Pollution : -20 km/h pour tous, même les voitures électriques et il y a une raison pour cela

 
Nouvel épisode, nouvelles restrictions. L’Île-de-France active ses mesures d’urgence pollution avec une réduction généralisée de 20 km/h sur toutes les routes de petite couronne, en vigueur dès suite au dépassement des seuils d’ozone.

L’Île-de-France replonge dans un épisode de pollution majeur. Depuis lundi dernier, 5h30, la vitesse est réduite de 20 km/h sur toutes les routes situées à l’intérieur de l’A86, une mesure qui s’appliquera chaque jour jusqu’à minuit en attendant une amélioration de la qualité de l’air.

L’ozone dépasse les seuils d’alerte

Cette nouvelle restriction fait suite aux prévisions alarmantes d’Airparif, l’observatoire francilien de la qualité de l’air. Les concentrations d’ozone oscillent entre 180 et 210 μg/m³, largement au-dessus du seuil d’information-recommandation fixé à 180 μg/m³. La canicule qui frappe la région depuis plusieurs jours aggrave la situation en favorisant la formation de ce polluant particulièrement nocif.

C’est le deuxième épisode en une semaine seulement, signe que les conditions météorologiques estivales transforment l’Île-de-France en véritable cocotte-minute atmosphérique. Les fortes chaleurs combinées à la densité du trafic créent un cocktail détonnant pour la qualité de l’air.

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Concrètement, qu’est-ce qui change ?

La mesure touche l’ensemble du territoire situé à l’intérieur de l’A86, soit toute la petite couronne parisienne. Les limitations deviennent :

  • 110 km/h au lieu de 130 km/h sur les autoroutes
  • 90 km/h au lieu de 110 km/h sur les voies rapides
  • 70 km/h au lieu de 90 km/h sur les autres axes

Cette restriction s’applique à toutes les voitures, y compris les voitures électriques. Pourquoi ? Parce que la pollution à l’ozone ne provient pas directement des pots d’échappement, mais se forme par réaction chimique entre les oxydes d’azote et les hydrocarbures sous l’effet du soleil et de la chaleur. Même si les voitures électriques n’émettent pas de polluants à l’usage, elles contribuent indirectement à la pollution par le brassage d’air et la remise en suspension des particules fines déjà présentes sur la chaussée.

Rappelons aussi que les voitures électriques restent autorisées à circuler grâce à leur classement Crit’Air 0, mais la limitation de vitesse les concerne aussi pour des raisons de cohérence et d’efficacité des mesures. Cela va devrait également fluidifier le trafic, et ainsi éviter les freinages réguliers.

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