
Tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne en ce qui concerne l’électrification. Si certains sont encore en retard, d’autres sont en revanche déjà bien avancés. C’est notamment le cas de Peugeot, qui propose une gamme complète. Celle-ci va de la e-208 à la e-5008 en passant par les e-308 et autres e-408. Bref, il y en a pour tous les goûts, d’autant plus que le constructeur a aussi électrifié ses utilitaires. D’ailleurs, ce dernier s’en sort plutôt bien, avec des modèles bien placés dans le top 10 des ventes depuis le début de l’année.

Il y a deux ans, et plus précisément en juin 2023, la firme au lion levait le voile sur la 3ᵉ génération de sa 3008. Celle-ci marquait le passage pour la toute première fois du SUV à l’électrique. Au départ, seule la version d’entrée de gamme forte de 210 chevaux et dotée d’une architecture traction avait été lancée, avant d’être épaulée par la variante à grande batterie. Celle-ci offre une autonomie très généreuse d’environ 700 kilomètres. Et voilà que le catalogue s’est récemment encore enrichi.
C’est en effet en février 2025 que Peugeot a présenté la nouvelle version à transmission intégrale de sa e-3008. Une motorisation dont profite également sa cousine, la e-5008. Celle-ci se distingue par ses deux moteurs, qui offrent une puissance en hausse. Et nous vous proposons de découvrir notre avis à son volant dans notre essai complet ci dessous !
Fiche technique
Modèle | Peugeot E-3008 Dual Motor |
---|---|
Dimensions | 4,54 m x 1,895 m x 1,64 m |
Puissance (chevaux) | 325 chevaux |
0 à 100km/h | 6,0 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 180 km/h |
Taille de l’écran principal | 21 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 53990 euros |
Essayez-la | Fiche produit |
Cet essai a été réalisé dans le cadre d’un voyage presse organisé par la marque.
Design : rien de nouveau sous le soleil
Lors de sa révélation en septembre 2023, que nous avions couvert, la nouvelle génération de la Peugeot e-3008 marquait une véritable rupture esthétique avec l’ancienne. Pour mémoire, celle-ci avait été lancée en 2016, et elle affichait déjà un style pour le moins original. La 3ᵉ mouture du SUV électrique reste toujours très original, mais avait opté pour un dessin bien différent. Qu’en est-il de cette nouvelle déclinaison plus performante ? Et bien rien ne change concernant son style.

À vrai dire, la seule manière de reconnaître cette version sera donc de jeter un œil au badge à l’arrière. Car au premier coup d’œil, le design reste strictement inchangé. En fait, les seules différences seront entre les différents niveaux de finition proposés. Mais au départ, les clients pourront simplement opter pour la série spéciale de lancement First Edition. La face avant est la même sur la version 4X4.
Nous retrouvons la calandre pleine au design très moderne, qui s’intègre parfaitement avec le reste du bouclier. Composée de dizaines de petites facettes, elle est complétée par des feux verticaux qui s’inspirent des griffes des lions. Plus bas, le pare-chocs est assez proéminent et ouvert pour refroidir tout de même un peu la mécanique. Le capot est nervuré et complété par un fin bandeau noir qui indique le nom du modèle. Les dimensions restent identiques, avec une longueur de 4,54 mètres pour 1,89 mètre de large et 1,64 mètre de haut.

Le Cx (coefficient de traînée) reste le même que sur les autres versions, affiché à 0,28. À titre de comparaison, la Tesla Model Y atteint les 0,23, ce qui en fait un des plus bas de la catégorie. De profil, la Peugeot e-3008 conserve sa ligne de toit inclinée qui lui donne des airs de coupé. Et vous verrez que cela ne pénalise pas vraiment les passagers à l’arrière. Enfin, la poupe reste très torturée, avec un petit becquet et un bouclier proéminent. Le nom de la marque est inscrit en toutes lettres à la place du logo.
Habitabilité : un intérieur inchangé, mais un peu décevant
Vous l’avez vu, il n’y a pas grand-chose qui change réellement au niveau de la carrosserie cette nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor. Et c’est également le cas à bord, ce qui est somme toute pas vraiment étonnant.
Nous retrouvons la présentation que l’on connaît déjà très bien, et que nous avions pu mettre à l’épreuve dans un précédent essai. Cette dernière fait toujours appel au fameux i-Cockpit inauguré par la marque française sur la première génération de la 208. Celui-ci a cependant fortement évolué au fil des années, et en voici la dernière version.

Elle se caractérise toujours par le trio petit volant, compteurs au dessus de ce dernier et écran central tactile. Mais l’ensemble a fortement été remanié sur le SUV électrique. Résultat, l’ensemble se veut très cossu, affichant une excellente qualité perçue et au toucher. On apprécie particulièrement la planche de bord recouverte de tissu, qui donne l’impression d’être dans un cocon cosy. Un sentiment également renforcé par la console centrale très haute, qui sépare le conducteur du passager. Celle-ci intègre un chargeur pour smartphone par induction et deux porte-gobelets.
En revanche, le commodo de la boîte de vitesse est sur la planche de bord. Ce qui nuit quelque peu à l’ergonomie, qui est assez moyenne dans cette nouvelle Peugeot e-3008. Les mélomanes seront ravis de retrouver un système audio Focal proposé en option, mais le confort reste quant à lui assez relatif. Et pour cause, l’habitabilité arrière est assez moyenne. Et ce malgré l’empattement de 2,74 mètres. Si la garde au toit est correcte, l’espace aux jambes est assez étroit, notamment en comparaison avec une Volkswagen ID.5 ou une Tesla Model Y.

Le volume de coffre est dans la moyenne du segment, avec un volume qui oscille entre 520 et 1 480 litres lorsque la banquette est rabattue. Dommage en revanche que la voiture soit dépourvue d’un frunk à l’avant, comme chez certaines de ses rivales.


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Il faut dire que la Peugeot e-3008 se revendique comme l’un des modèles les plus compacts de sa catégorie. Forcément, cela implique de faire quelques petits sacrifices, notamment sur l’espace à bord. À noter enfin que les sièges sont réglables électriquement sur la version de lancement First Edition. Ils sont aussi chauffants et massants de série.
Infodivertissement : rien de bien nouveau, mais des prestations correctes
La nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor conserve exactement la même présentation que le reste de la gamme. Ce qui est évidemment logique, car il n’y a en fait que la motorisation qui change. Le SUV électrique reprend aussi tout le système d’info-divertissement que l’on connaît depuis ses débuts. Celui-ci est conçu en interne par le constructeur, contrairement à Renault qui a opté pour les services d’Android Automotive. Les graphismes sont ici tout à fait dans l’air du temps, et l’ergonomie est plutôt bonne.

Heureusement, car le poste de conduite se passe ici de la plupart des boutons physiques, ce qui risque de pénaliser les voitures dans le futur. Quelques raccourcis, baptisés i-Toggles sont disponibles dans un autre petit écran, qui remplace les anciennes touches. Ces derniers, au nombre de dix, sont personnalisables en fonction des besoins du conducteur. À noter également que le SUV électrique est enfin équipé d’un planificateur d’itinéraire intégré dans l’écran tactile. Il est cependant accessible uniquement sur la finition GT.
Sinon, il faudra se contenter de l’application pour smartphones e-Routes. Petit bémol concernant le placement de l’écran, qui est selon nous un peu trop loin du conducteur. Ce qui n’est pas pratique pour les petits gabarits aux bras courts. Sur la finition la plus haute, ce dernier est accolé au combiné d’instrumentation numérique pour ne former qu’une grande dalle flottante de 21 pouces. L’ensemble est très clair et bien pensé, même si le volant devra être positionné bas pour ne pas cacher une petite partie de l’écran.

Bien sûr, nous retrouvons les incontournables Apple CarPlay et Android Auto tandis que la navigation fait partie de la dotation de série. Les mises à jour OTA (over the air) à distance sont aussi de la partie, comme c’est le cas depuis le lancement du SUV électrique. De plus, la nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor s’offre aussi les services de l’intelligence artificielle de ChatGPT, qui fait office d’assistant vocal. Plusieurs prises USB-C sont aussi disséminées dans le poste de conduite.
Aides à la conduite : la totale
Peugeot a procédé à une grande simplification de sa gamme au cours des dernières années. Résultat, il ne reste plus que deux niveaux de finition de la e-3008, à savoir Allure et GT. Comme évoqué un peu plus haut, la nouvelle déclinaison Dual Motor est également disponible en une série spéciale de lancement, baptisée First Edition. Cette dernière est basée sur la version GT coiffant le catalogue. Elle a logiquement le droit à toutes les aides à la conduite livrées de série sur cette dernière.

Et la dotation est déjà particulièrement généreuse, puisqu’elle inclut notamment le pack Safety Plus. Celui-ci intègre notamment le régulateur / limiteur de vitesse, la surveillance de l’attention du conducteur ainsi que l’alerte active de franchissement involontaire de ligne, entre autres. Car le freinage d’urgence automatique et la reconnaissance étendue des panneaux de signalisation sont aussi intégrés. Même chose pour le système Vision Park 1, qui se caractérise par une caméra de recul et l’aide au stationnement avant et arrière. Et ce n’est pas encore tout, car la finition First Edition est encore plus fournie.
Le constructeur tricolore n’a pas lésiné sur les équipements, afin de mettre l’eau à la bouche des clients potentiels. Le SUV électrique est aussi livré de série dans cette version avec le pack 360° Vision et Drive Assist Plus. Si ces termes vous paraissent barbares, rassurez-vous, il n’en n’est rien. Concrètement, derrière ces noms se cachent notamment la vision à 360 degrés avec quatre caméras HD et la détection de trafic arrière. La conduite semi-autonome de niveau 2 fait aussi partie de ce pack.

Mais nous n’avons pas eu le temps de pouvoir l’essayer durant notre rapide prise en mains. Cependant, nous avions déjà pu rapidement tester ce dispositif lors d’un précédent essai, et nous avions été globalement convaincus.
À noter que la Peugeot e-3008 a aussi le droit au système de dépassement semi-automatique, lui permettant de changer de voie seule. Un essai plus long nous permettra de mieux expérimenter cette technologie, qui se démocratise de plus en plus. Plusieurs constructeurs la proposent désormais, dont Tesla ainsi que Mercedes à l’heure actuelle en Europe.
Conduite : du confort, mais plus de dynamisme
La nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor a toujours le droit à la plateforme STLA Medium, que l’on connaît déjà bien. Cette dernière a d’ailleurs été inaugurée sur le SUV électrique, et devrait équiper pas moins de 15 modèles du groupe Stellantis au cours des prochaines années. C’est aujourd’hui déjà le cas de la e-5008, de l’Opel Grandland et du nouveau Citroën ë-C5 Aircross. Cette base technique est compatible avec plusieurs types de motorisations, mais elle est particulièrement conçue pour l’électrique, avec un ou deux moteurs.

Un second bloc a été ajouté sur l’essieu arrière, en plus de celui déjà présent à l’avant. Résultat, la voiture a désormais le droit à une transmission intégrale, une grande première sur un modèle électrique de la marque tricolore. Et forcément, cela se traduit par une nette augmentation de la puissance, qui passe désormais à 325 chevaux. Pour mémoire, le modèle d’entrée de gamme culmine à « seulement » 210 chevaux. Le couple est quant à lui de 343 Nm à l’avant et 166 Nm à l’arrière.
De quoi réaliser le 0 à 100 km/h en 6 secondes seulement, tandis que la vitesse est bridée à 180 km/h. Un travail particulier a été réalisé sur les trains roulants et notamment les suspensions de cette version, afin de compenser le poids en hausse. Le SUV affiche désormais 2 262 kilos sur la balance, contre 2 108 kilos pour l’entrée de gamme à batterie identique. Cela se ressent un peu en conduite dynamique, mais sans que cela ne soit réellement handicapant. D’ailleurs, le mode Sport a également été retravaillé par les ingénieurs de la marque, afin de devenir encore plus dynamique.

Les accélérations sont un peu plus franches, et ce fut un vrai plaisir de le tester sur les routes sinueuses de la Forêt Noire, en Allemagne. Le confort est cependant toujours de mise au volant du SUV électrique. Les suspensions restent souples, mais la prise de roulis demeure maîtrisée. On retrouve donc le comportement et le toucher de route cher à Peugeot, avec une touche de souplesse bienvenue. En somme, le comportement est très polyvalent, et cette e-3008 se montre à la fois dynamique et rassurante. On apprécie également l’insonorisation très réussie, notamment sur les voies rapides.
Autonomie, batterie et recharge
Si la nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor voit sa puissance grimper considérablement, il n’y a en revanche pas de grande nouveauté concernant sa batterie. Cette nouvelle version n’a pas le droit à la plus grande version de 96,9 kWh qui équipe la variante Long Range. Pour mémoire, celle-ci peut atteindre les 700 kilomètres en une seule charge. Notre modèle d’essai devra quant à lui se contenter d’un accumulateur d’une capacité de 73 kWh, repris de la version d’entrée de gamme.

Celui-ci fait appel à la chimie NMC (nickel – manganèse – cobalt), tandis que le groupe Stellantis commence à se tourner vers le LFP (lithium – fer – phosphate), moins onéreux. Cependant, la technologie utilisée sur le SUV électrique possède l’avantage d’offrir une plus grande densité énergétique. La e-3008 à transmission intégrale affiche une autonomie de 485 kilomètres en cycle mixte selon l’homologation européenne WLTP. C’est suffisant pour rassurer les automobilistes, mais nous aurions aimé un peu plus tout de même. Surtout en comparant avec la Tesla Model Y Dual Motor, qui atteint les 586 kilomètres avec une batterie assez similaire.
En usage purement urbain, notre modèle d’essai peut rouler environ 593 kilomètres. Cependant, il faut garder à l’esprit que le SUV tricolore est surtout conçu pour être un modèle polyvalent, fait aussi pour les longs trajets à grande vitesse. Et qu’en est-il de la recharge. Celle-ci est plutôt correcte, puisqu’il faut compter 30 minutes pour passer de 20 à 80 %, à une puissance de 160 kW en courant continu. En courant alternatif, la voiture est livrée avec un chargeur embarqué de 11 kW et il faut alors 4h30 environ pour remplir la batterie sur une wallbox à domicile.

À noter que la pompe à chaleur n’est pas livrée de série sur la Peugeot e-3008, mais qu’elle est proposée en option à 800 euros. Il faut se rappeler que celle-ci n’a réellement d’utilité que sur les longs trajets.
Le SUV électrique a aussi le droit au freinage régénératif réglable via les palettes installées derrière le volant, avec trois niveaux différents. Cependant, le véhicule ne va pas jusqu’à l’arrêt complet, contrairement à certains de ses rivaux, dont le Nissan Ariya ou le Renault Scénic E-Tech dans quelques semaines, qui ont le droit à la conduite à une pédale.
Prix, concurrence et disponibilité
La nouvelle Peugeot e-3008 Dual Motor est d’ores et déjà disponible à la commande, à partir de 53 990 euros dans sa finition First Edition. Un tarif assez salé, alors que la version d’entrée de gamme est affichée à 44 990 euros, même si Peugeot promet des versions plus « accessibles » ultérieurement.
Ce prix ne permet plus au SUV électrique d’être éligible au bonus écologique, réservé aux autos sous la barre des 47 000 euros. Néanmoins, cette nouvelle déclinaison est nettement mieux équipée. Et surtout, elle a le droit à une puissance de 325 chevaux tandis que l’autonomie est annoncée à 485 kilomètres.

Notre modèle d’essai fait son arrivée sur un marché des SUV électriques 4×4. Un segment très concurrentiel, face notamment à la Tesla Model Y Dual Motor. Cette dernière démarre à partir de 52 990 euros et peut parcourir jusqu’à 586 kilomètres en une seule charge.
Mais ce n’est pas tout, car le SUV tricolore chasse aussi sur les terres de la Volkswagen ID.4 4Motion, dont le ticket d’entrée est annoncé à 47 990 euros. Un prix qui ne lui donne pas le droit à l’aide du gouvernement. Cette version revendique une puissance de 286 chevaux et peut parcourir jusqu’à 531 kilomètres en une seule charge. Son cousin, le Skoda Enyaq 85X, promet 544 km d’autonomie avec la même motorisation que le VW, pour 49 130 euros minimum.

Chez Stellantis, le tout nouveau Jeep Compass reprendra cette motorisation 4×4, chose dont pourrait ne pas profiter le nouveau Citroën ë-C5 Aircross, lui aussi tout juste dévoilé. Il faudra cependant patienter encore un peu avant de connaître leurs gammes et leurs tarifs respectifs.
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