Deezer fait une coupe sombre spectaculaire sur son catalogue, mais pour de bonnes raisons

Un tri bénéfique ?

 

Le français Deezer a annoncé avoir retranché pas moins de 26 millions de titres de son catalogue. Une coupe sombre salutaire, puisqu'elle s'attaque uniquement à des contenus qui n'avaient pas leur place sur la plateforme.

L'application Deezer sur iPhone
Interface de l’application Deezer sur un iPhone, pour illustration // Source : Deezer

Pistes de « bruit blanc », « faux albums », morceaux générés par l’intelligence artificielle et autres pâles imitations de morceau légitimes… Deezer fait du tri sur son catalogue. En l’occurrence, les chiffres communiqués par la plateforme française de musique en streaming parlent d’eux-mêmes. On apprend en effet qu’un total de 26 millions de titres a ainsi été supprimé de son offre en ce printemps 2024, ce qui correspond à pas moins de 13% des contenus disponibles sur le service.

Ce ménage réalisé au cours des derniers mois a donc permis la suppression d’une partie considérable de la pollution numérique qui s’était peu à peu invitée sur l’application, au point de gêner son bon fonctionnement, et d’impacter — dans une certaine mesure — son équilibre économique.

 Un ménage de printemps salutaire pour Deezer

Comme le souligne France Info, les « bruits blancs », ces sons d’ambiance censés apaiser, aider à la concentration, voire améliorer la qualité du sommeil des utilisateurs, s’étaient par exemple fait une place trop importante sur Deezer. Leur présence conduisait à une importante captation de revenus sur la plateforme, au détriment des artistes et des véritables créateurs. Un problème en bonne partie réglé suite aux mesures annoncées cette semaine.

Pour contexte, le catalogue de Deezer recèle un total de 150 millions de titres. Entrent par contre dans ce décompte les albums ne contenant qu’une seule piste, les chansons qui n’ont pas été écoutées depuis un an, mais aussi et surtout les morceaux générés par intelligence artificielle. Ces derniers sont toutefois en passe d’être poussés vers la sortie.

Pour contexte, la génération de morceaux par IA suscite de nombreux remous au sein de l’industrie musicale. Outre leur présence de plus en plus polluante sur les plateformes de streaming (Spotify a par exemple été contraint d’en supprimer plusieurs millions l’année dernière), ces derniers suscitent de nombreuses inquiétudes eu égard à l’impact qu’ils peuvent avoir sur les créateurs en chair et en os.

De quoi pousser plus de 200 artistes à publier le 1er avril dernier une tribune appelant à mieux protéger les droits des artistes. Parmi les signataires : Katy Perry, Billie Eilish ou encore la rappeuse américaine Nicki Minaj.


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