Cet été j’ai pu allier l’utile à l’agréable. Skoda m’a proposé un prêt d’un véhicule 100 % électrique pour une longue durée. J’ai donc choisi l’Elroq 60, le coeur de gamme du constructeur pour m’accompagner dans mon quotidien durant deux semaines.
Pendant les vacances, les occasions de se déplacer sont plus importantes. C’est alors un excellent moyen d’essayer les véhicules de manière plus poussée et de découvrir la vie en voiture électrique. Pour l’occasion, j’ai pu avoir un Skoda Elroq 60.
Cette version est certainement l’une des plus intéressantes dans la gamme du SUV Skoda, offrant un bon compromis entre polyvalence et prix. Une expérience longue durée qui a confirmé le premier avis que j’avais émis lors de notre premier essai du Skoda Elroq fin 2024.
Fiche technique
| Modèle | Skoda Elroq |
|---|---|
| Catégorie | SUV |
| Puissance (chevaux) | 285 chevaux |
| 0 à 100km/h | 6 s |
| Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
| Vitesse max | 180 km/h |
| Taille de l’écran principal | 13 pouces |
| Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
| Longueur | 4,488 m |
| Essayez-la | Fiche produit Voir l’essai |
Extérieur : simple mais efficace
Le Skoda Elroq est le plus petit des SUV électriques de Skoda en attendant l’Epiq. Mais il n’a rien de vraiment compact : avec 4,49 m de long, il s’agit déjà d’un véhicule familial comme Skoda sait bien les faire. Plus petit que l’Enyaq, il n’en est pas moins intéressant. L’espace à bord est remarquable, l’habitacle chaleureux, et le coffre atteint 470 litres.
La version prêtée par Skoda est vraiment un milieu de gamme. Outre la motorisation, l’exemplaire présenté ici en photo est une finition Plus. Elle n’est pas la plus sexy avec ses passages de roues en plastique noir et ses jantes de 19 pouces Prometheus (en option), mais a le mérite d’offrir une voiture au style assez moderne et discret, surtout dans cette couleur Blanc Lune Métallisée.
Au final, cette version est plus proche de celle représentant la majorité des ventes. Lors des essais organisés pour la presse, les constructeurs nous mettent à disposition les versions les mieux équipées, configurées et optionnées. Et c’est normal, ce sont les configurations les plus séduisantes.
Mais au moment de l’achat par un particulier, la réalité du prix vient s’ajouter, s’orientant souvent vers des finitions intermédiaires au style moins aguicheur, mais restant bien équipées comme cette finition Plus.
Intérieur : accueillant et pratique
Bien que cette finition Plus ne soit pas la plus haut de gamme, elle était équipée de l’ambiance intérieure optionnelle nommée Lodge. Et c’est clairement l’un des meilleurs choix pour le Skoda Elroq.
Le constructeur tchèque a fait le choix de proposer un intérieur clair mêlant du gris clair, du gris foncé sur les sièges, le tableau de bord et les panneaux de portes, ainsi que des touches orange sur les ceintures et les surpiqûres. Un mélange de couleurs atypiques mais chaleureux, venant apporter une touche de luminosité et de gaieté bienvenue à l’habitacle de ce SUV.
On peut en revanche regretter le design à deux branches du volant dans cette finition et l’absence de hayon électrique ou de pompe à chaleur (en option).
Toutefois, on apprécie la climatisation bi-zone, le chargeur de smartphone par induction, la réplication du smartphone sans fil, les sièges chauffants en hiver, ou encore l’accès, le démarrage et la fermeture mains libres.
Je l’ai déjà évoqué : le coffre de ce Skoda Elroq offre 470 litres de chargement avec la banquette relevée, et beaucoup plus une fois la banquette arrière couchée. Le volume atteint 1 580 litres, ce qui est suffisant pour mettre mon vélo dans le coffre sans démonter les roues. Ce qui a été très pratique dans ma préparation avant l’Étape du Tour, événement pour lequel Skoda est partenaire majoritaire.

Aussi, Skoda a toujours ses astuces Simply Clever. Pour la première fois, le parapluie dans la portière m’a servi contre une pluie diluvienne à Albertville. Sans lui, j’aurais été complètement trempé pour aller chercher mon dossard la veille de la course. Finalement, ce parapluie, que l’on mentionne dans chaque essai et qui peut passer pour un détail anodin, ne l’est pas.
Certes, vous me direz qu’il est facile de glisser un parapluie dans n’importe quelle voiture, et vous avez raison, mais combien de fois le fait-on réellement ? Ce n’est qu’en cas de besoin pressant qu’on se dit qu’il aurait bien fallu penser à mettre un parapluie dans l’auto. Au moins, ici, Skoda y a pensé pour vous.

Néanmoins, cette finition Clever n’a pas en série l’une des astuces mises en avant par Skoda au lancement du modèle, à savoir le filet sous la plage arrière pour ranger le câble de charge AC. Dommage, car le câble a eu tendance à se balader dans le coffre durant toute la durée de mon essai, et je n’ai pas pu le glisser dans le frunk, pour la simple et bonne raison que l’Elroq n’a pas de coffre avant…
Malgré ce petit manque, au sujet de la vie à bord, le Skoda Elroq reste un exemple : il ne manque pas de rangement, les places arrière sont largement assez spacieuses pour des adultes, et le coffre est généreux, même si un Renault Scénic E-Tech fait mieux avec 545 litres.
Infodivertissement : grand et fluide
Cette version du Skoda Elroq est équipée du grand écran de 15 pouces avec le système infodivertissement MIB4 que l’on retrouve maintenant dans la majorité des véhicules du groupe Volkswagen.
A force, je commence à bien connaitre le système d’infodivertissement, j’ai donc tendance à dire qu’il est simple et fluide mais il faut aussi reconnaitre que le système m’est familier et que j’ai l’habitude de passer d’un software a un autre.
Si ce n’est pas votre cas, les premiers instants seront peut être plus délicats mais rien d’insurmontable. Skoda a pensé a mettre des raccourcis physique sous l’écran, des commandes tactiles pour régler rapidement la climatisation ou encore des raccourcis paramétrable selon vos préférences sur l’écran directement.
Le système de navigation propose un planificateur d’itinéraire intelligent capable de vous guider tout le long du trajet avec des optimisé grâce au préconditionnement de la batterie.
La connectivité avec son smartphone est simple, l’Elroq propose Apple CarPlay et Android Auto en sans fil. Il suffit de configurer une fois la connexion pour avoir la connexion s’établissant automatiquement à chaque démarrage presque instantanément.
Aides à la conduite
Cette finition Clever s’équipe du Travel Assist. En d’autres termes, la voiture combine assistance de maintien dans la voie, régulateur de vitesse adaptatif et détecteurs d’angles morts pour vous aider dans la conduite, principalement utile sur autoroute. Ce qui permet d’avoir une conduite semi-autonome de niveau 2.
Sur les routes secondaires, le régulateur a une dimension prédictive qui permet d’adapter la vitesse de circulation au prochain virage. Toutefois, cette fonction a tendance à vous faire ralentir plus que nécessaire. Alors, effectivement, mieux vaut trop que pas assez, mais lorsque l’on connaît bien la route, on a tendance à désactiver cette fonctionnalité.
Car la plupart des aides à la conduite sont paramétrables. Vous souhaitez seulement le régulateur de vitesse adaptatif et non prédictif ? Pas de problème : deux simples pressions sur une touche du volant et vous pouvez passer de l’un à l’autre. Il est aussi possible d’avoir un simple régulateur sans notion de distance. Pareil si vous préférez simplement le limiteur de vitesse ou que vous trouvez insupportables les alertes de dépassement de limitation de vitesse.
Durant l’essai, j’ai aussi apprécié la caméra de recul et l’arrêt automatique de la marche arrière lorsque l’on approche d’un obstacle. Tout ceci vient faciliter les manœuvres de l’Elroq, déjà rendues assez aisées grâce à un rayon de braquage surprenant pour la taille du véhicule. Pour terminer sur les aides à la conduite, il embarque bien évidemment toute la panoplie rendue nécessaire par la norme GSR II.
Conduite : confortable, rassurant et polyvalent
Ce qui nous importe dans ce retour d’expérience est davantage la motorisation. Plutôt que le style, qui reste un élément subjectif, la motorisation est un vrai point central de ces 2 000 km parcourus au volant de l’Elroq 60. Il s’agit donc d’un Skoda Elroq équipé d’une batterie de 63 kWh avec un moteur sur le train arrière de 204 chevaux.
L’ensemble permet à Skoda d’annoncer une autonomie en cycle mixte WLTP de 427 km. Ce qui laisse comprendre que la consommation WLTP de l’Elroq est faible : elle est annoncée à 15,8 kWh/100 km pour notre version.

Accueillant, moderne et efficient, sur le papier le Skoda Elroq a tout pour plaire. On a eu 2 000 km dans diverses conditions pour vérifier si, effectivement, c’est un bon choix.
Sur la route, le Skoda Elroq 60 reprend les qualités communes à l’ensemble de la gamme. On pense notamment à sa bonne insonorisation, même sur autoroute, laissant passer peu de bruit d’air et de roulement (merci le Cx de 0,26), mais aussi à son rayon de braquage très réduit, pratique en ville et pour se stationner, ainsi qu’à son ergonomie rapide à prendre en main.
Cette version Elroq 60 propose 204 chevaux, c’est suffisant pour permettre à ce SUV familial d’atteindre 100 km/h en 8 secondes. Si vous cherchez une version plus performante, il faut s’orienter vers l’Elroq RS, avec un 0 à 100 km/h mesuré en 5,4 secondes. Mais cette version Elroq 60 se montre déjà vive : les reprises sont bonnes, tout comme les accélérations. Je n’ai jamais eu besoin de sortir la longue-vue pour doubler, même sur des routes de montagne.
La vitesse de pointe est atteinte à 165 km/h, ce qui n’est pas exceptionnel pour cette puissance, mais évite de perdre son permis sur autoroute.

Bien que l’Elroq soit très maniable en ville, notamment avec son rayon de braquage court, on remarque qu’il ne propose pas de freinage « One-Pedal ». Dommage, cela permettrait d’adopter une conduite encore plus efficiente sans avoir à utiliser la pédale de frein en ville pour s’arrêter.
Pour vous partager mon expérience, j’ai réalisé avec cet essai qu’un Elroq 60 serait amplement suffisant pour mon usage. Utilisant peu la voiture la semaine, ou seulement pour des trajets courts, le week-end pour me rendre à des compétitions cyclistes dans un rayon maximum de 150 km, sauf cas très particulier. L’aller-retour est réalisable sans charger, ou avec simplement un très court arrêt.
Et la taille du coffre ainsi que l’habitabilité sont amplement suffisantes pour charger un vélo et des bagages, sans hésiter à prendre une seconde paire de roues ou à faire un sac avec ses tenues de sport et un autre pour les tenues civiles.
Lors des longs trajet, une autonomie de plus de 400 km et une recharge en 25 minutes permet amplement de traverser la France, voire même l’Europe, sans perdre trop de temps face à une batterie plus grande ou une voiture essence, comme nous l’avons déjà prouvé sur un Paris – Marseille.
Au final, après avoir fait deux semaines et plus de 2 000 km en Skoda Elroq, j’avoue avoir eu un petit pincement au cœur en le rendant. Une version 85 aurait été plus confortable pour mes trajets autoroutiers.
Surtout que cette version 60 est très confortable, le système audio d’entrée de gamme sonne déjà juste, l’écran de 15 pouces est agréable à l’usage, et les raccourcis physiques sont utiles pour les fonctions les plus utilisées.
Tout n’est pas rose pour autant : il lui manque un frunk à l’avant, ce qui est surprenant lorsque l’on connaît l’architecture propulsion de l’Elroq. Cette version d’essai n’avait pas de radar de stationnement avant, ce qui peut manquer en usage urbain.
Batteries et autonomies
Pour ce qui est de la batterie, nous avions ici un accumulateur d’énergie de 63 kWh brut, soit 59 kWh utiles. L’autonomie WLTP en cycle mixte annoncée est de 427 km. C’est ce qu’affiche la voiture lorsque la charge est totale et sans l’usage de la climatisation, sinon l’estimation de l’autonomie est plus pessimiste.
Sur des routes départementales, en adoptant une conduite douce, nous avons réussi à parcourir un peu plus que les 427 km annoncés, malgré le dénivelé de certains parcours. Il a fallu bien user du freinage régénératif pour réduire la consommation. D’ailleurs comme la plupart des électriques du groupe Volkswagen, le touché de pédale de frein est un peu spongieux.
Sur autoroute, nous avons relevé une autonomie légèrement supérieure à 300 km, contenant la consommation autour de 18 kWh/100 km, ce qui est plutôt correct pour un SUV approchant 4,50 m. Je dois avouer préférer réduire ma vitesse à 120 km/h et charger moins que de rouler à 130 km/h et charger plus. Généralement, le temps perdu est infime et on s’y retrouve économiquement en consommant moins d’électricité.
Pour aller plus loin
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Mais pour les gros rouleurs, roulez à 130 km/h en voiture électrique sera toujours plus rapide que rouler à plus faible allure, comme nous l’avons déjà démontré à plusieurs reprises.

En parlant d’arrêt ravitaillement, l’Elroq 60 charge à une puissance de 165 kW, permettant de passer peu de temps au chargeur. Nous avons relevé 25 minutes pour passer de 10 à 80 %, et repartir pour 250 km de route avant la prochaine charge. De toute manière, il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures.
Ce n’est pas la meilleure de la gamme pour faire de l’autoroute, mais l’Elroq s’envisage sérieusement si les longs trajets ne sont qu’occasionnels dans votre usage. Il profite même d’un planificateur d’itinéraires vous aidant lors des longs trajets et réduisant le stress.
En théorie, vous pouvez foncer sans vous inquiéter de l’autonomie : le système vous préviendra qu’il faut charger avant qu’il ne soit trop tard, mais veillez à être vigilant tout de même.

Prix et disponibilité
L’Elroq 60 débute à partir de 36 960 euros en finition Element. Cette version est éligible au bonus écologique jusqu’à 4 200 euros.
On peut citer en concurrents les Renault Scénic E-Tech, à partir de 41 990 euros, mais avec une autonomie supérieure, ou encore le Peugeot E-3008, à partir de 43 590 euros, avec une batterie beaucoup plus grande. Skoda fait le pari d’économiser du coût de production avec une plus petite batterie, tout en gardant une voiture polyvalente.
Ce qui démontre le bon placement de prix du Skoda Elroq. On est ici en présence d’un SUV électrique pensé pour les familles, spacieux, habitable et confortable. Le Skoda Elroq bénéficie d’une gamme au tarif bien placé. On comprend mieux ses bons résultats de vente : l’Elroq est la 8ème voiture électrique la plus vendue en Europe au cours du premier semestre 2025 et sur la 3ème marche du podium en août, juste derrière les Tesla Model Y et Model 3.
Notre version d’essai, en finition Plus, est vendue à partir de 40 570 euros. Elle est elle aussi éligible au bonus écologique. Pour avoir la version Elroq 85, il faut ajouter 3 880 euros au prix de l’Elroq 60 (à finition équivalente).
Le supplément n’est pas inintéressant : cette batterie plus grande permet d’augmenter l’autonomie de presque 150 km. Si vous envisagez de faire régulièrement de longs trajets, ce supplément est à mettre lors de l’achat de votre voiture.





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