Après la R5, Renault pourrait faire revivre une autre de ses icônes en voiture électrique

 

Le Renault Espace, même s'il continue d'être proposé dans la gamme du constructeur au losange, a perdu de son ADN en devenant une sorte de grand SUV sept places. Plus stylé, mais rudement moins pratique que ses aînés, Renault pourrait bien faire machine arrière prochainement et faire renaître son modèle comme un vrai monospace.

Renault 5 E -Tech Electric // Source : Renault

Le Renault Espace de sixième génération a récemment été présenté et commercialisé. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une version rallongée du Renault Austral. Il singe également la gamme de motorisations de son petit frère, avec de l’essence, du diesel et de l’hybride. L’Espace n’a pas encore entamé sa mue électrique, et ce n’est pas sous cette sixième génération qu’il le fera.

Selon les informations recueillies par les journalistes britanniques d’Autocar, Renault serait tenté de refaire le coup de la R5 E-Tech. Comment ? Tout simplement en utilisant la botte secrète de son patron, Luca de Meo, en jouant à fond la carte du néo-rétro, une recette qui a déjà fonctionné (et qui fonctionne toujours) avec la Fiat 500 que le dirigeant de la firme au losange avait relancé en 2007 quand il était alors à la tête du constructeur italien.

Le concept-car de la futur Renault Twingo électrique // Source : Renault

Il a refait la même chose avec la Renault 5 E-Tech et, sans trop s’avancer au vu des premiers retours, cette voiture s’annonce déjà être un succès retentissant. Et la marque française compte bien tirer sur la corde le plus possible, en témoigne le revival de la 4 L en électrique d’ici les prochains mois, ou encore celui de la Twingo en 2026, une voiture électrique promise sous les 20 000 euros.

Un nouveau modèle électrique sept places dans les cartons

Renault pourrait donc refaire renaître l’Espace, mais en s’inspirant de la première génération et non des deux dernières qui naviguaient entre deux eaux, entre SUV et monospace. Ce modèle pourrait ainsi être assez fidèle à l’Espace original de 1984 et pour cela, le véhicule pourrait reposer sur la plateforme Ampr Medium.

Olivier Brosse, le directeur du développement ingénierie chez Renault a ainsi déclaré aux journalistes britanniques qu’une résurrection de l’Espace était « quelque chose que nous envisageons. Techniquement, je pense que c’est possible, mais après cela, nous devrons déterminer si un monospace serait bien accueilli par les clients européens. »

Le Renault Espace de 1984 // Source : NetCarShow.com

Le segment des véhicules électriques sept places pourrait donc bientôt compter sur un nouveau venu, et non des moindres, et pourrait rivaliser avec les Kia EV9, Volkswagen ID.Buzz et autre futur Hyundai Ioniq 7.

Un Renault Espace sur les mêmes bases que le Nissan Ariya ?

Olivier Brosse a cependant tenu à souligner qu’un monospace électrique poserait des défis techniques, notamment parce qu’il s’agira inévitablement d’un véhicule lourd compte tenu de son segment et du fait qu’il soit électrique. « Je pense que l’un des problèmes techniques que nous avons est qu’une fois que la voiture dépasse 2,0 à 2,2 tonnes, d’un point de vue technique, il est obligatoire que la voiture soit une propulsion. » 

L’ingénieur a précisé que le Nissan Ariya donne déjà de sérieux indices sur ce que peut supporter la plateforme Ampr Medium, tout en assurant que la flexibilité de l’architecture signifie que les contraintes techniques ne sont pas nécessairement un obstacle à l’expansion du portefeuille de Renault électriques dans de nouveaux segments.

Le Nissan Ariya, dans sa version quatre roues motrices, pourrait inspirer Renault // Source : Nissan

Toutefois, si le futur Espace repose sur la plateforme Ampr Medium, compte tenu du poids d’un tel engin, les ingénieurs devront l’adapter et passer le moteur électrique à l’arrière et non plus à l’avant comme c’est le cas actuellement sur les Ariya d’entrée de gamme. Renault pourrait aussi privilégier l’option avec deux moteurs électriques, comme le SUV japonais dans sa version e-Force, ce qui limiterait les coûts pour modifier la plateforme, mais rendrait l’Espace aussi plus cher s’il était d’emblée livré avec quatre roues motrices.

N’oublions pas que le Nissan Ariya servira aussi comme « base » au développement d’un autre modèle du groupe Renault, à savoir le futur SUV électrique de chez Alpine qui sera lancé l’année prochaine.


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