MSI prouve que le plus vieux problème de l’OLED ne sera bientôt plus qu’une superstition

 
À l’origine de plusieurs moniteurs PC basés sur la technologie d’affichage OLED, le taïwanais MSI a cherché à tordre le cou d’une des inquiétudes les plus tenaces lorsqu’on parle de ce type d’écrans. En résulte un test hors-normes qui tend à prouver que les risques de « burn-in » sont désormais (pratiquement) nuls.
Le MSI MAG 341CQP et sa dalle QD-OLED, pour illustration // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Les moniteurs OLED sont chers et trop exposés aux risques de burn-in. Ce sont souvent les deux remarques qui arrivent en haut de la pile lorsqu’on parle d’écrans PC (voire même de téléviseurs d’ailleurs) équipés de cette technologie d’affichage. Et si la première de ces deux affirmations est souvent vraie, la seconde l’est désormais de moins en moins.

Une expérience en cours chez MSI, cherche justement à démontrer que les chances de voir apparaître ces marques définitives sur la dalle OLED d’un écran PC sont désormais quasiment nulles… mêmes quand l’écran en question est soumis sans discontinuer à un test exigeant, et de (très) longue durée.

533 jours, 7 heures et 22 minutes de test… l’OLED est devenu costaud !

De passage à Cologne pour la Gamescom 2025, PC Gamer a en effet pu s’entretenir avec les représentants de l’entreprise taïwanaise supervisant ce stress test XXL. De grande envergure, il vise à faire tourner un écran OLED MSI d’ancienne génération pendant 3 ans pour voir s’il en résulte des marquages permanents.

Au 24 août dernier, l’expérience durait depuis 533 jours, 7 heures et 22 minutes… soit un peu moins de la moitié de la période totale visée. Et pour l’instant, tout va bien pour cet écran soumis à ce qui aurait été, il y a quelques années encore, un véritable supplice pour une dalle OLED.

Car en l’occurrence, MSI ne cherche pas à dorloter son moniteur OLED : les tests menés dessus mêlent l’utilisation de fenêtres en écran partagé, avec la barre des tâches Windows affichée, mais aussi des onglets et des images statiques. Ces situations sont d’ordinaires propices au burn-in.

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

La marque mise en l’occurrence sur son panel de technologies OLED Care, qui combine différentes techniques permettant de limiter au maximum l’apparition de marques permanentes sur la dalle.

Parmi elles, le désormais bien connu Pixel Shift, qui déplace régulièrement les pixels pour éviter qu’ils ne brûlent, mais aussi le Static Screen Detection, qui détecte lorsque l’écran affiche une image fixe pour ajuster automatiquement la luminosité en conséquence.

MSI explique enfin que, sur ses prochaines générations de moniteurs, son dispositif OLED Care 3.0 apportera des nouveautés complémentaires, comme l’utilisation de capteurs CMOS pour détecter les visages humains et déclencher, lorsque l’utilisateur n’est plus présent face à l’écran, des mesures de rafraîchissement plus élevé permettant une meilleure préservation de la dalle.

Quelques contre exemples frappants…

On sait par ailleurs que des chercheurs travaillent activement pour réduire toujours plus les risques de burn-in. C’est notamment le cas de ceux oeuvrant au sein de l’Université de Cambridge, qui misent sur une amélioration des diodes bleues intégrées aux dalles OLED, pour les rendre plus résistantes à ce phénomène de marquage.

Cela dit, il faut tout de même préciser que les cas de burn-in ne sont malheureusement pas encore de l’histoire ancienne, comme en témoignent certains retours chez Alienware ou même les tests conduits par cet utilisateur de Nintendo Switch OLED. Les progrès techniques réalisés avec les dernières générations d’écrans organiques devraient néanmoins permettre de continuer à limiter toujours un peu plus l’occurrence de ces marquages définitifs.


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