Test de la GoPro Hero 8 Black : innovations incrémentales pour la reine des caméras d’action

Mais toujours pas de véritable écran à l’avant 😢

La nouvelle GoPro Hero 8 Black met le paquet sur la stabilisation et sur des fonctionnalités améliorées. Que vaut-elle dans la pratique ? Voici notre test complet et avis sur la question.

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En bref
GoPro Hero 8 Black

9 /10
Points positifs de la GoPro Hero 8
  • Qualité vidéo toujours au top
  • Meilleure gestion du bruit du vent
  • Stabilisation 2.0 très efficace
  • Excellent mode TimeWarp 2.0
  • Fixations intégrées
  • Étanche sans caisson jusqu’à 10 m
  • Anciens accessoires et batteries compatibles
Points négatifs de la GoPro Hero 8
  • Autonomie trop faible
  • Prise de photo trop lente
  • Trappe peu rassurante
  • Disparition du port micro HDMI
  • Impossible de remplacer la lentille
  • Toujours pas d’écran à l’avant
  • (Modules pas encore disponibles)
 

Comme chaque fin d’année depuis quelque temps, GoPro a présenté son nouveau modèle de caméra d’action. Cette année, c’est le chiffre 8 qui est à l’honneur.

Voici donc la GoPro Hero 8 Black, la meilleure caméra d’action que GoPro peut offrir à ce jour. En plus de proposer des modules supplémentaires pour étendre les capacités de la caméra, la marque a fait évoluer les fonctionnalités phares du précédent modèle. Citons ainsi un mode HyperSmooth 2.0 compatible avec toutes les définitions, un mode TimeWarp 2.0 encore plus simple à utiliser ou encore l’ajout d’une fixation intégrée. Toutes ces nouveautés justifient-elles un passage de la Hero 7 Black à la Hero 8 Black ? Réponse dans ce test complet.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une Hero 8 prêtée par GoPro.

Design et interface : le tout-en-un est là, mais est-ce une bonne idée ?

La Hero 8 Black est la première GoPro à ne nécessiter aucun boitier pour être fixée sur des accessoires. Un petit rappel s’impose : jusqu’à la Hero 5, les caméras GoPro pouvaient être utilisées nues (au risque d’abîmer la lentille), mais ne pouvaient pas aller sous l’eau sans un boîtier dédié. Ce caisson était primordial pour protéger la caméra et surtout pour la fixer sur les accessoires. Sont ensuite venus les modèles Hero 5, 6 et 7 : ces derniers possédaient un boîtier de base déjà résistant à l’eau jusqu’à 10 mètres, mais il fallait leur rajouter un contour de caisson “The Frame” pour les fixer sur les accessoires.

La GoPro Hero 8 Black ne demande quant à elle plus aucun boîtier pour être utilisée, ni pour aller sous l’eau (jusqu’à 10 mètres de profondeur), ni pour être fixée sur un accessoire. Comment est-ce possible ? Faut-il changer tous ses accessoires pour l’utiliser ? Heureusement non, puisque GoPro a tout simplement rajouté deux pattes sous la Hero 8 Black. Une fois dépliées, ces dernières jouent le rôle de fixations et rendent inutile l’achat d’un contour de caisson “The Frame”. Un système magnétique fait en sorte que les deux pattes restent bien en place dans le contour de la caméra lorsqu’elles ne sont pas déployées.

Les fixations se déplient en deux coups de doigt, c’est très pratique

Cette conception tout-en-un est très pratique, mais soulignons tout de même la présence d’un léger jeu au niveau des pattes, même après avoir fortement vissé la fixation. Le problème ne se situe donc pas au niveau de l’accessoire, mais à la racine des deux pattes de la caméra. La qualité et la stabilisation des vidéos ne semblent pas être touchées, mais je me devais de mentionner la présence de ce faible jeu.

Certains se demanderont à raison si la GoPro devient bonne à jeter après la rupture d’une des deux pattes, et la réponse est non, puisque les deux fixations sont dévissables et remplaçables. Ce n’est pas le même combat en revanche pour le reste du design.

Prenons l’exemple de la lentille : il est impossible de changer la vitre qui la protège puisque cette dernière fait partie intégrante de la caméra. On gagne en praticité pour perdre en sécurité : on ne peut pas tout avoir. Pour avoir utilisé plusieurs modèles de GoPro dans ma vie, je dois m’avouer convaincu par cette proposition de châssis tout-en-un. Ce dernier permet un sacré gain de temps : finies les installations et désinstallations de boîtier à chaque utilisation.

Il aura fallu que j’écrive ces lignes pour que mon exemplaire de test subisse un léger choc et voit sa vitre arrière fissurée à deux endroits. Seules les bordures noires de l’écran ont été touchées, ce qui ne présente aucun impact sur l’utilisation de l’interface et plus généralement de la caméra.

Rien de grave, mais ce n’est pas beau à voir…

Même si je ne pensais pas qu’un choc anodin abîmerait si facilement une caméra dite d’action, il serait trop facile de pointer du doigt la conception du produit comme étant la seule et unique responsable. Aucun moyen de savoir si l’utilisation d’un boîtier aurait sauvé ou non l’écran de ces deux impacts, mais cet incident ne m’a pas rassuré. Ce n’est peut-être pas le modèle idéal pour les cascadeurs : le côté baroudeur de la GoPro en a pris un coup.

Cette “théorie” est en partie validée par la présence d’accessoires de protection sur le site GoPro. Il est en effet possible de protéger la caméra dans son ensemble, mais aussi de veiller à l’état des deux écrans en achetant un “verre trempé”. Ce dernier m’aurait peut-être servi…

Les accessoires de protection // Site GoPro

La caméra d’action conserve d’ailleurs le même design, avec son écran LCD à l’arrière et son écran d’état à l’avant. Eh oui, ce dernier ne permet toujours pas de vérifier le cadrage lorsque l’on veut se filmer seul : il faudra encore et toujours passer par l’application. DJI reste donc l’un des seuls constructeurs à proposer un véritable écran à l’avant de sa caméra d’action, auquel je m’étais trop rapidement habitué.

Revenons au design de la Hero 8 Black. La lentille et sa protection sont bien moins protubérantes que celles du précédent modèle (et plus résistantes selon GoPro), permettant ainsi un encombrement réduit. Le reste du design est somme toute classique. Le premier des deux boutons physiques, situé sur la tranche supérieure, sert à lancer et arrêter un enregistrement. Le second, positionné sur la tranche droite, permet d’allumer ou d’éteindre la caméra, mais également de changer de mode de prise de vue. Le côté droit de la caméra est également frappé de l’inscription “Hero 8 Black”, et ce malgré l’absence — pour le moment — de modèles « White » et « Silver » pour l’entrée et le milieu de gamme.

La Hero 8 Black sous tous les angles

On retrouve une seule et unique trappe pour accéder à la batterie, au port de recharge USB-C et à l’emplacement pour carte microSD. Il est d’ailleurs toujours aussi compliqué d’insérer et de retirer cette dernière et à moins d’avoir de longs ongles, il faudra se servir d’un petit instrument de fortune pour la déloger. La trappe n’est pas agréable à ouvrir et ne donne pas cette impression de sécurité que pouvaient procurer les anciens modèles.

GoPro a en effet dû revoir la conception de cette trappe pour accueillir les “Mods”, ces accessoires vendus séparément qui viennent se greffer à la caméra pour compléter ses performances. Trois modules ont été conçus : un éclairage LED, un écran externe rabattable de deux pouces et un module média proposant un microphone directionnel, un port d’entrée micro 3,5 mm et une sortie HDMI. Cette dernière n’est en effet pas directement intégrée à la GoPro cette année. Notez que le module média est indispensable à la fixation des deux autres modules.

Les « Mods » bientôt proposés par GoPro // Site GoPro

Ces trois modules, sur lesquels GoPro a fondé la communication de la Hero 8 Black, ne sont malheureusement pas disponibles à l’heure de la rédaction de ces lignes — leur sortie ne cesse d’être repoussée.

Revenons à la ta trappe. Elle doit être détachable pour accueillir les “Mods”, ce qui explique pourquoi elle se décroche si facilement : une simple pression sur la charnière suffit. On a connu plus rassurant. Je ne remets pas en cause l’étanchéité de la trappe, mais trouve simplement ce système trop peu agréable à l’utilisation. Le petit “clic” réconfortant produit par la fermeture de la trappe a disparu. Certains l’auront sûrement compris, la présence d’une seule trappe condamne l’étanchéité de la batterie et de la carte microSD lorsque l’on souhaite charger la caméra tout en filmant. Auparavant, le port de recharge avait sa propre trappe de protection.

La trappe s’arrache trop facilement

Attardons-nous désormais sur l’interface proposée par la Hero 8 Black. Même si elle reste relativement fluide grâce à la puce maison GP1, je ne la trouve pas agréable à utiliser. Les éléments sont trop petits et on a vite fait de lancer la lecture d’une vidéo de la galerie en voulant accéder aux réglages de la qualité vidéo. GoPro a d’ailleurs revu ces derniers : la sélection des définitions et des fréquences d’images n’est plus accessible librement. Il faut désormais passer par un des profils proposés de base et le modifier. Le grand public sort gagnant de ce changement : les profils créés par GoPro sont clairement nommés (cinéma, vitesse…), simple d’accès, et satisferont la majorité des utilisations.

Les différents profils proposés de base

Pour les autres, pouvoir créer et gérer ses propres profils est très pratique, mais l’interface proposée par GoPro demande de se rendre dans des sous-menus et dans des sous-sous-menus. Je préfère là aussi l’approche de DJI, qui en plus de permettre une gestion plus complète des profils, laisse les réglages de la qualité vidéo accessibles en un clic.

Trop de menus tue les menus

Il est désormais possible de changer le champ de vision directement depuis l’écran d’accueil. Aussi, chacun des quatre boutons de raccourci est paramétrable — ISO, balance des blancs, zoom, ralenti, stabilisation… De ce côté, l’interface a évolué positivement.

Caractéristiques et qualité vidéo : GoPro domine

Le GoPro Hero 8 Black ne propose pas d’avancée majeure au niveau des définitions proposées, mais il n’y aurait pas vraiment d’intérêt à pousser encore plus loin, du moins pour une utilisation grand public. La présence d’une définition 4K est déjà largement suffisante, surtout lorsqu’elle est maîtrisée.

Ce sont désormais quatre champs de vision différents qui sont proposés à l’utilisateur. Le mode SuperView capture un maximum d’éléments de la scène, mais produit cet effet fish-eye si caractéristique des caméras d’action. Le mode Large semble être le meilleur compromis, et c’est celui que je sélectionne pour la majorité des mes plans. Enfin le mode “Linéaire” et le tout nouveau mode “Étroit” proposent un champ de vision plus classique : ils captent moins d’éléments, mais offrent un rendu plus cinématographique.

L’ajout du mode “Étroit” marque pour moi un réel changement. Il permettra à certains créateurs de mieux intégrer des vidéos tournées à la GoPro dans des montages professionnels — comprenez filmés avec de véritables caméras. Voici d’ailleurs une comparaison des quatre champs de vision. Ne prenez pas en compte la qualité des images, il s’agit de captures d’écran de l’application.

Le capteur Sony de 12 mégapixels et le traitement des images offert par GoPro sont toujours (et sans surprise) excellents. Les images sont détaillées et la fluidité des vidéos les rend très agréables à regarder. Le rendu des couleurs est fidèle, mais sachez que le mode Protune est toujours présent pour les professionnels, ou pour ceux qui aiment retoucher chacune des vidéos de vacances en famille. Le mode couleur classique, nommé “Couleur GoPro”, fera amplement l’affaire pour le grand public.

Soulignons l’absence de lens flare notable (halos lumineux) et de rolling shutter : ces éléments ne viendront pas gâcher vos vidéos. Justement, nous avons rassemblé plusieurs enregistrements en une seule vidéo ; de quoi vous laisser seuls juges de la qualité d’image proposée par Gopro. Au programme : voiture, roller et moto. Notez que certaines vidéos ont été tournées en 4K, d’autres en 1080p, mais qu’elles ont toutes été réduites (downscale) en 1080p. Vous trouverez, à partir de 4:07, des vidéos tournées dans de mauvaises conditions lumineuses.

Les scènes à fort contraste semblent être de mieux en mieux gérées par GoPro. Quelques sorties de tunnels mettent le traitement des images à rude épreuve, mais l’adaptation à un nouveau contraste se fait assez rapidement pour ne pas être dérangeant. Le passage en moto dans lequel la caméra est dirigée vers le conducteur et le passager montre une bonne gestion des fortes dynamiques : les visages et le ciel restent visibles en tout temps, même si ce dernier est parfois légèrement brûlé lors des passages à grande vitesse.

Avec pour seules sources de lumière les lampadaires ou les phares de la voiture, la Hero 8 Black se débrouille pour proposer des images plus que satisfaisantes. On discerne sans soucis les différents éléments qui composent l’image. En pleine nuit, la présence de bruit est tout sauf étonnante pour un capteur de cette taille, mais GoPro s’en sort globalement bien. Notez que le mode « Faible luminosité automatique » était activé sur la caméra : il réduit automatiquement la fréquence d’images s’il juge que la luminosité est trop faible, histoire de proposer une meilleure qualité vidéo.

La Hero 8 Black en pleine action

Niveau audio, GoPro a intelligemment déplacé l’un des trois micros sur la façade avant de la Hero 8 Black. Sur le papier, ce placement devrait proposer une meilleure captation audio et surtout une meilleure gestion du bruit produit par le vent lors des déplacements rapides.

Et en pratique, c’est bien le cas. Les vidéos que j’ai enregistrées en moto m’ont agréablement surpris : lorsque la GoPro est face à la route, le vent est très discret, du moins bien plus que sur les modèles précédents — une réduction logicielle est toujours présente. On a alors tout le loisir de profiter du doux son du moteur. Même constat en voiture. Attention, le vent revient sans surprise cracher dans les micros dès que la caméra est mise de profil.

Le débit peut désormais atteindre 100 Mbit/s

Une des nouveautés proposées par la Hero 8 Black est passée inaperçue, car sûrement trop dédiée à une minorité d’ultra connaisseurs. Il est en effet possible d’augmenter le bitrate (débit du flux vidéo) pour une meilleure qualité d’image. Le débit peut désormais atteindre 100 Mbit/s pour les définitions 4K et 2,7 K. Attention, les fichiers seront en conséquence plus volumineux. Pour une même séquence de 3 minutes en 4K 60 images par seconde, le poids des fichiers passe de 1,26 Go en débit normal à 2,1 Go en débit élevé.

Vous avez sûrement remarqué que les vidéos proposées dans ce test sont d’une remarquable stabilité. Ce résultat n’est pas dû à mes talents de réalisateur, mais plutôt à la présence du mode HyperSmooth…

HyperSmooth 2.0 et Boost, kézako ?

La Hero 7 Black fut la première GoPro à marquer le tournant de la stabilisation électronique. Les performances du mode HyperSmooth étaient surprenantes : des vidéos tournées sans attention particulière à la stabilisation devenaient très agréables à regarder. Le mode adoucissait comme par magie les mouvements brusques, et ce sans accessoire supplémentaire.

Cette année, GoPro a sans surprise remis le couvert et propose une version améliorée de son mode HyperSmooth. L’utilisateur a désormais le choix entre trois niveaux de stabilisation. Le premier applique une certaine stabilisation, que le deuxième vient pousser un peu plus loin. Enfin, le dernier niveau appelé “Boost” propose une stabilisation bien plus importante, mais recadre l’image, un peu trop parfois. Pour ceux qui veulent des vidéos mouvementées, sachez qu’il est toujours possible d’utiliser la GoPro sans stabilisation.

Le curseur dédié au choix du niveau de stabilisation

Pour vous rendre compte des différences, vous trouverez ci-dessous une vidéo de comparaison des différents niveaux de stabilisation. Nous avons mis le niveau 0 face au premier, puis le premier face au deuxième et le deuxième face au dernier. Enfin, nous avons opposé le niveau 0 face au deuxième puis au troisième afin de mieux percevoir l’intérêt de la stabilisation.

Pour vous y retrouver, voici comment nous les avons nommés dans la vidéo (du moins stabilisé au plus stabilisé) : “No HyperSmooth”, “HyperSmooth 1.0”, “HyperSmooth 2.0” et “HyperSmooth Boost”. Notez que la dénomination “1.0” ne signifie pas qu’il s’agit de la version antérieure (celle disponible sur la Hero 7 Black), mais plutôt du premier niveau de stabilisation proposé sur la Hero 8 Black.

Le résultat parle de lui-même : la stabilisation proposée par la Hero 8 Black est tout à fait remarquable. Il suffit de prendre un repère dans chaque séquence pour se rendre compte du travail effectué par le logiciel. En visionnant les rushs d’une sortie moto filmée sans aucune attention portée à la stabilité de la caméra, on se rend compte que l’horizon ne bouge pas. Sans surprise, les objets comme la moto tremblent, mais pas l’horizon.

Le mode Boost recadre vraiment l’image et propose selon moi des mouvements “trop amples”. On ressent moins l’aspect sportif de la performance filmée, mais c’est une question de goût. En tout cas, ce mode doit être réservé à certaines séquences très mouvementées : ne filmez pas toutes vos vidéos avec.

Sa stabilité est exemplaire et son recadrage de l’image très léger

L’avant-dernier niveau de stabilisation semble être le meilleur compromis : sa stabilité est exemplaire et son recadrage de l’image très léger. Il conviendra à la majorité des utilisations. À l’inverse, l’intérêt du premier niveau de stabilisation semble totalement nul par rapport aux autres.

Avancée notable cette année : la stabilisation HyperSmooth est désormais disponible avec toutes les définitions et toutes les fréquences d’images. Même en 1080p à 240 images par seconde. Une excellente nouvelle. Attention tout de même, les champs de vision ne sont pas tous compatibles avec le mode HyperSmooth.

Bref, la formule améliorée de la stabilisation HyperSmooth est une réussite et reste un argument de poids pour le grand public : finies les vidéos de vacances qui donnent le mal de mer.

TimeWarp, Ralenti, Time Lapse et mode SuperPhoto : on valide

Si la GoPro est principalement utilisée pour faire des vidéos, elle embarque tout de même une ribambelle d’autres modes, tout aussi réussis et offrant plus de polyvalence encore.

Le mode TimeWarp, introduit l’année dernière, est toujours de la partie. En tirant profit de la stabilisation HyperSmooth, il rend accessible la réalisation d’hyperlapse (un Time Lapse en mouvement) au plus grand nombre. Ce mode a d’ailleurs été amélioré. Désormais, il n’est plus besoin de choisir la vitesse d’accélération, c’est la caméra qui s’en charge en adaptant la vitesse au plan qui lui est proposé : un frein en moins à l’utilisation. Lors de l’enregistrement, il est même possible de taper l’écran pour ralentir la vitesse, de quoi créer un sympathique effet qui aura toute sa place dans un montage.

Le ralenti en 240 images par seconde fait toujours des merveilles.

On préférera utiliser le mode TimeWarp pour un plan en mouvement et le mode Time Lapse lorsque la GoPro est fixe — pour un coucher de soleil par exemple. Justement, le mode Time Lapse se voit lui aussi doté d’un mode auto. Un nouveau mode spécialement prévu pour les enregistrements de nuit est également présent. Le ralenti en 240 images par seconde (seulement en 1080p champ de vision large) fait toujours des merveilles.

Le résultat des modes TimeWarp, ralenti et Time Lapse sont directement consultables depuis la GoPro : pas besoin de passer par l’étape montage. On sent encore une fois que GoPro a tout fait pour faciliter l’utilisation de la caméra, et surtout pour rendre des modes auparavant réservés aux professionnels accessibles au grand public.

La GoPro Hero 8 embarque toujours son mode photo 12 mégapixels, qui a été légèrement amélioré cette année. Il est en effet possible de désactiver le mode HDR, qui n’était pas au point dans certaines situations. L’utilisateur a alors quatre options qui s’offrent à lui avant de prendre une photo : RAW, Standard, HDR et SuperPhoto. Ce dernier est censé “sélectionner automatiquement le meilleur traitement possible”.

Les quelques photos que j’ai prises avec ce mode ne présentaient aucune sursaturation. De même, les détails étaient moins poussés que je l’avais imaginé en regardant la vidéo de promotion de GoPro. Bref, le mode SuperPhoto conviendra à la majorité des utilisations. Les professionnels privilégieront le mode RAW. La prise de photo est toujours un peu trop longue pour une caméra d’action : presque 2 secondes. Il ne faut pas être pressé.

Des exemples de « SuperPhotos »

Notons enfin l’ajout d’un mode “Live Burst”, similaire à la fonctionnalité Live Photos popularisée par Apple. Ici, la GoPro enregistre un mini-clip de 3 secondes comprenant 90 images, parmi lesquelles l’utilisateur pourra faire son choix en passant par l’application.

Une trop faible autonomie

La Hero 8 Black ne redore malheureusement pas le blason de GoPro niveau autonomie. Elle est, comme sur les anciens modèles, passable, voire insuffisante. Quelques heures au skatepark lui auront suffi à se décharger : on peut voir la batterie fondre à vue d’œil entre deux prises.

Il faut dire que ce n’est pas surprenant puisque la pauvre batterie de 1220 mAh doit tenir le coup face à des enregistrements en 4K, des ralentis à 240 images par seconde ainsi que des connexions et déconnexions fréquentes à l’application mobile. La batterie doit surtout alimenter l’écran LCD, qui en plus d’être énergivore est très souvent utilisé. Pour les intéressées, voici comment se comporte la batterie en utilisation théorique :

  • 4K 60 images par secondes : 52 minutes (48 minutes puis 4 minutes, car la GoPro a dû s’éteindre à cause de la chaleur)
  • 1080p 30 images par secondes : 1 heure et 35 minutes

Le GPS, les commandes vocales, le Wi-Fi ainsi que la stabilisation étaient activés durant ces tests. Sachez aussi que l’écran se mettait en veille après une minute d’activité et restait donc éteint la majorité du temps, ce qui est tout sauf représentatif d’une utilisation réelle. Comprenez que l’on interagit bien plus souvent avec l’écran dans la pratique, ce qui épuise encore plus rapidement la batterie.

La batterie de la caméra

À titre de comparaison, la GoPro Hero 7 Black proposait, dans des conditions similaires, une autonomie très légèrement plus généreuse. La Hero 8 Black a au moins le mérite de se recharger à une vitesse satisfaisante. Comptez selon mes tests un peu plus d’une heure pour un passage de 0 à 100 % :

  • 15 minutes → 30 %
  • 30 minutes → 65 %
  • 45 minutes → 90 %
  • 1 heure → 96 %
  • 1 h 10 minutes → 100 %

Terminons cette partie sur une bonne note : les batteries des GoPro Hero 5, 6 et 7 sont compatibles avec la Hero 8 Black et vice versa.

Un nouveau mode live, réservé à l’élite…

Très pratique pour lancer un enregistrement lorsque la caméra n’est pas accessible et pour vérifier un cadrage, l’application proposée par GoPro souffre encore de déconnexions trop fréquentes, mais elle retrouve rapidement la caméra pour s’y reconnecter. Disponible sur Android et iOS, cette application offre les mêmes paramètres disponibles sur l’interface de la caméra, mais permet une utilisation plus agréable grâce à la taille du smartphone. Elle permet aussi de mettre à jour sa caméra. Le processus de mise à jour était pour une fois rapide et efficace.

L’application GoPro

L’application continue de faire ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir offrir quelques possibilités de montage pour exporter le tout sur les réseaux sociaux avec le bon ratio d’image. Les transitions et effets proposés sont très sympathiques, mais ne comptez pas monter votre vidéo de vacances avec l’application.

Il est toujours possible de lancer un live depuis la GoPro en passant par l’application. En plus de proposer de filmer en live en 1080p, GoPro a cette année ajouté YouTube à la liste des plateformes compatibles. Facebook l’était déjà, mais Instagram et IGTV sont toujours aux abonnés absents. Rappelons à toutes fins utiles qu’il faut avoir un minimum de 1000 abonnés sur YouTube afin de lancer un live.

Prix et disponibilité

Proposée à sa sortie au prix de 429 euros, la GoPro Hero 8 Black est actuellement disponible pour 379 euros sur le site constructeur, mais également sur Amazon et Darty. Le pack composé de la caméra, d’une poignée Shorty, d’un bandeau de fixation frontale, d’une carte microSD 32 Go et d’une deuxième batterie est en temps normal vendu à 479 euros, mais est actuellement proposé à 429 euros, soit le prix initial de la caméra seule.

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Sa plus grande concurrente est bien évidemment la DJI Osmo Action.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
9 /10
GoPro a peaufiné les fonctionnalités qui ont fait et font toujours le succès de la Hero 7 Black. Citons l’excellente stabilisation HyperSmooth et le très bon mode TimeWarp, qui sont désormais proposés en version 2.0. Soulignons une belle avancée : la stabilisation est désormais compatible avec toutes les définitions et fréquences d’images. Notons tout de même l’absence de véritable écran à l’avant, DJI et son Osmo Action gardent ici l’avantage.

Niveau qualité vidéo, GoPro place encore et toujours la barre très haut et propose cette année une meilleure gestion du bruit du vent. Les fixations intégrées rendent la Hero 8 Black plus transportable et plus facile à utiliser, mais la nouvelle trappe n’inspire pas confiance. Les responsables ? Ces modules-accessoires qui viendront étendre les capacités de la Hero 8 Black. Pour l’instant, la GoPro Hero 8 Black ne justifie pas l’abandon d’une Hero 7 Black. Une fois commercialisés, les trois modules changeront peut-être la donne. Il nous tarde de les tester.

Points positifs de la GoPro Hero 8

  • Qualité vidéo toujours au top

  • Meilleure gestion du bruit du vent

  • Stabilisation 2.0 très efficace

  • Excellent mode TimeWarp 2.0

  • Fixations intégrées

  • Étanche sans caisson jusqu’à 10 m

  • Anciens accessoires et batteries compatibles

Points négatifs de la GoPro Hero 8

  • Autonomie trop faible

  • Prise de photo trop lente

  • Trappe peu rassurante

  • Disparition du port micro HDMI

  • Impossible de remplacer la lentille

  • Toujours pas d’écran à l’avant

  • (Modules pas encore disponibles)

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