« Courir nu sur le Golden Gate » : le patron de Xpeng veut rattraper Tesla et fait un étonnant pari avec ses équipes

 
He Xiaopeng, PDG et fondateur de Xpeng, est reparti essayer le système de conduite autonome de Tesla (le fameux FSD) aux États-Unis. De quoi constater les progrès en un an, et de motiver ses équipes pour développer un système performant.
Xpeng P7 // Crédit : Xpeng

Dans le domaine de la conduite autonome, une seule marque semble en mesure de s’attaquer à l’armada technologique des marques chinoises : Tesla, avec son FSD (full self-drive).

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Déjà disponible dans quelques pays, dont la Chine et les États-Unis (et avant une arrivée encore hypothétique en Europe), ce FSD aiguise la curiosité de He Xiaopeng, fondateur et PDG de Xpeng, qui est reparti aux États-Unis le tester un an après sa première découverte.

« Il dépasse largement les performances de l’année dernière »

Le patron se confie sur sa page Weibo, et raconte son expérience : cinq heures de conduite en Californie à bord d’une Tesla « standard » équipée du FSD dans sa version V14.2 et d’un Robotaxi (un Model Y équipé d’une version spécifique du FSD pour se passer de conducteur).

Sa conclusion est sans équivoque : « Bien qu’il reste des imperfections, il dépasse largement les performances de l’année dernière » : les deux Tesla ont « fonctionné de manière cohérente […], ce qui est rassurant et stable ».

Et d’envisager le futur : « l’avenir verra l’émergence d’un système de conduite autonome et d’une architecture matérielle unifiés », et même de réfléchir à un saut technologique.

Tesla Cybercab
Tesla Cybercab

Si la quasi-totalité des systèmes sont encore au niveau 2 d’automatisation, où le conducteur reste responsable de la voiture, « tout le monde pourrait alors passer outre le niveau 3 et profiter directement d’un véhicule doté des capacités du niveau 4 » ; le niveau 4 étant celui recherché par Tesla pour son Robotaxi avec son Cybercab, dénué de pédales et de volant.

Un système équivalent ou conséquences

Si He Xiaopeng s’intéresse d’aussi près au FSD, c’est que le système de conduite autonome de ses voitures adopte la même philosophie : l’abandon des LiDAR pour se concentrer sur les caméras, et une approche « neuronale » où le système réagit en fonction des données collectées par les autres utilisateurs plutôt que par d’innombrables lignes de code.

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Xpeng travaille d’ailleurs activement sur le développement de son propre système, le VLA 2.0, présenté en novembre 2025. « Notre VLA 2.0 devrait sortir au cours du prochain trimestre », écrit le PDG, et « doit être aussi stable qu’ambitieuse » dès son lancement.

Dans un exercice de transparence, il explique : « En raison de contraintes de temps, notre première itération ne peut pas encore reproduire toutes les capacités de l’actuel FSD V14.2 »… mais est loin de s’avouer vaincu, avec un étonnant pari.

Conduite autonome de Xpeng // Source : Xpeng

« Si notre VLA atteint les mêmes performances globales que le FSD V14.2 dans la Silicon Valley d’ici le 30 août 2026 en Chine, je créerai une cantine de style chinois dans la Silicon Valley. Si nous n’y parvenons pas, notre responsable de la conduite autonome, Xianming, s’est engagé à courir nu sur le Golden Gate Bridge ». De quoi motiver à proposer une version compétitive…


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