Avec 7 000 euros de moins et plus de 20 différences par rapport aux versions Premium, cette déclinaison abordable de la Tesla Model Y (dénommée Standard) vise à démocratiser l’accès au SUV électrique américain, tout en conservant l’essentiel de l’expérience Tesla.
Est-ce que la Tesla Model Y Standard va enterrer les SUV électriques plus compacts et parfois moins chers, comme les Renault Scénic E-Tech, Peugeot E-3008 ou encore Volkswagen ID.4 et Skoda Enyaq ?
Nous avons pris le volant du Model Y le moins cher pendant une journée entière sur les routes berlinoises, pour en avoir le cœur net, et nous faire notre propre avis.
Tesla Model Y StandardVidéo
Nous avons publié une vidéo dédiée à ce modèle sur YouTube.
Tesla Model Y StandardFiche technique
| Modèle | Tesla Model Y Standard | 
|---|---|
| Dimensions | 4,80 m x 2,13 m x 1,62 m | 
| 0 à 100km/h | 7,2 s | 
| Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) | 
| OS embarqué | Tesla OS | 
| Taille de l’écran principal | 15,4 pouces | 
| Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) | 
| Prix entrée de gamme | 39990 euros | 
| Essayez-la | Fiche produit | 
Tesla Model Y StandardDesign : une identité visuelle simplifiée
La Tesla Model Y Standard se distingue immédiatement des autres versions de la gamme par sa face avant repensée. Le large bandeau LED qui caractérisait le Model Y restylé a disparu, tout comme les phares à deux étages. L’ensemble de l’éclairage avant est désormais aligné sur un même niveau horizontal, avec des phares LED plus discrets positionnés à gauche et à droite, sans la signature lumineuse imposante des versions Premium.

Cette simplification esthétique divise : certains regretteront l’aspect plus futuriste du design premium, tandis que d’autres apprécieront cette sobriété.
Au-delà de l’esthétique, cette modification s’accompagne d’une suppression technique : les phares matriciels ont été retirés. Cette technologie permet normalement de rester constamment en feux de route, la voiture masquant automatiquement certaines zones pour éviter d’éblouir les véhicules en face ou devant soi.
Sur le Model Y Standard, les phares passent automatiquement de feux de croisement à feux de route grâce à la caméra frontale, mais sans la sophistication du système matriciel. La petite caméra à l’avant, essentielle pour le stationnement et la conduite autonome, reste heureusement présente.

De profil, le Model Y Standard conserve le format SUV imposant de 4,797 mètres de long. La principale différence réside dans les nouvelles jantes de 18 pouces, contre 19 pouces minimum sur les autres versions. Ces jantes arborent des enjoliveurs au style Cybertruck / CyberCab, un design moderne qui ne fait pas du tout « jante en tôle » bas de gamme. Ces jantes plus petites présentent deux avantages : un confort de roulement légèrement supérieur grâce à plus d’air dans le pneu, et surtout une consommation réduite.
Mais attention, car sous l’enjoliveur, on trouve une jante en tôle, comme sur une Dacia premier prix. Dommage pour ceux qui aiment bien retirer les enjoliveurs des Tesla pour faire apparaître la jante en alliage.

L’arrière constitue la modification la plus radicale du design. L’immense barre lumineuse à éclairage indirect de 1,60 mètre de large, qui donnait un cachet distinctif au Model Y, a été remplacée par de petits feux fins rappelant ceux du Model 3.
Le pare-chocs arrière a également été redessiné, abandonnant les entrées d’air latérales pour un style plus épuré. Cette simplification révèle clairement la stratégie de réduction des coûts, même si le résultat reste esthétiquement correct. Le becquet a été légèrement modifié, et la vitre arrière reste identique à celle de l’ancien Model Y.
Tesla Model Y StandardHabitacle : entre économies et fonctionnalité
L’habitacle du Model Y Standard révèle immédiatement les concessions faites pour atteindre ce tarif. Le similicuir (cuir vegan) des versions Premium laissent place au tissu sur les contreportes et la planche de bord. Ce textile, qui rappelle les enceintes IKEA / Sonos par sa texture, ne fait toutefois pas bas de gamme. La qualité perçue reste correcte pour cette gamme de prix, surtout comparée aux tissus parfois ternes des constructeurs français.

Les sièges mixent textile et cuir végan sur les côtés, dans la lignée de ce que propose Tesla habituellement. L’aspect est moins premium que le cuir intégral, mais la différence n’est pas choquante. Une interrogation subsiste concernant l’entretien : là où le cuir se nettoie facilement, le textile pourrait se révéler plus complexe à détacher en cas de salissures.
La console centrale adopte une configuration « flottante » avec un grand espace ouvert en dessous. Si Tesla présente cet aménagement comme un avantage pour glisser un gros sac à dos, la praticité reste discutable. L’ancienne console fermée permettait de ranger discrètement de nombreux objets à l’abri des regards, ce qui limitait les tentations pour les voleurs.

Avec des coffres avant et arrière déjà généreux (117 litres dans le coffre avant, 854 litres dans le coffre arrière jusqu’au pavillon et 2 118 litres de capacité de chargement en rabattant les sièges arrière), l’utilité de cet espace ouvert interroge.
Les deux porte-gobelets et le rangement sous l’accoudoir central restent présents. Les deux emplacements de recharge sans fil par induction sont conservés, bien qu’ils ne soient pas ventilés, ce qui peut entraîner une surchauffe légère et affecter la longévité de la batterie du smartphone, comme sur la majorité des voitures du marché.
Les ports USB-C pouvant délivrer jusqu’à 65 W permettent de recharger efficacement ordinateurs portables, consoles portables ou téléphones.

Les réglages des sièges conducteur et passager avant restent électriques, mais la molette physique latérale a disparu. Les commandes sont désormais déportées sur l’écran tactile central. Cette solution est moins ergonomique au premier abord, obligeant à quitter la route des yeux. Toutefois, l’avantage majeur réside dans la mémorisation des profils : une fois le siège réglé pour votre morphologie, le système retrouvera automatiquement la position idéale à chaque fois. Le réglage se fait donc une seule fois, limitant la gêne au quotidien.
Le volant, en revanche, perd son réglage électrique. Un système manuel à l’ancienne, avec un clapet sur la colonne de direction, permet de l’ajuster en hauteur et en profondeur. Le problème : contrairement au siège, le volant ne se replace pas automatiquement lors du changement de profil conducteur. Si plusieurs personnes de tailles différentes partagent le véhicule, il faudra réajuster manuellement le volant à chaque fois.

La bande LED d’ambiance qui fait le tour de l’habitacle sur les Model Y et Model 3 restylés a été supprimée. L’habitacle manque donc d’éclairage la nuit, ce qui crée une ambiance plus austère. Cette économie, bien que non indispensable au fonctionnement, réduit le caractère premium de l’expérience nocturne.
Le filtre HEPA médical, capable de filtrer les bactéries et particules fines présent sur les autres Model Y, n’équipe pas la version Standard. Dans les pays à forte pollution, cette absence pourra se faire sentir. En France et dans la plupart des pays européens, où la qualité de l’air reste correcte, cet équipement restera accessoire pour la majorité des utilisateurs.
Mais globalement, sur ce niveau de prix, les concessions de Tesla semblent tout à fait légitime. On reste dans l’univers Tesla, en retrouvant ses habitudes, et le côté un peu futuriste de cet habitacle avec l’écran de 15,4 pouces qui flotte au milieu de la planche de bord. On est loin d’une voiture low-cost en termes de présentation.
Tesla Model Y StandardHabitabilité : un espace préservé malgré les compromis
L’habitabilité arrière du Model Y Standard reste identique aux versions Premium. L’espace aux genoux, au niveau des pieds et en largeur est généreux, confirmant le statut de « gros SUV » du véhicule. Trois adultes peuvent s’installer confortablement sur la banquette, même si la place du milieu n’est clairement pas un cadeau pour les longs trajets, comme sur l’immense majorité des productions actuelles de ce segment.
La principale déception à l’arrière concerne le toit vitré. Alors qu’une vitre est bien présente au-dessus des passagers, elle n’est pas traitée contre les UV, pour réduire les coûts. Tesla a donc installé un ciel de toit en textile rembourré pour protéger les occupants du soleil et du froid.

Cette solution fonctionne d’un point de vue thermique, mais prive l’habitacle de luminosité naturelle. L’ambiance devient plus confinée, surtout par temps gris. La garde au toit reste toutefois excellente : avec 1,84 m, il reste facilement 10 à 15 cm au-dessus de la tête.
Pour les personnes qui n’apprécient pas les toits vitrés, cette configuration sera un avantage. Mais pour le marché européen, où les toits vitrés panoramiques sont généralement appréciés, cette modification constitue un recul.
Les sièges avant conservent la fonction chauffante, mais pas la ventilation. À l’arrière, aucun chauffage n’est disponible.

L’accoudoir central arrière révèle une surprise : il s’agit en réalité du siège central qui se rabat pour offrir deux porte-gobelets. Cette solution paraît peu soignée et pose des questions de sécurité : un chien ou un sac posé sur la banquette pourrait facilement se déplacer vers l’avant en cas de freinage d’urgence. De plus, l’accès direct au coffre augmente légèrement les bruits de roulement, le coffre étant généralement moins insonorisé.
L’aspect positif : cet aménagement fait office de trappe à ski, permettant de transporter des objets longs comme des skis ou des planches de bois jusqu’à l’avant de l’habitacle.
Les versions Premium récentes du Model Y et du Model 3 intègrent un écran de 8 pouces pour les passagers arrière. Cet écran permet de divertir les enfants avec des jeux et vidéos, mais aussi de contrôler la climatisation, le chauffage des sièges, ou encore d’ajuster la position des sièges avant pour gagner de la place. Sur la version Standard, seules des bouches d’aération subsistent. Cette suppression n’est pas dramatique, mais elle réduit le confort des passagers arrière sur longs trajets.

Le coffre avant (frunk) a été revu pour réduire les coûts de production. Au lieu du plastique rigide habituel, l’intérieur est désormais recouvert de feutrine. Le système de drainage pour évacuer l’eau a disparu, tout comme le joint d’étanchéité qui permettait de mieux isoler thermiquement le contenu.
Ces modifications n’impactent pas drastiquement l’usage quotidien, mais représentent une baisse qualitative notable. Point positif : le frunk se ferme désormais d’une seule main, une amélioration ergonomique que Tesla devrait généraliser sur l’intégralité de la gamme.
Tesla Model Y StandardInfotainment : l’expérience Tesla intégrale
L’écran tactile central de 15,4 pouces constitue le cœur de l’expérience Tesla. Point remarquable : malgré les nombreuses économies réalisées sur le Model Y Standard, Tesla a conservé l’intégralité du système d’infodivertissement présent sur les versions Premium. Cette décision stratégique préserve l’ADN technologique de la marque.
Pour qui découvre l’univers Tesla après avoir conduit des véhicules thermiques traditionnels (Peugeot, Renault, etc.), cet écran représente un bond générationnel.

L’interface réactive et intuitive s’apparente à un iPad intégré au tableau de bord. La fluidité et la richesse fonctionnelle surpassent largement les systèmes d’infodivertissement des constructeurs européens conventionnels.
En Europe, aucun concurrent ne propose actuellement un système plus abouti, même si certains constructeurs chinois comme Xiaomi font mieux sur leur marché domestique.
La force de l’écosystème Tesla réside dans les mises à jour over-the-air (OTA) régulières. Comme un smartphone, le Model Y Standard recevra continuellement de nouvelles fonctionnalités, des améliorations d’interface et même des optimisations de performance. Tesla a déjà démontré sa capacité à augmenter la puissance moteur, améliorer la vitesse de recharge ou transformer l’expérience visuelle via de simples mises à jour logicielles.
Un Tesla Model 3 acheté en 2020 n’a plus rien à voir aujourd’hui en termes d’interface et de fonctionnalités après cinq années de mises à jour. Cette approche contraste avec les véhicules thermiques ou même la plupart des électriques concurrents, qui restent figés dans leur configuration d’origine. Cette capacité d’évolution contribue à maintenir la valeur de revente du véhicule dans le temps.
L’écran donne accès à YouTube, Spotify, des jeux vidéo et de nombreuses autres applications. Le « mode camping » permet d’activer le chauffage ou la climatisation en continu pour dormir confortablement dans le véhicule après avoir rabattu les sièges arrière, profitant des 2 118 litres de volume disponible.

Un matelas gonflable officiel peut être branché sur les prises électriques de la voiture. Le « mode chien » maintient une température agréable pour un animal laissé dans l’habitacle tout en affichant un message rassurant sur l’écran central pour éviter que les passants ne s’inquiètent.
Des fonctions plus anecdotiques permettent de personnaliser le klaxon ou les sons d’ouverture et de fermeture des portières.
Le principal reproche adressé au système Tesla concerne l’absence d’Android Auto et d’Apple CarPlay. Bien que l’interface native soit performante, certaines applications spécifiques comme Coyote ou d’autres services favoris restent inaccessibles, obligeant à les utiliser sur le smartphone posé dans la console centrale. Cette limitation frustre les utilisateurs attachés à leurs applications habituelles.
Le Model Y Standard embarque sept haut-parleurs, contre quinze sur les versions Premium avec subwoofers. Cette configuration reprend celle de l’ancienne version Propulsion d’entrée de gamme.
La qualité audio reste largement satisfaisante pour un usage quotidien, avec des basses présentes et un rendu global agréable. Certes, les audiophiles regretteront les graves puissants des caissons de basse des versions haut de gamme, mais ce système fait mieux que de nombreuses voitures de série.
Tesla Model Y StandardPlanificateur d’itinéraire : l’atout Tesla
Le planificateur d’itinéraire intégré au GPS représente l’un des points forts de l’écosystème Tesla. Pour un long trajet (Paris-Marseille par exemple), il suffit d’entrer la destination dans le GPS. Si l’autonomie ne permet pas de rallier directement le point d’arrivée, le système calcule automatiquement les arrêts nécessaires aux Superchargeurs ou bornes concurrentes.
Le planificateur affiche la disponibilité en temps réel des Superchargeurs, indiquant s’il y aura de l’attente ou si les bornes sont libres. Le système précise le temps de recharge nécessaire, l’heure de redémarrage et l’heure d’arrivée estimée. Cette intégration transparente simplifie considérablement la planification des longs trajets.

L’intégration des bornes concurrentes (Total, Ionity, etc.) reste perfectible. En revanche, le maillage du réseau Tesla en France et en Europe est excellent, avec de nombreux Superchargeurs bien répartis. Le Model Y Standard étant éligible au réseau Superchargeur sans abonnement, le coût au kilowattheure reste compétitif par rapport aux réseaux concurrents.
Tesla Model Y StandardAides à la conduite : matériel complet préservé
Tesla a pris la décision stratégique de conserver l’intégralité de la suite matérielle et logicielle pour la conduite autonome sur le Model Y Standard. Toutes les caméras, capteurs et le processeur embarqué sont identiques aux versions les plus chères. Cette approche garantit la compatibilité future avec le Full Self-Driving (FSD) lorsqu’il sera autorisé en Europe.
L’Autopilot de niveau 2 (conduite semi-autonome) fonctionne dès la sortie d’usine. Sur autoroute, le système maintient la trajectoire dans les virages, gère l’accélération et le freinage, et peut même doubler automatiquement si l’option Autopilot amélioré est souscrite. Le conducteur doit repositionner les mains sur le volant toutes les 10 à 15 secondes pour confirmer sa vigilance, mais peut momentanément croiser les bras même en courbe.

Après plus de 100 000 km d’utilisation quotidienne sur cinq ans de la part des auteurs de ces lignes, ce système s’est révélé fiable et même plus sûr qu’un conducteur humain selon les chiffres de Tesla. Cette technologie réduit considérablement la fatigue sur longs trajets, et les risques d’accident.
Lorsque le FSD (Conduite automatique supervisée) arrivera en Europe dans les prochains mois ou années, le Model Y Standard pourra l’activer via une mise à jour logicielle payante. Cette fonctionnalité permettra à la voiture de conduire de manière totalement autonome en entrant simplement une adresse dans le GPS.
Déjà testée et opérationnelle aux États-Unis, cette capacité de conduite autonome complète représente une valeur ajoutée significative pour la revente d’occasion.
Tesla envisage même un modèle économique où les propriétaires pourraient louer leur véhicule de manière autonome comme un VTC sans chauffeur, la voiture allant chercher et transporter les clients seule. Le Model Y Standard est d’ores et déjà compatible avec ce futur business model.
Le point faible des aides à la conduite Tesla réside dans l’absence de véritable vue à 360°. Si une caméra arrière et une caméra avant sont présentes (cette dernière heureusement conservée sur la version Standard), le système « Tesla Vision » en 3D s’avère peu pratique. L’absence de caméras latérales pointant vers les roues avant crée des angles morts gênants lors des manœuvres de stationnement.
Sur un véhicule imposant de 4,79 mètres de long, cette lacune pose problème. Les concurrents chinois comme sur les Xpeng G6 ou Smart #5 proposent des caméras braquées directement sur les roues avant, facilitant grandement le stationnement et évitant de frotter les jantes contre les trottoirs. Elon Musk promet cette fonctionnalité depuis des années, mais elle se fait toujours attendre.
Les rétroviseurs du Model Y Standard ont perdu leur fonction photochromatique. Ils ne s’assombrissent plus automatiquement lorsqu’un véhicule suit avec ses phares allumés la nuit. Cet inconfort reste relatif, mais sur longs trajets nocturnes, l’éblouissement peut générer une fatigue supplémentaire.
Tesla Model Y StandardConduite : performances honnêtes et comportement sain
Le Model Y Standard embarque un moteur électrique de propulsion développant environ 200 chevaux (la puissance exacte n’est pas communiquée par Tesla). Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,2 secondes, soit un temps plus long que la version Propulsion précédente équipée de la même batterie mais d’un moteur plus puissant.
Sur autoroute, les reprises restent convaincantes. Un test de reprise de 80 à 110 km/h a démontré une réactivité satisfaisante. Bien que moins fulgurantes que les versions Grande Autonomie ou Performance, ces performances dépassent largement la moyenne des véhicules en circulation en Europe.

Le couple instantané de l’électrique compense la puissance plus faible que sur les autres Model Y, évitant la sensation de voiture « au rabais » où l’on attend que les régimes montent pour doubler. Doubler sur départementale ou sur autoroute n’est qu’une simple formalité. Et tout ça, en silence.
Pour qui vient d’un véhicule thermique, ces performances ne décevront pas. Les conducteurs habitués à des électriques plus puissantes ressentiront davantage le manque de chevaux, mais l’agrément de conduite reste présent.
La direction du Model Y Standard conserve la précision et le ressenti des autres Tesla. La sensation de fusion avec la voiture, caractéristique de la marque, est intacte. Le freinage se révèle également excellent, seul Porsche faisant légèrement mieux selon notre expérience. Ces éléments fondamentaux du plaisir de conduite n’ont pas été sacrifiés malgré les économies réalisées.
Les suspensions du Model Y Standard perdent les amortisseurs à fréquence variable pour une technologie intégralement passive. Ces suspensions passive engendrent un confort légèrement dégradé. Sur certaines routes, le véhicule sautille un peu plus, et les gros chocs à basse vitesse (dos-d’âne par exemple) se ressentent davantage. Mais en toute honnêteté, il est difficile de se faire une idée précise de la perte de confort. Ce n’est pas le jour et la nuit.
Car les jantes de 18 pouces, plus petites d’un pouce par rapport au minimum de 19 pouces des autres Model Y, compensent partiellement cette rigidité. Le pneu contenant plus d’air, il absorbe mieux les irrégularités de la chaussée.

Le double vitrage acoustique a été retiré, et cette suppression se perçoit clairement à l’oreille. Les bruits de roulement des autres véhicules, les déplacements d’air et les bruits aérodynamiques sont plus présents qu’auparavant. Lors d’un essai comparatif avec le Model Y Performance restylé quelques jours auparavant, la différence s’avérait nette.
Ces bruits parasites peuvent sembler anecdotiques sur courts trajets, mais sur longs parcours autoroutiers, ils génèrent une fatigue auditive supplémentaire. Les bruits de roulement des pneus restent en revanche bien filtrés ; ce sont surtout les bruits de vent frappant le pare-brise et les vitres latérales qui sont perceptibles.
Tesla Model Y StandardConsommation, recharge et autonomie : l’efficience au rendez-vous
Tesla annonce une consommation mixte WLTP de 13,1 kWh/100 km pour le Model Y Standard. Ce chiffre place le SUV parmi les véhicules électriques les plus efficients au monde. Fait remarquable : il consomme même moins que le Model 3, pourtant une berline plus basse, plus légère et plus aérodynamique. Le moteur optimisé, les pneus et l’aérodynamisme contribuent à cette performance.
Sur autoroute à vitesse stabilisée de 130 km/h, une consommation autour de 18 kWh/100 km semble atteignable sans effort particulier. Lors du test réel, la consommation s’est établie autour de 20 kWh/100 km, avec toutefois plusieurs facteurs aggravants : pluie (qui augmente la consommation de 10 à 20%), préchauffage de la batterie avant recharge, et conduite dynamique avec accélérations.

Sur cycle mixte (ville, départementale, autoroute), la consommation réelle devrait se rapprocher davantage des 15-16 kWh / 100 km, confirmant l’excellent bilan énergétique du véhicule.
Avec sa batterie LFP (lithium fer phosphate) de capacité estimée à 64 kWh, le Model Y Standard affiche 534 km d’autonomie selon le cycle WLTP. Cette autonomie permet largement de traverser la France ou de réaliser des road trips européens sans stress. À titre de comparaison, un Model 3 de 2020 offrait 400 km d’autonomie WLTP, ce qui n’empêchait pas à l’auteur de ses lignes de voyager en Belgique ou au Portugal avec des temps de trajet très corrects face aux thermiques.
En conditions autoroutières réelles, l’autonomie effective se situera plutôt autour de 350 km (environ 3h d’autoroute), ce qui reste très correct pour cette catégorie de véhicule.

La batterie LFP présente deux avantages majeurs sur les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) des versions Grande Autonomie. D’abord, elle peut être rechargée quotidiennement à 100 % sans risque de dégradation, contrairement aux chimies NMC où il est recommandé de limiter la charge à 80 % pour préserver la longévité.
Ensuite, la courbe de recharge reste élevée sur une large plage de capacité. Lors du test, la puissance de recharge atteignait encore 180 kW à 35% de charge, puis 160 kW à 50%. Tesla annonce officiellement une puissance maximale de 175 kW, avec la possibilité de récupérer 260 km d’autonomie en 15 minutes.
Le temps de recharge de 10 à 80 % se situe autour de 20-25 minutes selon les premières données, contre 30 à 35 minutes pour les grosses batteries des versions Grande Autonomie. L’autonomie est certes inférieure, mais la recharge est plus rapide, ce qui équilibre un peu l’expérience sur longs trajets.

La compatibilité avec la recharge bidirectionnelle V2L (Vehicle-to-Load), qui permet d’alimenter des appareils électriques externes depuis la prise de recharge, n’est pas confirmée pour l’Europe.
Cette fonctionnalité existe sur le Model Y Performance aux États-Unis et la Model Y L en Chine, permettant de brancher un four électrique, un vélo électrique ou même de recharger un autre véhicule. Une mise à jour logicielle pourrait éventuellement l’activer en Europe, mais Tesla ne l’a pas officiellement annoncé.
Grâce à la faible consommation et à l’accès au réseau Superchargeur sans abonnement, le coût au kilomètre du Model Y Standard reste très attractif. Le prix du kilowattheure sur les Superchargeurs Tesla se révèle inférieur aux réseaux concurrents comme Ionity ou Total. Comparé à un véhicule thermique essence, le coût d’usage est deux à trois fois inférieur pour parcourir 100 km.
Tesla Model Y StandardPrix et concurrence : un rapport qualité-prix imbattable
Le Tesla Model Y Standard est commercialisé à partir de 39 990 euros en France. Fabriqué à Berlin, il est éligible au bonus écologique (jusqu’à 4 200 € de réduction supplémentaire selon les profils). Cette tarification agressive vise clairement les flottes d’entreprise et les particuliers cherchant un SUV électrique performant sans viser le haut de gamme.
Les options sont minimalistes : tris couleurs de peinture seulement (blanc de série gratuit, noir et gris en option), pas de choix de jantes. Tesla a volontairement simplifié la configuration pour réduire les coûts de production.
À ce niveau de prix, aucun concurrent européen ne propose une offre aussi complète. La Renault Scénic E-Tech, le Skoda Enyaq, le Volkswagen ID.4 ou encore le Xpeng G6 présentent tous des compromis. Certains rechargent plus vite, d’autres offrent un peu plus d’autonomie, mais aucun ne combine simultanément :
- 534 km d’autonomie WLTP
 - Recharge rapide en 20 à 25 minutes
 - 2 118 litres de capacité de chargement
 - Infotainment aussi abouti et évolutif
 - Compatibilité FSD future
 - Autopilot de série efficace
 - Performances correctes
 - Consommation de 13,1 kWh/100 km
 
Le rapport qualité-spécifications-prix du Model Y Standard le place actuellement en tête du marché des SUV électriques familiaux à 40 000 euros.
Tesla Model Y StandardComparaison avec le Model Y Premium (+7 000 €)
Pour 7 000 euros supplémentaires, le Model Y Grande Autonomie Propulsion propose :
- Autonomie supérieure (mais recharge plus lente)
 - Sièges en cuir
 - Système audio 15 haut-parleurs avec subwoofers
 - Phares matriciels
 - Double vitrage acoustique
 - Bande LED d’ambiance
 - Réglage électrique du volant
 - Toit vitré traité UV
 - Filtre HEPA
 - Suspensions adaptatives
 - Design plus évolué
 - Suspensions plus confortables
 
Le choix dépend des priorités et du budget de chacun. Pour un usage quotidien sans exigence de grand luxe, la version Standard remplit parfaitement son rôle. Les acheteurs recherchant plus de confort et prêts à investir davantage trouveront leur compte dans les versions Premium.

						
						
						



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