La recherche par IA de Google arrive en Europe… mais pas en France

 
Après un lancement il y a quelques mois outre-Atlantique, le « mode IA » de Google arrive sur le Vieux Continent, mais la France en sera privée en raison de conflits juridiques visant Google.

Si vous rêvez de voir enfin l’intelligence artificielle générative arriver au sein de vos résultats de recherche Google, il faudra encore prendre votre mal en patience. Google a en effet annoncé le déploiement de son « mode IA » dans de nombreux pays européens, excepté en France, note Le Monde.

Présenté en juin dernier, ce nouvel onglet au sein de l’interface du moteur de recherche utilise le robot Gemini pour fournir des résultats de recherche encore plus personnalisée. Mais son utilisation est pour le moment proscrite en France en raison de problèmes entre les grands éditeurs de presse et Google.

Google proteste contre la réglementation française

Le nœud du problème se situe du côté des droits voisins. Ce mécanisme oblige l’entreprise à verser une rémunération aux médias dont le contenu est présenté au sein des résultats Google et de la plateforme Google News. Déjà épinglé pour manquements à ces obligations en 2021 et en 2024, le groupe a dû s’acquitter de 750 millions d’euros d’amende et ne cherche donc pas à bouleverser encore son équilibre dans l’Hexagone.

Si la firme espère régler ces problèmes d’ici à « quelques semaines ou mois », le responsable des affaires publiques de Google en a tout de même profité pour dire tout le mal qu’il pensait des lois françaises. Comme le révèle Le Figaro, le responsable estime qu’il n’est « pas bon pour la France » de louper le train des nouveautés et que le pays se retrouve « bloqué avec des services d’intelligence artificielle datant de l’année dernière ».

Kent Walker à la Commission européenne//Crédit : Lukasz Kobus / Union européenne

Plus globalement, il a aussi critiqué le Digital Markets Act (DMA) et l’IA Act qui ont, selon lui, retardé « d’environ six mois » le déploiement de nombreuses fonctionnalités sur le Vieux Continent. Plus que de la régulation, Kent Walker appelle donc à « rationaliser et alléger » les réglementations européennes pour laisser libre cours aux innovations made in GAFAM.

Une fronde anti-UE

Cette pique du géant de la recherche fait écho à d’autres, notamment celle d’Apple qui a récemment demandé à Bruxelles d’abroger purement et simplement le DMA pour permettre à l’écosystème d’Apple de s’épanouir sans contraintes législatives en Europe. Rappelons que le Digital Markets Act a précisément été pensé pour éviter les abus de position dominante de la part des géants de la tech.

Pour aller plus loin
Les États-Unis appellent les géants de la tech à désobéir aux lois européennes

Les attaques d’Apple et de Google contre l’Union européenne se sont faites plus frontales depuis les déclarations de Donald Trump sur la prétendue « discrimination technologique » qu’aurait mise en place Bruxelles. Le sort réservé aux grandes entreprises du numérique sur le Vieux Continent est un point d’achoppement régulier entre le pouvoir étasunien et les 27.


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