C’est vraiment dommage : voici la berline électrique de 650 ch que la France n’aura pas

 
Hyundai dévoile l’Ioniq 6 N, une berline électrique de 650 chevaux capable du 0-100 km/h en 3,2 secondes. Problème : comme beaucoup de modèles récents de la marque, elle ne sera pas commercialisée en France.

Hyundai vient de dévoiler l’Ioniq 6 N au Festival de Goodwood, et c’est un sacré morceau. Cette berline électrique survitaminée développe jusqu’à 650 chevaux, abat le 0-100 km/h en 3,2 secondes et peut même simuler une boîte de vitesses pour faire plaisir aux nostalgiques. Le problème ? Comme pour beaucoup de modèles Hyundai récents, la France risque de passer à côté de cette fusée électrique.

L’Ioniq 6 N reprend la mécanique éprouvée de sa petite sœur, l’Ioniq 5 N. Deux moteurs électriques, un par essieu, pour 605 chevaux en temps normal et 650 chevaux avec le mode “N Grin Boost” activé pendant 10 secondes. De quoi vous plaquer au fond du siège avec un 0-100 km/h expédié en 3,2 secondes, soit un poil plus rapide que l’Ioniq 5 N.

La vitesse de pointe grimpe à 257 km/h, et l’autonomie s’améliore légèrement avec 469 km en cycle WLTP, soit 21 km de plus que l’Ioniq 5 N. La batterie de 84 kWh profite toujours de l’architecture 800V qui permet une recharge ultrarapide : 10 à 80% en 18 minutes sur une borne 350 kW.

Hyundai a aussi travaillé sur l’aérodynamisme avec ce restylage. Face avant redessinée, optiques principales cachées, nouveau becquet… La berline coréenne était déjà la plus profilée du marché, elle le devient encore plus.

Les gadgets qui simulent l’essence

Hyundai pousse le vice avec ses “N e-Shift” qui simulent une boîte 8 rapports à double embrayage. Complètement artificiel, mais l’idée c’est de retrouver les sensations d’une vraie sportive thermique. Les vitesses sont même synchronisées avec l’éclairage ambiant pour qu’on “voie” les changements de rapport.

Le mode drift est au programme, avec un optimiseur de glisse et une gestion du couple réglable sur 11 niveaux. Un bouton au volant ajoute 10 secondes de boost supplémentaire quand on veut doubler. Sans oublier le générateur de sons “N Active Sound+” qui balance des bruits de moteur par les haut-parleurs.

C’est du pur marketing, mais Hyundai assume complètement cette approche. L’idée : garder l’émotion de la conduite sportive même en électrique. Ça peut paraître ridicule, mais les amateurs de l’Ioniq 5 N semblent apprécier ces gadgets.

Design plus radical pour la version N

Visuellement, l’Ioniq 6 N se démarque nettement de la version de base. Appendices aérodynamiques, jantes spécifiques, boucliers plus agressifs…

L’ensemble reste élégant tout en affichant clairement ses intentions sportives.
L’habitacle conserve la même architecture avec la grande dalle numérique qui regroupe instrumentation et multimédia. Pas de révolution, mais la finition N apporte probablement des sièges et des détails spécifiques qu’Hyundai n’a pas encore détaillés.

Cette Ioniq 6 devient officiellement le modèle le plus puissant de l’histoire de Hyundai. Une sacrée évolution pour une marque qui vendait encore des petites citadines pas franchement excitantes il y a quelques années.

La France encore laissée sur le carreau
Le plus frustrant dans cette annonce, c’est qu’on ne devrait pas voir cette Ioniq 6 N en France. Ni même la version restylée classique d’ailleurs. Hyundai a largement réduit son catalogue français ces dernières années, se concentrant sur quelques modèles seulement.

Les raisons sont multiples : coûts d’homologation, volumes de vente insuffisants, stratégie commerciale… Au final, les français devront se contenter de regarder les essais sur YouTube en attendant qu’Hyundai change d’avis.

C’est d’autant plus dommage que l’Ioniq 6 classique était déjà un excellent produit, avec son aérodynamisme record et ses qualités routières. La version N aurait pu séduire les amateurs de berlines sportives électriques, un segment encore confidentiel en France.


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