L’informatique quantique, deux mots souvent associés ensemble depuis quelques temps mais dont la signification est toujours aussi obscure. Nous parlons pourtant bel et bien du futur de l’informatique dont le fonctionnement diffère totalement de ce que nous connaissons aujourd’hui. Certaines entreprises ont déjà recours au quantique pour protéger leurs données les plus sensibles, mais il faut s’attendre un jour à ce que son usage soit dévoyé. Ce que certains VPN anticipent déjà.
La cryptographie post-quantique, nouvelle norme des VPN
Il y a quelques mois, ExpressVPN et NordVPN ont fait partie des premiers VPN à avoir ajouté une dose de chiffrement post-quantique à leur protocole Wireguard. Si l’informatique quantique en est encore à ses balbutiements, ces VPN sont déjà parés à y faire face, comme Windscribe et Mullvad VPN chez qui le chiffrement post-quantique devient la sécurité par défaut. D’autres fournisseurs de VPN sont à la manœuvre, Proton VPN par exemple.
Bien que les attaques quantiques ont de très minces chances de se généraliser sur le court terme, et même le moyen terme, ces fournisseurs de VPN préfèrent prendre les devants. Une façon de se démarquer sur le marché, notamment aux yeux d’une clientèle professionnelle ou à risque.
Le chiffrement post-quantique utilise de nouveaux algorithmes conçus pour résister aux attaques quantiques : CRYSTALS-Kyber, NTRU, SPHINCS+, etc… Ces algorithmes s’appuient sur quatre grandes familles de problèmes mathématiques extrêmement difficiles à résoudre, y compris pour les ordinateurs les plus puissants et les plus modernes :
- Les réseaux euclidiens
- Les codes correcteurs d’erreur
- La cryptographie multivariée
- Les isogénies de courbes elliptiques
Aujourd’hui, le déploiement du chiffrement post-quantique se fait en douceur. Autrement, les fournisseurs proposent essentiellement le chiffrement symétrique (AES) et le chiffrement asymétrique (RSA). Ce dernier, plus sécurisé, est susceptible de devenir vulnérable face aux attaques quantiques, et si le chiffrement RSA tombe, le chiffrement AES tombe aussi. Ceci parce qu’un ordinateur quantique est capable de réaliser plusieurs calculs simultanément alors qu’un ordinateur classique ne peut que les réaliser à la suite.
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