largement suffisant. Il est cependant dommage de se dire que le format compact de 6,1 pouces est en voie de disparition.
Une autonomie correcte mais aléatoire
L’iPhone 15 s’est avéré être un smartphone suffisamment endurant pour la vie de tous les jours, sans pour autant atteindre des records d’autonomie. J’arrive à tenir la journée relativement facilement, dans la majorité des cas.
L’autonomie est cependant fluctuante. Il peut arriver des jours ou elle ne tient pas la journée, des jours ou elle tient… la demi-journée. Ce sont des cas assez rares, mais si on rajoute mon traumatisme sur l’autonomie engendrée par l’iPhone 12 Mini, la routine de garder constamment une batterie externe avec moi est restée fermement ancrée.
J’ai cependant une grosse déception sur la santé de la batterie, car si elle est restée pleine jusqu’en octobre 2024, cette dernière est passée à 87 %, soit une perte de 11 % en 9 mois !
Des performances suffisantes
Sous le capot de cet iPhone 15, on retrouve une puce A16 Bionic (soit celle de l’iPhone 14 Pro), suite à l’iPhone 14 (encore lui…) qui a gardé l’A15 Bionic de l’iPhone 13. Les performances sont plus que suffisantes pour mon utilisation quotidienne. Ne vous attendez pas non plus au niveau d’un flagship de 2025, mais les iPhone sont connus pour ne pas avoir de grosses chutes de performances au fil du temps.

Sur le chapitre gaming, l’iPhone 15 s’en sort encore correctement, sans pour autant égaler une console portable haut de gamme. J’ai par exemple testé Minecraft Bedrock avec le nouveau mode graphique « Vibrant Visuals« .

Après avoir effectué manuellement les réglages du mode graphique (je vous recommande fortement de le faire), l’iPhone tient parfaitement la route. Le jeu s’avère être globalement fluide, avec une distance d’affichage limité à 12 tronçons maximum.
J’ai tout de même connu quelques micro-ralentissements lors des sessions de jeu, avec une chauffe suffisamment importante pour le mentionner, sans pour autant me brûler les doigts.
En tant que technophile, on peut se sentir à l’étroit
Sur de nombreux points, cet iPhone 15 m’a laissé un goût subtilement amer. La stratégie de segmentation de gamme d’Apple entre ses différents produits génère une certaine frustration. Des équipements sont aux abonnés absents, comme un écran 90 ou 120 Hz (comme mentionné plus tôt), un téléobjectif, ou un bouton action.
Pas de traitement de faveur pour le processeur non plus. Cet iPhone est sorti à la sombre époque où Apple recyclait ses processeurs de l’année précédente pour ses smartphones « acessibles » (stratégie abandonnée depuis l’iPhone 16, comme par hasard). C’est en partie à cause de cela que la firme a jugé les iPhone 15 non conformes à Apple Intelligence, disponible à partir de l’iPhone 15 Pro. On pourrait presque avoir l’impression qu’Apple a tout simplement abandonné l’iPhone 15, avec l’indécence tout de même de le garder dans son catalogue, pour une lente agonie.
Le bilan
Les iPhone sont connus pour durer, je pense que l’iPhone 15 ne devrait pas échapper à cette règle. C’est un très bon smartphone, sur énormément de points, mais il peut aussi décevoir sur d’autres.
Bref, pour clôturer ce bilan avec un iPhone 15 pendant 2 ans, je dirais que j’ai une relation amour-haine avec ce smartphone. Je l’aime autant qu’il me frustre. Ces frustrations sont certes minimes, mais lorsque qu’on les additionne, cela devant rapidement un frein lors de l’utilisation du smartphone.
Je reste malgré tout globalement satisfait de l’iPhone 15, qui devrait rester mon smartphone pour encore un an au minimum avant, pourquoi pas, de nouvelles aventures.

Au sujet épineux de l’achat, l’iPhone 15 vaut-il toujours le coup en 2025 ? Je dirais que oui et en même temps non. Il reste un iPhone crédible, avec un suivi logiciel assez complet. Il est mieux équipé qu’un iPhone 16e par exemple (Dynamic Island, Magsafe, puce UWB, capteur ultra grand angle…). Sauf que voilà, l’iPhone 16e vous demandera un chèque plus modeste que son aïeul, avec un bouton action et une compatibilité à Apple Intelligence.
Tout dépendra donc de vos besoins et de vos exigences. Il y a enfin l’argument du reconditionné ou de l’occasion. Dans les deux cas, l’iPhone 15 peut être une alternative intéressante.
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