« L’accès d’urgence au véhicule est essentiel » : le patron de Huawei profite de l’accident mortel d’une Xiaomi pour faire sa publicité

 
Nouveau drame pour Xiaomi, après qu’un automobiliste a trouvé la mort suite à un accident au volant d’une SU7 Ultra. Car le système de verrouillage de la voiture électrique serait en partie en cause. Huawei saute sur l’occasion pour montrer que cela ne serait pas arrivé sur ses autos.
Xiaomi SU7 Ultra // Source : Xiaomi

Xiaomi traverse une période difficile depuis plusieurs mois. L’entreprise chinoise spécialisée dans la tech est en effet devenue un constructeur automobile à part entière. Et ce alors qu’elle commercialise deux voitures électriques, la berline SU7 et le SUV YU7. Mais tout n’est pas rose, bien au contraire, même si le succès est au rendez-vous.

Un nouvel accident mortel

Outre plusieurs polémiques en tout genre, le constructeur chinois a aussi dû faire face à des situations plus dramatiques. En avril 2025, trois personnes ont perdu la vie au volant d’une SU7, dont la conduite autonome était activée. Et voilà qu’en ce début du mois d’octobre, la marque est frappée par un second accident mortel.

En Chine, un conducteur de SU7 Ultra a trouvé la mort après une collision à haute vitesse, à Chengdu. Alcoolisé, ce dernier est resté coincé dans le véhicule qui a pris feu après le choc comme le relate Numerama.

Nous aurions pu croire que le décès était accidentel, l’homme, seul à bord de la voiture n’ayant pas réussi à sortir. Sauf que selon les images issues des vidéos filmées à la suite de l’accident, les témoins venus aider n’ont pas pu ouvrir les portes. La faute aux poignées affleurantes, qui sont restées coincées, sans doute à cause du feu. De plus, les autres automobilistes ont tenté de briser les vitres, sans succès.

L’enquête n’a pas encore précisé si l’homme était déjà décédé après le choc, ou simplement inconscient et incapable d’ouvrir lui aussi les portes depuis l’intérieur avec la méthode manuelle. Un véritable drame, qui vient de donner une nouvelle fois raison au gouvernement chinois.

Xiaomi SU7 Ultra « Nürburgring Limited Edition » // Source : Xiaomi

Pour mémoire, ce dernier veut tout simplement interdire les poignés de portes intégrées à la carrosserie, jugées trop dangereuses. On se rappelle aussi que plusieurs propriétaires de Tesla se sont retrouvés coincés à l’extérieur de leur auto, et ont été obligés de briser une vitre. Mais alors que l’action de Xiaomi a chuté de 9 % en bourse suite à cet accident, son grand rival Huawei a décidé de mettre son grain de sel. Relayé par le site Car News China, ce dernier a sauté sur l’occasion pour faire sa publicité.

La firme chinoise ne produit pas elle-même ses voitures comme le fait Xiaomi. Mais elle travaille avec plusieurs constructeurs et leur fournit ses technologies. C’est ainsi que Yu Chengdong, directeur exécutif et PDG du Consumer Business Group de Huawei, a pris la parole. Ce dernier rappelle que « la sécurité est le plus grand luxe ! Nous nous efforçons toujours d’atteindre les plus hauts standards de qualité et de sécurité ». Et surtout, il en profite pour rappeler concrètement ce que met en place son entreprise pour y arriver.

Une conception particulière

Il explique que toutes les voitures électriques qui dont appel à HarmonyOS, fourni par Huawei bénéficient d’un système de verrouillage des portes à quatre niveaux. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Concrètement, Yu Chengdong indique que la technologie de sa société duplique (c’est la redondance) tous les systèmes critiques liés au verrouillage des poignées. Ils sont positionnés dans des emplacements protégés, avec une ligne de sécurité dédiée à la réception des signaux de collision. Ce qui permet de s’assurer que les poignées ne seront jamais bloquées selon Huawei.

Le porte-parole de l’entreprise explique que « notre conception de serrure de porte à quatre niveaux démontre son importance dans les moments critiques. L’accès d’urgence au véhicule est essentiel ». Avec ce dispositif, tous les circuits d’alimentation, de même que les récepteurs de signaux de collision et les modules de commande sont dupliqués. Un peu comme ce qui se fait dans les avions de ligne par exemple. En cas de défaillance d’un système, l’autre peut donc prendre le relai, notamment en cas de choc très important dans le cas des autos de Huawei.

Crédit : Aito

Mais ce n’est pas tout, car il rappelle aussi que la firme conçoit aussi des protections structurelles autour de la batterie. Le but ? Eviter que cette dernière ne prenne feu, tout simplement. D’ailleurs, le gouvernement chinois va aussi mettre en place une norme allant dans ce sens, qui entrera en vigueur dès juillet 2026. Tout ce système redondant est notamment présent sur l’Aito M8, comme l’avait montré une vidéo publiée par l’entreprise dès le mois de juillet 2025.


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