C’est désormais officiel, le Tesla Cybertruck est enfin arrivé sur les routes. En effet, les premiers clients ont reçu leur exemplaire du pick-up électrique lors d’une grande cérémonie qui s’est tenu au début du mois. Le point final d’une gestation longue et difficile, alors que la révélation de ce nouvel arrivant remonte à 2019.
Une sécurité qui pose question
Le constructeur a dû faire face à de nombreuses difficultés au cours du développement de son véhicule, qui chasse sur les terres du Ford F-150 Lightning. En cause notamment, sa carrosserie en acier, ce qui n’a pas empêché la firme de lancer la production malgré tout quelques mois plus tôt. Mais si l’utilitaire électrique convainc par ses performances et son autonomie, un point pose tout de même problème.
Il s’agit de la sécurité, liée à la conception de la carrosserie du véhicule. Et pour cause, le constructeur a récemment dévoilé des images du crash-test, qui n’ont pas manqué d’interpeller les spécialistes, comme l’explique l’agence de presse britannique Reuters. Ces derniers s’inquiètent surtout de l’intégrité des piétons en cas de choc, en raison des arrêtes saillantes à l’avant du véhicule.
Or, on sait que la protection des usagers les plus vulnérables est notamment prise en compte dans l’attribution des notes par l’organisme indépendant EuroNCAP sur le Vieux Continent. Ce qui risque de compliquer le lancement éventuel du pick-up chez nous, comme l’avaient déjà soulevés des journalistes anglais. D’autant plus que le dessin en lui-même n’est pas forcément le seul problème du véhicule électrique.
Certains spécialistes pointent également du doigt la conception même du véhicule. Ces derniers estiment que « l’exo-squelette en acier inoxydable du pick-up électrique pourrait blesser les piétons, les cyclistes et endommager les autres véhicules sur les routes« . Et là, le matériau utilisé est directement mis en cause, en raison de sa rigidité en cas d’impact.
Tesla dément
En effet, on sait que l’acier est très dur et résistant, mais aussi difficile à travailler, ce qui a posé de nombreuses difficultés lors la conception du Cybertruck. Ainsi, les experts pointent du doigt le faible nombre de zones de déformation, qui doivent absorber les chocs en cas de collision. Pourtant, Elon Musk affirmait fin novembre que « les panneaux de carrosserie en acier inoxydable laminés à froid » sont justement conçus pour cela.
Il y a quelques jours, le constructeur a décidé de se défendre et de démentir les critiques à l’égard de son concurrent du Rivian R1T. Sur X (anciennement Twitter), le compte dédié au pick-up électrique a publié une vidéo montrant ce dernier percuter un mur à une vitesse qui n’a pas été précisée. On y voit toute la partie avant qui explose en plusieurs petits morceaux, ce qui est normal selon Tesla.
Le message explique que « lors d’une collision à grande vitesse, le moulage du soubassement avant du Cybertruck est conçu pour se briser en petits morceaux. Cela aide à réduire l’impact des occupants en absorbant et en distribuant l’énergie« . De quoi rassurer sur la sécurité à bord du pick-up, alors que les Tesla font partie des voitures les plus sûres au monde ?
Sans doute, même si les petits morceaux de métal pourraient également représenter un danger en s’envolant partout lors du choc. Dans tous les cas, l’avenir du Cybertruck en Europe reste assez compromis, pour des raisons de sécurité. D’ailleurs, selon un récent sondage réalisé par nos soins, vous êtes plus de la moitié à estimer que le pick-up ne mérite pas d’être commercialisé chez nous.
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