Samsung menacé ? Les conséquences des dernières restrictions américaines sur ses usines en Chine

Une récente restriction américaine rend plus difficile le renouvellement ou l’expansion des usines de semi-conducteurs de Samsung en Chine. Cette mesure, motivée par la guerre commerciale que livre Washington à Pékin, a déjà des conséquences économiques.

Les actions de Samsung ont en effet reculé de 3 % selon Reuters. SK Hynix, un autre fabricant de puces sud-coréen également visé par les nouvelles restrictions, accuse une chute similaire, à hauteur de 4,8 %.

Comme le rappelle l’agence de presse, Samsung et SK Hynix dominent à eux deux la production mondiale des puces mémoire qu’on retrouve dans les smartphones, les ordinateurs ou les data centers.

SK Hynix est plus en danger que Samsung

Or, les volumes de production de leurs usines en Chine sont loin d’être anecdotiques. On estime ainsi que 30 à 40 % des puces DRAM et NAND de SK Hynix y sont fabriquées.

C’est en réalité cette firme, moins connue du grand public, qui est la plus touchée par cette mesure des États-Unis. De son côté, Samsung dépend moins de ses sites chinois, notamment car l’intégralité de ses puces DRAM plus sophistiquées sont produites ailleurs dans le monde. Néanmoins, environ un tiers de ses puces NAND restent fabriquées en Chine.

Une histoire de licences

Pour rappel, Samsung et SK Hynix ont désormais l’obligation de demander des licences spéciales pour acheter du matériel issu de technologie américaine à destination de leurs usines en Chine. Cette restriction s’appliquera dans 120 jours et d’aucuns craignent que cela perturbe significativement la stabilité de la chaîne d’approvisionnement.

Le gouvernement sud-coréen a notamment tenté d’alerter et de sensibiliser les autorités étasuniennes.